Bandini
de John Fante

critiqué par Jules, le 15 février 2002
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Poignant, vivant et tendre
Dans une très courte préface, John Fante nous dit à quel point cette époque de sa vie l'obsède. Il est certain que c’est de là que part une grande partie de son oeuvre. Il ajoute: « Je redoute d'être mis à nu par mes propres œuvres. » Et pourtant, si la base est bien autobiographique, comme nous le dit Stéphanie dans une autre critique d’un Fante, tout ce que l’auteur raconte n'est pas vrai.
Il reste une part d'imaginaire, qui s'ajoute à la transformation des événements par une vision d’enfant et aux modifications apportées par la mémoire.
Arturo, fils aîné de Svevo et de Maria Bandini, est un garçon au sang chaud. Il est sujet à de grandes colères, à une certaine violence, qui doivent lui remonter de générations d’ italiens. Mais son père aussi peut se montrer violent, quand il a perdu au jeu le peu d'argent qu'il a, ou que la neige tombe en abondance, ce qui veut dire plus de boulot pour en gagner. On ne maçonne pas en hiver… Il n’arrive pas non plus à supporter cette soumissions de sa mère, tant à son mari qu'à la religion, sa passivité devant ce que le père lui fait subir.
Parce que le père abandonne la maison, va s’installer pendant des semaines chez une autre femme, où il se fait gâter, alors que Maria et ses enfants crèvent la dalle et ont à peine de quoi acheter du charbon pour se chauffer ! Lui aussi supporte parfois assez mal l’amour inconditionnel de sa femme : il se sentirait moins coupable si elle lui hurlait dessus.
Arturo va aller le trouver, ce père, l’espionner, lui parler, voir cette femme chez qui il vit.
Et Noël est à la porte !.
Mais Arturo est aussi un jeune garçon foncièrement gentil, qui n’étudie pas tellement bien, et qui est très amoureux d’une de ses voisines et compagne d’école.
L'écriture de Fante a un peu révolutionné les lettres américaines de son époque. Son style est direct, vif, accrocheur. Il n’a pas un langage académique, comme les Fitzgerald, les Faulkner ou les Hemingway. Les phrases sortent de lui comme un torrent qui dévale une montagne. On ne fait pas dans la dentelle ! A la Céline, c’est l’émotion qui domine, la colère, la rage, le chagrin, la joie, la révolte…
De sa mère, il écrit : « Mais Maria, perdue dans le pays de conte de fées d’un magazine féminin, poussant des soupirs devant les fers à repasser électriques, les aspirateurs, les machines à laver automatiques et les cuisinières électriques, Maria devait clore les pages de cette contrée imaginaire et retrouver son décor familier : chaises dures, tapis usés, pièces froides. ». Mais sa planche de salut, sa drogue, son oubli, c’était son rosaire !…
Quand vous aurez lu la page consacrée au fameux poêle domestique des Bandini, vous aurez une très bonne vision de ce que l'écriture de John Fante peut avoir de vivant !.
Superbe 9 étoiles

BANDINI de John Fante " Christian Bourgois éditeur 1986 - traduit de l'anglais US 1938 " 266,- pages


Dans les années 30, ces vilaines années que traverse l'Amérique, l'auteur nous présente une famille d'immigrés italiens, les BANDINI, ayant choisi le Colorado pour s'établir.
Le père SVEVO est maçon, il travaille vite et bien mais il neige beaucoup dans ces régions et le chômage ne lui réussit pas, il boit, il joue et se montre parfois violent.
MARIA, la mère, subit en égrenant son chapelet. Elle prie Dieu pour l'aider à apurer ses dettes chez l'épicier et pour que ces enfants ne fassent pas trop de bêtises.
Les trois fils: ARTURO, un peu mystique, s'interroge sur tout ainsi qu'AUGUST et FREDERICO.
Une fabuleuse histoire avec des descriptions travaillées qui balade le lecteur dans cet univers épuré.
John Fante fréquenta Faulkner, Bukowski et la peuplade Hollywoodienne. Il narre de façon romanesque son enfance.
A noter qu'à sa publication le titre ne reçut qu'un accueil tiède. Les années 80 ont fait ressurgir la saga des BANDINI. Un grand merci à l'éditeur Christian Bourgois.

Superbe lecture qui donne envie de continuer la suite.

