Sous un ciel de marbre
de John Shors

critiqué par FranBlan, le 29 juin 2010
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Une brillante idée au départ...
Sous un Ciel de Marbre est l’histoire fictive de la construction du Taj Mahal.
Alors que les historiens s’entendent pour dire qu’il a été construit au XVIIème siècle par l’empereur des Indes musulman, Shâh Jahân, qui pleurait la mort de son épouse, les détails de la réalité historique ont été perdus.
Une invitation au voyage imaginaire, une relecture des Mille et Une Nuits, une atmosphère lointaine aux parfums orientaux, nous suivons une épopée fantastique qui se déroule sur fond d’histoire, de pouvoir, d’amour et de tyrannie.
Voici donc le décor de cette fresque historique.
Si je parle de décor, c'est que le protagoniste principal n'est pas ce joyau de l'architecture, mais la princesse Jahanara, fille de  Shâh Jahân et Muntaz Mahal, sur fond de palais opulents, de harems décadents, d’intrigues de cour, de décapitations publiques, des amours interdites entre la princesse Jahanara et Isa, l’architecte du mausolée de marbre dont elle aura une fille, Arjumand,
Toute la première partie du roman se lit vite et facilement : on est pris dans les intrigues royales, la vie en Inde en 1632 et l'on suit avec curiosité la construction de l'édifice.
Je reproche cependant à ce roman le trop de "bons sentiments" de la part de la princesse Jahanara. Une fois le Taj Mahal achevé (à la moitié du récit environ), le roman se poursuit avec les nombreuses tentatives d'assassinats, les fuites, les emprisonnements et les complots qui opposeront Jahanara et son frère Aurangzeb.
Malheureusement, le rythme ici s'essouffle rapidement, les longueurs sont de plus en plus indigestes et l'on sombre dans le roman sirupeux.
Une brillante idée au départ, une fiction qui dérape totalement..., un sommaire malheureusement désolant!