La nudité des femmes
de Włodzimierz Odojewski

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 28 mai 2010
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Marek et les femmes
Dans ces deux petits récits, on retrouve Marek, dont l’enfance avait fait les pages d’un roman précédent appelé « Une saison à Venise ».

Le premier texte, « La nudité des femmes » aborde la découverte de l’enveloppe corporelle du sexe opposé. Odojewski le fait par opposition. Marek tombe sur un charnier de femmes juives fusillées. Elles ont été volées de leur féminité car leurs seins sont arrachés. « Et donc quand il se demandait s’il les avait vues pour de vrai ou non, il avait du mal à trouver la réponse, bien que sa mémoire ne pût s’en défaire ; Dieu nous garde de découvrir quoi que ce soit de cette manière. »

Par la suite, il admirera sa cousine Karola dans la robe de sa grand-mère. Une sorte de réhabilitation sensuelle.

Le second texte « Le cirque », nous présente un Marek préadolescent empreint aux premiers émois sexuels, ceci lors d’une rencontre singulière avec une lilliputienne du cirque…

L’écriture classique, presque froide, complimente le climat oppressant de la deuxième guerre mondiale. Toutefois, quand vient le temps d’évoquer l’attirance et les sentiments, le résultat est moins convainquant.

Odojewski suscite volontairement le malaise. Son univers est celui du bonheur impossible. Intéressant mais trop bref.