Monocle - tournai - 64 ans - 15 juin 2024


Les débuts d'Arturo Bandini 7 étoiles

Bandini, premier roman du grand John Fante, pose les bases de son œuvre.
A travers son jeune double littéraire, Arturo, Fante nous raconte une enfance difficile mais tout de même parsemée de moments heureux.
Parfois naïf, parfois dur, parfois touchant, Bandini est un roman perfectible de par son style notamment mais qui n'en demeure pas moins touchant.
J'ai aimé en découvrir plus sur l'enfance d'Arturo que nous retrouverons ultérieurement à travers la route de Los Angeles ou les excellents Demande à la poussière, mon chien stupide ou encore rêves de Bunker Hill, le roman qui m'a fait aimer cet auteur.
Un roman intéressant et touchant.

Sundernono - Nice - 41 ans - 19 janvier 2024


Misère 7 étoiles

« Bandini » est un bon roman mais je ne le porterai pas aux nues comme certains des critiqueurs qui me précèdent. C’est le 1e Fante que je lis et puisque « Bandini » est aussi le 1e roman de cet auteur, peut-être vais-je trouver d’autres satisfactions dans son œuvre. Ici, dans la première partie de ce (court) roman, j’étais amusé par le style bon enfant et les situations drôles et tragiques que vit cette famille italienne aux States et notamment par les réflexions et la recherche de son moi du jeune Arturo. Pourtant, rapidement, j’ai trouvé le misérabilisme -stylé néo-réalisme italien des cinéastes italiens de l’époque- un peu trop tranché : un père courageux mais faible, une mère courageuse mais fragile et toute empreinte de religiosité, des frères sans grande consistance ni perspectives, des enseignants autoritaires même si compréhensifs vis-à-vis de notre héros, une « petite amie » un peu mystérieuse et sans véritable consistance non plus et … une dame américaine riche et complaisante vis-à-vis de la famille italienne. Car, ce dernier personnage est quasi le seul rappel d’une attache de ce petit monde aux us et coutumes américains que nous ayons. Tout a l’air de se passer dans une petite banlieue d’une pauvre province italienne et pas dans les Etats-Unis porteurs d’espoir, de nouveauté et, accessoirement, de richesse et de réussite sociale. Bref, il y a trop de manichéisme et de misérabilisme chez ce Fante là ! Je suppose que l’époque à laquelle il a été écrit y est pour quelque chose … Je dirai donc pour en terminer que, pour moi, le roman de Fante a vieilli !?

Ardeo - Flémalle - 77 ans - 29 mars 2017


simplement un très grand de la littérature américaine 10 étoiles

Ah que oui Fante est un grand... il l'est pour son habileté à raconter une pauvreté terrible, à décrire des êtres humbles, à rire d'un enfant qui s'interroge sur tout, sur les filles et sur les péchés capitaux, à laisser grandir son héros qui au fil des romans devient de plus en plus sombre... Il n'a pas peur du changement et du temps, Fante... Ainsi ses dernières oeuvres font une peinture ironique d'une famille bourgeoise (Full Time mais aussi un peu Mon chien Stupide). Ce n'est pas un hasard si un autre très grand Bukowski l'a pris comme modèle et ne cessait d'en faire des louanges.
Bandini est si tendre et si vrai dans ses erreurs enfantines de jugement.
Et puis c'est aussi l'Histoire, celle de la migration italienne sur les terres d'Amérique, la sueur pour arriver à la fin du mois, la haine de cette neige qui empêche de travailler. Je souris en pensant que dans la première moitié du XX siècle, dans la ville où je vis (Reggio Emilia) des pauvres gens ont formé une communauté. Ils se faisaient appeler Il popol Giost (le peuple juste), et une des traces laissées par ces habitants d'un quartier populaire est "Le peuple veut la neige" car la neige ici c'était le travail.. il fallait des bras pour déblayer les trottoirs des riches...

Catoate - - 41 ans - 7 octobre 2014


Extrait de rude enfance 6 étoiles

Le ton est incisif sur la difficile survie quand l’argent ne rentre pas, sur les regards ou l’évitement des autres qui connaissent la situation. Les personnages sont imprégnés de religion à chaque fois qu’ils s’écartent du droit chemin et l’auteur montre comment ils biaisent pour se dédouaner.

