Totto-Chan : La petite fille à la fenêtre de Tetsuko Kuroyanagi
( Madogiwa no Totto-chan)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

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A l'école de la vie...
Parce qu’elle a un peu trop de choses à dire et qu’elle a la bougeotte, Totto-chan est renvoyée de son école. Mais elle va intégrer l’école Tomoe, une école où les cours ont lieu dans des anciens wagons de train et où le directeur a une approche différente dans l’éducation des enfants.
Totto-chan c’est Tetsuko Kuroyanagi, quand elle était petite. Elle a 6 ou 7 ans quand elle arrive à l’école Tomoe, elle raconte par de courts épisodes, comment elle découvre cette école, ses nouveaux camarades, le gentil directeur qui l’écoute vraiment… Par un narrateur extérieur, Totto-chan adulte, on fait connaissance avec cette petite fille éveillée et pleine de joie. Malheureusement, on voit que ça se passe pendant la seconde guerre mondiale.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, c’est beau et émouvant, j’en avais parfois un petit pincement au cœur, d’autres fois, un sourire aux coins des lèvres. Je regrette aussi les illustrations de l’édition japonaise, celle de la couverture étant très parlante. On aurait aimé rester un peu plus avec cette petite fille, on la quitte avec regret.
Les éditions
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Totto-chan [Texte imprimé], la petite fille à la fenêtre Tetsuko Kuroyanagi traduction du japonais par Olivier Magnani
de Kuroyanagi, Tetsuko Magnani, Olivier (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266166058 ; 4,76 € ; 02/04/2008 ; 282 p. ; Poche
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youpi c'est l'école

Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 25 septembre 2023
Composé sous forme de feuilletons dans une revue pour femmes (chapitres relativement courts), ce récit autobiographique nous présente une école originale dont le credo de son directeur est:
« Ne transformez pas les enfants pour qu'ils entrent dans un moule, avait-il précisé à son équipe d'enseignants.
Laissez-les s'épanouir naturellement. Leurs rêves dépassent les limites de vos projets éducatifs.»
À travers nombre d’anecdotes, l'autrice nous révèle la candeur d'une petite fille plutôt "pétulante", une vision tendre et vivante du monde ponctuée du recul de l'adulte.
C'est beau et émouvant sans jamais être mièvre bien au contraire.
Se lit aisément et clairement (de ces livres que j'ai dévorés une fois commencé) et malgré un légère impression de platitude le style capture aisément la
fluidité recherchée en Asie (du moins au Japon, pays où se passe l'histoire) en laissant percer les subtilités poétique de la langue impossibles à reproduire dans la langue française.
La richesse par la simplicité aussi bien dans le style que dans l'histoire.
Plus que le récit autobiographique de la vie et camaraderie de l'enfant, le livre expose l'intelligence et la valeur d'une éducation bienveillante et ouverte avec l'impertinence et vivacité de Tetsuko Kuroyanagi/Totto-Chan à ses 6-10ans, de l'implication et amour du directeur poussant à apprendre le monde par le partage, l'expérience, le jeu et la musique.
Celui-ci, instituteur et musicien, fonde une partie de l'enseignement sur le modèle de Jacques-Dalcroze, suisse ayant innové une pédagogie dans les années 1920 basée sur la musique et la danse nommée rythmique.
Publié en livre en 1981 une adaptation en film d'animation est prévu pour décembre 2023 qu'il me tarde de découvrir.
L'ombre de la guerre du Pacifique plane au trois-quart du bouquin et les derniers chapitres débouchent sur la pénurie alimentaire et les bombardements américains.
Une quatrième de couv. à éviter si vous voulez éviter des révélations sur la fin même si ce n'est pas vraiment le déroulement du récit/destination finale l'intérêt ici, et une postface explorant le futur des personnages présentés autour de Totto-Chan. Peut-être le récit est par trop idyllique, je l’ai pris comme la capture d’une vision à travers les yeux d’une enfant où les moments les plus durs ne sont pas niés mais surmontés.
«
_Maman c'est bien un train là bas dans la cour de l'école?
Les uns à côté des autres six wagons désaffectés faisaient office de salle de classe.
Totto-chan se crut en plein rêve. "Une école dans un train ?..."
Dans le soleil du matin, les vitres des wagons étincelaient,
tout comme les joues de la fillette qui les regardait avec un même éclat dans les yeux.
»
(extrait page 23)
L'école dans un Wagon

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 9 avril 2019
Le récit met en scène une petite fille, surnommée Totto-Chan, indisciplinée mais curieuse, qui, renvoyée de son établissement scolaire, va s’épanouir à Tomoe. Totto-Chan se révèle être l’auteure elle-même, Tetsuko Kuroyanagi, qui puise dans ses propres souvenirs la matière du livre. La fraîcheur de ces souvenirs, leur côté cocasse parfois, vu par le regard novice d’une enfant, renvoient une impression de « jours heureux » comme Tetsuko Kuroyanagi le dit elle-même, un peu naïfs, à la manière d’un conte, que viendra tout juste ternir l’ombre de la guerre (l’école Tomoe fut rasée au cours d’un bombardement américain sur Tokyo).
Ainsi les courts chapitres de Totto-Chan nous permettent de découvrir les principes pédagogiques qui portent les enseignants de cette école atypique. Liberté pour les élèves d’organiser leur journée comme ils l’entendent pourvu que le programme du jour soit tenu, éloge de la différence, de l’autonomie, de la responsabilité, de la tolérance, de la curiosité naturelle des enfants ; lien très fort avec la « vraie vie » (un paysan apprend aux jeunes élèves les principes de l’agriculture et du jardinage)... : vraiment, les tenants de la « nouvelle éducation » n’auraient pas désapprouvé Sôsaku Kobayashi, le fondateur de Tomoe.
Le livre est un hommage, mélancolique, d’une grande sensibilité, à la vie dans cette école, mais sans regard critique ni analytique. Il se peut donc qu’il puisse agacer certains lecteurs dubitatifs face à ce type d’enseignement, décrits ici avec un côté « enchanteur ». Les autres se laisseront porter par cette expérience de liberté tout à fait étonnante dans le Japon Impérial et militariste de la première moitié du vingtième siècle.
un livre magnifique...

Critique de Blabla:) (, Inscrite le 20 juillet 2010, 27 ans) - 20 juillet 2010
L'histoire de cette petite fille, qui, du jour au lendemain, change d'école m'a vraiment emportée. A première vue, l'histoire parait banale, commune...
Mais, cette relation qu'elle noue avec son directeur, ou la sincérité du bouquin, vous prend, vous embarque, et ne vous lâche pas. Même après l'avoir lu. On aimerait que ce livre continue toujours, qu'il ne s'arrête jamais. Que sa fin n'existe pas...
Ce livre est éblouissant, et vous fait chavirer !
Si vous aimez lire, alors n'hésitez pas !
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