The Zumbies, tome 1 de Yan Lindingre (Scénario), Julien-CDM (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Divers

Critiqué par Numanuma, le 20 juin 2010 (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans)
La note : 8 étoiles
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Plus rock tu meurs!

Un jour, mon pote Grimachnou, qui n’était pas occupé à occire dragons, gobelins et autres chevaliers du Mal, me fit lire une BD dans l’excellent magazine Fluide Glacial. Les aventures du groupe de rock, The Zumbies, sont désormais réunies dans ce volume édité chez Fluide Glacial, pas cons les gars, à la couverture noire ornée d’un Z vert du meilleur effet !
Nous sommes en 2023, le réchauffement climatique a fait son œuvre, les plaines ont été submergées par les eaux. Ambiance post-apocalyptique de bon aloi. Deux forces sont en présence, d’un côté l’Eglise chrétienne réconciliée, une assemblée de culs bénis frustrés du bulbe, acnéiques et limites consanguins, et de l’autre, les rockers confédérés, cheveux gominés, chaines de vélo et cartouchières à la ceinture. Autant dire que la lutte pour les lieux de culte est chaude bouillante !
A Paris, le Sacré Cœur est devenu le Holy Rock Empire, Mecque du punk rock. Voila pour l’unité de lieu. Ce soir-là, à l’affiche du Holy Rock Empire, The Zumbies, un groupe de rock qui déchire. A l’origine, il s’agit d’un groupe de variété français propre sur lui, les Sugar Dolls, managé et produit par Jesse Garon.
Aaaah… Jesse Garon ! Pour les érudits, moi, il s’agit du frère jumeau mort-né d’Elvis, LE dieu du rock. Pour les autres, vous donc, hé hé , c’est un chanteur déjà ringard du temps de son succès, là-bas, au siècle dernier, dans les années 80. Chanteur de l’inoubliable scie, « c’est lundi, hun hun, dans mon lit, hun hun… », il avait la particularité de péter les coutures de son pantalon au niveau des fesses à la moindre contorsion. Je me demande encore si ce n’était pas un gimmick né d’une mésaventure réelle…
Bref, dans notre histoire, Jesse Garon travaille avec le Dr Vanderpumpe qui se trompe de « vitamines » et inocule à nos gentils chanteurs l’anabolisant destiné aux sportifs… Le décès est officiellement lié à une intoxication alimentaire ; leur résurrection, par contre, reste inexpliquée…
Nos quatre morts vivants sont désormais porteurs de la flamme sacrée du rock and roll pur et dur, bouffent de l a chair humaine, picolent et se droguent comme des humains normaux (voir la recette du Death Coffee au début de l’histoire) et sont entourés de fans situés quelque part entre les héros de Franck Margerin (Lucien, Ricky, etc. …) et Didier l’embrouille. Si ces références vous sont inconnues, allez écouter Pascal Obispo !
C’est drôle, plein de références et de clins d’œil, de jeux de mots. L’histoire est bien entendu abracadabrantesque mais ne fait pas pschitt puisqu’il s’agit du premier volume des aventures de nos sympathiques mais féroces Zumbies. Quant-au dessin, je suis bien incapable d’en parler correctement, je ne possède pas le vocabulaire nécessaire mais ce qui est sûr, c’est que les teintes employées sont totalement en adéquation avec le sujet et renforcent l’aspect totalement foutraque et rock and roll de l’ensemble.
GABBA GABBA HEY !!!!

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