L’histoire est racontée du point de vue d’un jeune adolescent, fils d’immigrés italiens dans le froid Colorado des années 30. Il a une vision à la fois très lucide sur ce qui l’entoure, ce qui ne l’empêche pas d’inventer des histoires dont il est le héros. Il n’aime pas l’école, est l’aîné des 3 garçons, est amoureux de la meilleure de la classe, admire son père et trouve gênante la passivité de sa mère les jours de disette alors que l’argent du ménage a été bu ou joué par le chef de famille. Mais un jour son père qui ne supporte jamais la venue de sa belle-mère qui lui rappelle sa pauvreté, ne revient pas d’une soûlerie avec son ami.

IF-0913-4099

Isad - - - ans - 5 octobre 2013


Un précurseur 10 étoiles

John Fante était en avance sur son temps c'est flagrant, et peut être l'est-il encore à notre époque tellement il est marginalisé. Pourtant tout est là, un style et une histoire majoritairement issue de son enfance qui fonctionnent plutôt bien l'un et l'autre.
Et puis cette détresse remplie de dignité qui personnellement me bouleverse: personne ne parle mieux de la pauvreté que John Fante, point. Rien à dire de plus, c'est sobre et sans fioriture, mais on ne peut faire mieux pour ce genre de sujet.

Un auteur à lire absolument donc, et ce livre ne fait que renforcer ma position sur Fante: c'est un écrivain fantastique.

Rafiki - Paris - 33 ans - 22 décembre 2011


La pauvreté à nu 9 étoiles

Ce qui est frappant dans l'écriture de John Fante, c'est que c'est une écriture à nu. La pauvreté de la famille Bandini est présentée sans enjolivement ni dramatisation, sans romanesque. Il n'y a pas dans le récit de sort ou d'être malveillant qui s'acharnent sur la famille. Pas plus que d’héroïsme de la part des membres de la famille, pas de volonté de s'extraire de sa condition, de se battre contre le destin. Des personnes ordinaires dans une pauvreté ordinaire. C'est ce qui fait la réussite du livre, c'est qu'il donne à voir une vérité dans sa plus simple expression.
La réussite du roman tient aussi dans la description des sentiments d'Arturo (l'auteur plus jeune), et là aussi c'est une description sans fard. Fante ne nous cache rien de ses sentiments les plus sombres, de sa colère, de son humiliation d'appartenir à une famille pauvre d'immigrés mise à l'écart des bons américains, de ses sentiments explosifs mêlés d'amour et de haine pour sa mère aimante mais totalement soumise à son mari, pour son père qui délaisse et fait souffrir sa famille mais qui s'affiche avec l'une des plus riches femmes de la ville...
Le style de l'écriture ne peut que faire corps avec le propos, sans fard...

Grégoire M - Grenoble - 49 ans - 25 octobre 2011


une époque révolue 7 étoiles

si Fante est peu lu, son écriture n'en est pas la cause : limpide et précise elle nous conduit dans le décor que l'écrivain nous a préparé. Non si Fante père est peu lu c'est qu'il nous amène dans un fonctionnement familial et de société aujourd'hui disparu. Un père qui part plusieurs jours sans donner de nouvelles ni se soucier des siens pourtant miséreux. Une femme à la fois dévote et préférant bruler de l'argent douteux plutôt que de faire manger sa famille à sa faim. Une famille vivant au crédit des commerçants du quartier, inimaginable aujourd'hui.
Le seul thème toujours d'actualité c'est l'image du père et son influence. Entre crainte et admiration, entre critique et mimétisme.

Yeaker - Blace (69) - 51 ans - 19 avril 2010


Mon premier Fante 10 étoiles

J'ai lu et relu l'oeuvre de John Fante et celle de son fils Dan, qui sans avoir hérité de l'immense talent de son père possède malgré tout une sacrée belle plume. J'ai débuté par Bandini et dans la foulée j'ai acheté tous les livres de ce formidable écrivain ( dixit Bukowski ). L'ensemble de ses romans et nouvelles méritent à mes yeux 4 à 5 étoiles, surtout " Demande à la poussiére " ou " Bandini ". Je n'ai pas grand chose à ajouter aux critiques précédentes sinon de souligner deux passages merveilleux du livre. Primo, le chapitre dans lequel la mère d'Arturo se rend chez l'épicier pour acheter à crédit des provisions et secundo, celui où Arturo et son petit frère tombent sur leur coureur de père assis dans la voiture de la plus belle femme de la ville. Fante, c'est beau, simple et unique.

