La langue maternelle
de Vassilis Alexakis

critiqué par Veneziano, le 6 août 2010
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Retour nostalgique au pays d'origine
Un caricaturiste politique exerçant en France retourne dans son pays d'origine, la Grèce, sans raison apparente ni, en tout cas, de motif déterminé. Il y réapprend la langue et mène de longues réflexions sur l'héritage linguistique et historique de l'Antiquité, l'enseignement du grec ancien, la place du grec archaïque dans l'Eglise orthodoxe, pourtant abandonné comme langue officielle de la République hellénique.
Il visite les principaux sites archéologiques, retourne sur les lieux de son passé et ponctue son récit d'anecdotes sur sa vie personnelle, de manière pudique et poétique.

Ce roman ne contient pas vraiment de narration, plutôt une suite de descriptions, inscrites dans une sorte de road-movie incertain où le personnage principal semble guidé, de manière incertaine, voire aléatoire, par ses propres pas.

Ce cheminement et ces réflexions apprennent beaucoup au lecteur. Est-ce l'un des objectifs ? le principal ? Vraisemblablement non, il s'agit aussi de faire de découvertes et de ré-apprentissages.
Ce livre est intéressant, mais il reste quelque peu décousu, ce qui s'explique par le fait qu'il relate la conquête non construite de quelque chose de mal identifié, donc de mal défini. Du coup, le lecteur, intrigué, se retrouve un peu ballotté dans une sorte de brume imprécise non déplaisante.