Pouligeac, un village cévenol, loin de tout, pas de commerces, seul le facteur « l’électrocuté » passe encore quotidiennement «en dehors des jours de grève et de forte neige ».
« La terre y était quasiment incultivable, l’accès difficile. […] aucun touriste, même intrépide ou totalement égaré, ne s’y était jamais échoué. […] l’hiver, très rude, était long et pénible. […] L’automne et le printemps y étaient pluvieux, mais l’été délicieux. Quoique très court. »
Un village qui meurt, il ne reste qu’une dizaine d’habitants, presque tous très âgés, sauf le Pierrot, « un gamin de quarante-sept ans ». Le Pierrot sans qui le village serait déjà abandonné, c’est lui qui fait les courses à la ville, qui effectue toutes les petites réparations pour Juliette, le Pétou, la Paulette, la Taupe, l’Aurélie et sa mère la Vivette, le Ripolin et sa femme, la Ginette.
Juliette est la plus âgée : « cent un ans, un mois et quatre jours » au début du livre.
Après une vingtaine de pages qui permettent de découvrir – un peu- les habitants du village, c’est le drame : la Paulette est morte.
« - Quatre-vingt-un ans ! Une gamine… »
La Paulette, c’est la mère du Pierrot, Pierrot qui va alors vouloir quitter Pouligeac…
« Maman est morte, alors je n’ai plus de raison de rester à Pouligeac. Je m’en vais […] ce que je veux, c’est une vraie vie. Je veux me marier, peut-être même avoir… des enfants »
Et tous les habitants vont alors se liguer, Juliette à leur tête, pour tenter de garder le Pierrot à Pouligeac.
Un roman plein d’humour, mais aussi très émouvant, des personnages hauts en couleur qu’on regrette de quitter une fois le livre terminé
Ludmilla - Chaville - 69 ans - 22 novembre 2015 |