Espèce de petit monstre
de Odile Hellmann-Hurpoil, Didier Balicevic (Dessin)

critiqué par Shelton, le 3 août 2010
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Moi, j'en connais un vrai !!!
Dans toutes les familles, le petit dernier est à la fois l’objet de beaucoup d’attention mais aussi de critiques puisqu’il est en retard sur tout le reste de la famille. Il ne fait rien de bien, du moins en comparaison des autres, il casse tout, met tout en désordre et se fait, finalement, traiter de sale petit monstre à tous moments !

Odile Hellmann-Hurpoil et Didier Balicevic ont décidé de nous raconter cette histoire récurrente du petit monstre, celui que nous avons tous connu, voir celui que nous avons été pour certains d’entre nous… mais, pas moi, j’étais l’ainé de la famille !

Simon est donc le petit monstre de cette famille qui comporte papa, avec ses belles lunettes, maman, avec sa queue de cheval, Théo, qui réalise de bien belles et tentantes maquettes d’avions, et Julie, la petite fille modèle qui travaille bien à l’école et qui fait tout bien comme il faut… Lui, Simon, est toujours en retard, mange salement, veux gribouiller sur les cahiers de sa sœur, jouer avec les maquettes de son frère, et se fait toujours traiter de monstre… et s’il en était un ?

D’ailleurs, il n’ose plus se regarder dans une glace… Imaginez un peu s’il découvrait qu’il s’était transformé en monstre horrible ? Et s’il se déguisait en monstre pour embêter tout le monde ? Un peu de rouge à lèvres, du papier hygiénique, de la mousse à raser, du cirage, du gel, un collier de dents de vampire… le voilà devenu réellement un joli petit monstre… et tant pis pour la mousse au chocolat de ce soir, il restera enfermé dans les toilettes pour que les autres le cherchent le plus longtemps possible…

L’histoire se terminera bien, normal c’est quand même un album illustré pour les lecteurs de quatre à six ans ! Les illustrations de Didier Balicevic sont à la fois assez classiques mais pleines d’humour. L’album est d’une très bonne tenue et je suis certain que beaucoup d’entre vous vont l’offrir, juste pour le plaisir de le lire et se souvenir des temps héroïques où ils traitaient leur petit frère de sale monstre… ou des temps plus difficiles où ils étaient – et c’était peut-être bien vrai – le petit monstre de la famille !