Juliet, naked de Nick Hornby
( Juliet, naked)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Horny, un écrivain anglais qui se bonifie comme le bon vin
Nick Hornby est un écrivain anglais d'une cinquantaine d'années. J'ai lu à peu près tous ses bouquins (5 ou 6) et j'apprécie son style, moderne et sans emphase. Des histoire contemporaines, des récits qui coulent bien, un humour et une ironie anglaise légère, des livres courts sans être légers, qui n'hésitent pas à mêler des éléments de la vie moderne (Internet, Facebook, ...). Bref, un écrivain agréable sans être indispensable. Avec Juliet, Naked, il gravit une marche et gagne en profondeur.
Le pitch : Annie est une sorte d'Emma Bovary anglaise, mariée à un type obsédé d'un chanteur qui a disparu obscurément de la circulation il y a des années. Il passe son temps à écouter et ré-écouter ses disques et à surfer sur les forums dédiés à son idole. Pendant ce temps, Annie est délaissée et abandonnée à son désir d'enfant. Un jour, le chanteur en question, Tucker Crow, sort du bois mais c'est Annie qu'il choisit. Son arrivée dans leur vie va tout chambouler.
La musique a toujours été présente dans les livres de Hornby, avec notamment le livre qui lui est entièrement dédiée, 31 songs. C'est encore le cas ici mais il va plus loin en interrogeant le processus artistique : qu'est-ce qui fait une oeuvre ? Existe-t-elle par et pour l'auteur ou dans l'oeil ou l'oreille de celui qui l'écoute ? Peut-on faire un oeuvre malgré soi ? Hornby interroge ses questions à travers le dialogue à distance entre le chanteur en panne d'inspiration qui se tient en piètre considération et le fan idolâtre ...
Ses personnages ont aussi gagné en intensité. Psychologie féminine, huis-clos d'une petite ville balnéaire passée de mode, recompositions familiales douloureuses. Bref, ce roman semble marquer un tournant dans l'oeuvre de Hornby d'un style plus léger à quelque chose de plus dense. J'attends la suite !
Les éditions
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Juliet, naked [Texte imprimé] Nick Hornby traduit de l'anglais par Christine Barbaste
de Hornby, Nick Barbaste, Christine (Traducteur)
10-18
ISBN : 9782264050830 ; 7,90 € ; 06/05/2010 ; 312 p. ; Broché -
Juliet, naked [Texte imprimé] Nick Hornby traduit de l'anglais par Christine Barbaste
de Hornby, Nick Barbaste, Christine (Traducteur)
10-18 / Domaine étranger
ISBN : 9782264054272 ; 8,40 € ; 05/05/2011 ; 376 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Coup de pouce salutaire
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 13 octobre 2013
Le ton est léger et ce sont les situations qui conduisent le lecteur à la réflexion. Le livre remet ainsi en cause la routine dans laquelle s’enfonce une vie de couple qui abandonne par facilité l’aventure. Il fait aussi un parallèle avec la décadence d’une nation dont l’opulence lui fait perdre sa capacité d’innovation.
Annie et Duncan vivent ensemble depuis 15 ans dans une petite ville endormie de Grande-Bretagne. Elle est conservatrice du musée local à mi-temps et aimerait avoir un enfant. Il est professeur au lycée et passionné par un chanteur, Tucker Crowe, qui n’a rien produit depuis 20 ans et une chanson remarquée. Ils sont allés au États-Unis sur ses traces en pèlerinage, comme de nombreux admirateurs. Un jour, sortent les rushs de Juliet dont Duncan reçoit les épreuves. Enthousiaste, il met son enthousiasme sur son blog. Annie, qui en a assez, poste un message plus nuancé, ... et reçoit une réponse de Tucker sur sa messagerie. S’ensuit une correspondance et une remise en cause de leurs façons de vivre respectives.
IF-1110-3663
Version démo
Critique de Béatrice (Paris, Inscrite le 7 décembre 2002, - ans) - 2 août 2011
Excellentissime
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 15 mai 2011
L'auteur du rock frappe à nouveau
Critique de Traffic (Marseille, Inscrit le 21 septembre 2010, 55 ans) - 11 mai 2011
Chaque personnage interagit avec le roman et avec notre propre existence (en tout cas, ça a marché comme ça pour moi) et pourtant tous les persos sont super distincts. A croire qu'à la quarantaine, on finit tous par avoir une sensation similaire du blues.
Ce roman est une petite merveille. Enfin, j'espère ne pas avoir fait mon Duncan avec cette critique dithyrambique (Comprenne qui lira).
Juste une petite chose encore, j'en aurais bien pris une centaine de pages de plus.
Dylan,Cohen,Crowe.
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 8 mai 2011
Le sujet est original. La musique, la création, avec en toile de fond permanente: qu'ai-je fait de ma vie?
On croise un type fou d'un musicien à qui il a dédié sa vie. Le musicien en question, un peu dépassé, un peu largué, père de famille sur le tard. Une femme en mutation qui cherche à remplir au mieux les prochains instants de son existence.
C'est peut-être doux-amer, peut-être plein d'espoir, peut-être un peu désespéré. Une petite tranche de vie particulière.
Ca vaut le coup.
Lourd-léger
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 24 décembre 2010
Une très agréable lecture.
naked plus ultras
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 11 juillet 2010
Forums: Juliet, naked
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