Dorothée danseuse de corde
de Maurice Leblanc

critiqué par Killeur.extreme, le 18 mai 2010
(Genève - 43 ans)


La note:  étoiles
Un Arsène Lupin heu... sans Arsène Lupin
Dans son roman "la comtesse de Cagliostro", Maurice Leblanc raconte comment Raoul d'Andrésy deviendra Arsène Lupin et posait les quatre énigmes du Cagliostro historique (voir les romans d'Alexandre Dumas "Joseph Balsamo" et suivants) que Arsène Lupin déchiffrera dans d'autres aventures ("la comtesse de Cagliostro", "l'Aiguille creuse", "l'île aux trente cercueils"), mais pour cette énigme, l'auteur décide non seulement de ne pas utiliser Lupin, mais celui-ci n'apparait même pas dans le roman (j'entends également ni sous une autre identité, il ne fait même pas un "caméo"), alors qu'il semble que la comtesse de Cagliostro, elle, fasse une apparition (la cheffe de la bande adverse qui apparait furtivement à la fin du roman).

l'action du roman se situe en 1921 où Dorothée artiste ambulante, danseuse de corde et à l'occasion voyante sillonne les routes de la France d'après-guerre avec sa troupe composée d'orphelins de la guerre qu'elle a recueillis. La troupe s'arrête au château de Robery car ce nom rappelle à Dorothée les derniers mots prononcé par son père en mourant....

Si Leblanc abandonne son personnage dans un roman qui fait pourtant partie de la série "Arsène Lupin" (l'énigme de Caglisotro réunit ce roman aux autres), il fait de Dorothée une version féminine d'Arsène Lupin, par son intelligence, sa perspicacité, son habileté à improviser au fil des évènements, son habileté physique (artiste de cirque), sa liberté (sa troupe de cirque nomade, sans attaches, ils sont leur propre famille).

Le roman mélange habilement mystère, aventure, une légère dose de fantastique (mais qui reste rationnel), les aventures s'enchaînent à un train d'enfer, l'humour est présent notamment grâce à la troupe de Dorothée, un bon moment de lecture une fois de plus et l'écriture de le Leblanc qui fait l'originalité de ses romans.