Sale boulot de Larry Brown
(Dirty work)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (13 295ème position).
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Dirty work, Good job
Présentation de l'éditeur:
"Braiden Chaney n'a plus ni jambes ni bras. Walter James, lui, n'a plus de visage. Ils les ont tous deux perdus au Viêt-nam. L'un est noir, l'autre est blanc. Vingt-deux ans plus tard, ils se retrouvent dans la même chambre d'un hôpital pour vétérans dans le Mississippi. En l'espace d'une très longue nuit, ils se racontent ce qu'ils étaient, ce qu'ils sont devenus, ce qu'ils pourraient devenir et, surtout, ce qu'ils attendent l'un de l'autre."
Brown ou comment traduire de l'émotion pure avec les mots les plus basiques. C'est du grand art. D'un chapitre à l'autre, on a le point de vue de chacun des deux éclopés. Eclopés de la guerre, éclopés de la vie tout court. Ces points de vue sont simples voire simplets, mais l'intensité qui s'en dégage est maximale pour un plaisir de lecture qui ne l'est pas moins.
Cet instantané de vétérans de guerre est épuré mais riche de messages.
Excellent.
Les éditions
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Sale boulot [Texte imprimé] Larry Brown trad. de l'américain par Francis Kerline
de Brown, Larry Kerline, Francis (Traducteur)
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070416622 ; 5,79 € ; 31/03/2002 ; 260 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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jusqu'au bout de la nuit
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 5 décembre 2012
J'ai trouvé ce roman très dur à lire, et à plus d'un titre. Concernant la forme, j'ai eu quelques surprises. L'alternance des voix de Braiden et de Walter n'est pas systématique, et l'utilisation du je narratif conduit parfois à se demander quel est le protagoniste du chapitre. Ensuite, l'auteur a voulu reproduire le niveau de maitrise du langage de ses personnages. On se retrouve donc dès le départ avec des constructions de phrases qui gênent un peu la lecture : "Voilà à quoi les choses auraient ressemblé s'il y aurait pas eu les négriers, il y a trois cent ans. Si j'aurais vécu en Afrique et que j'aurais eu un fils et que j'aurais été un roi dans mon pays".
Et surtout, j'ai trouvé ce livre très dur dans ses propos. On nous livre des tranches de vie de gens simples, presque frustres, face à la violence d'un monde fou. L'émotion nous explose à la figure, et l'on n'a pas le temps de s'en remettre qu'une nouvelle tranche arrive à son tour. C'est dur à lire, ça fait mal, et c'est beau. Avec des mots et des phrases simples, c'est de l'émotion pure que nous livre Larry Brown. C'est noir, très noir, autant que la peau de Diva, mais on continue à lire, fasciné comme peut l'être Walter par le froufrou des bas nylon qui couvre les cuisses de Diva quand elle marche. En une nuit, tout est dit, sur la vie, la mort, l'amitié et l'amour, et surtout, sur la solitude.
Et quand le livre se termine, il n'y a rien à ajouter.
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