Alexandre Dumas : Un pour toutes, toutes pour un !
de Michel de Decker

critiqué par Killeur.extreme, le 24 avril 2010
(Genève - 43 ans)


La note:  étoiles
Que de Maîtresses
Présentation de l'éditeur
" Je ne voudrais pas exagérer, mais je crois que j'ai de par le monde plus de cinq cents enfants ". Il est vrai que la vie sentimentale et sensuelle d'Alexandre Dumas père tient du prodige. Marie Dorval, Mélanie Waldor, Belle Krelsamer, Ida la joufflue, Adah la fougueuse, Emma la phtisique... Comédiennes, chanteuses, pâtissières, écuyères, princesses allemandes, russes ou italiennes... Cet homme-là avait le coeur grand comme le monde, c'est le moins qu'on puisse dire ! Boulimique de bonne chère, de belles chairs et de bonnes pages, Alexandre Dumas avait plus d'une vie à vivre. Chef de file du théâtre romantique, inventeur du roman historique, mémorialiste, grand reporter avant l'heure et père du roman-feuilleton, pour mener de front toutes ses passions il dormait peu mais d'un sommeil réparateur. Et il fut tout aussi prolifique, fougueux et fécond assis à sa planche de travail qu'allongé sous la couette. N'a-t-il pas donné le jour à six cents livres, quatre mille héros principaux, neuf mille personnages secondaires et plus de vingt-cinq mille troisièmes couteaux ? Au total, du bout de sa plume intarissable, il aura réussi à peupler une ville comme Chartres ou Auxerre et à mettre au monde près de quarante mille " enfants " ! Une véritable force de la nature...

Ayant déjà lu pas mal de biographies d'Alexandre Dumas et d'essais consacrés aussi bien à l'homme qu'à l'oeuvre, la lecture de cette biographie ne m'intéressait pas a priori, mais en feuilletant quelques pages j'ai trouvé des points intéressants que la lecture complète a confirmés.

Déjà le livre très clairement décide de raconter la vie de Dumas et de faire découvrir sa complexité par ses différentes liaisons car Dumas a commencé très tôt (il partage le lit de sa mère jusqu'à l'âge de 15 ans !!!, date de ses premiers amours "sérieux") et le livre se termine quand mourant sa fille lui dit que la femme de chambre le trouve très et qu'il réponds: "Conforte la dans cette idée."

Ce qui est aussi intéressant dans cette biographie c'est que l'auteur donne des indications au lecteur du XXIème siècle, chaque fois qu'il parle d'argent, il donne l'équivalent en Euro et cite la SPA (quand Dumas étrangle son chien sous le coup de la colère) et les restos du coeur (quand les habitants d'un village dans lequel il séjourne se cotiseront pour lui offrir de la nourriture décente).

Le dernier chapitre imagine Dumas monter au ciel, il justifie presque à lui seul l'achat de ce livre par sa drôlerie, à lire.