Anibalecteur - - 67 ans - 9 mai 2009


UN GRAND! 8 étoiles

J'ai beaucoup aimé ce livre, ses descriptions de l'Amérique et des milieux des immigrés Italiens. Mais ce que j'ai le plus aimé dans ce livre (comme les autres CLiens d'ailleurs) sont les personnages qui nous sont présentés...

Si la mère nous est décrite tout en excès que ce soit dans la gentillesse (elle passe des nuits à prier pour la santé de son plus jeune fils, ou ne dit rien quand Arturo fait semblant de prendre son bain...) ou la méchanceté (elle n'hésite pas à jeter au feu une liasse d'argent que lui a remis son mari, parce que c'est l'amante de celui-ci qui lui a donné cet argent, alors que sa famille meurt de faim...), le personnage d'Arturo qui est au centre de ce livre lui est décrit tout en finesse et m'a vraiment beaucoup plu...
Il s'agit là du typique jeune garçon débrouillard et roublard qui rentre bien dans la catégorie de ces jeunes héros de romans américains quasi-mythiques...
Sauf que lui ne pense qu'à faire des bêtises et surtout pas à prendre des bains même quand la saleté marque d'un trait tout son cou... je n'en dirais pas plus, je vous le laisse découvrir dans le livre...
Enfin, un grand bravo à Brice MATTHIEUSSENT pour sa très belle traduction de l'Américain...

John FANTE est assurément à classer parmi les grands écrivains américains du XXe Siècle, de par son style unique, de par son écriture... et bien qu'il soit devenu célèbre très peu de temps avant sa mort (devenu paraplégique et pratiquement aveugle, il a dicté son dernier livre à sa femme...) il a toujours été aimé et même vénéré par une génération d'écrivains américains dont Charles BUKOWSKI qui le considérait comme son "maître"... c'est vous dire si ce livre vaut la peine d'être lu...

Septularisen - - - ans - 17 septembre 2008


C'est la vie, Bandini. 8 étoiles

Cet enfant n'est pas toujours très sympathique, mais il devient tout de même attachant. C'est démoralisant et drôle en même temps, bref, c'est du Fante.

Dalania - Dijon - 38 ans - 20 janvier 2007


Y'en aura pas de facile, bandini 8 étoiles

Je peux comprendre que Fante préférait reléguer ce premier roman aux fonds de tablettes. D'abord, son écriture est loin d'être aussi maîtrisée que pour ses prochains romans (rien de plus normal). Même si certaines approches stylistiques pourront sembler cahoteuses, on y décèle cependant toute la fougue et la passion propre au jeune premier qui met tout son coeur sur la table. Car si l'oeuvre de Fante est "autobiographiquement trafiquée", l'histoire de "Bandini" est, contrairement à l'égoïsme d'Arturo qui hante les autres romans, l'histoire de toute la famille Bandini à la dérive.

"Wait until spring Bandini", le titre original, renvoie autant à Arturo qui attend le beau temps pour fuir la maison pour le terrain de baseball, qu'à Svevo, le père qui attend le soleil pour enfin travailler - et de ce fait ne plus avoir à trouver de raison pour fuir la famille qu'il n'arrive pas à diriger.

Ce roman propose une fondation solide à tout ce qui suivra dans l'oeuvre de Fante. La relation torturée entre le père et le fils aîné, composée de haine et de compréhension innée est probablement le point le plus important de l'évolution d'Arturo. Et tout ça est beaucoup trop bien senti pour que ce soit du bluff. C'est beau et ça brise le coeur, que de voir ainsi le fils qui assiste à la débandade du paternel tout en sachant fermement qu'il est déjà dans le sillon, qu'il est le "Bandini junior". Et que bientôt, Bandini, ce sera lui.

Grass - montréal - 47 ans - 27 octobre 2004


Les déboires de Bandini 8 étoiles

Bandini raconte l'histoire d’une famille d’immigrés italiens en Amérique. Certes le thème n'est pas neuf, mais raconté par John Fante, le sujet garde toute sa saveur, pour ne pas dire sa verdeur. Dans ses romans, Fante met souvent en scène, les Bandini, Italiens fraîchement débarqués en Amérique, pour le meilleur mais surtout pour le pire. En fait, il semblerait qu'il raconte toujours plus ou moins sa propre histoire familiale.
Comme il se doit, Svevo, le père, est cavaleur et buveur, crâneur et froussard; la mère, Maria, est bonne comme le bon pain, ne se départit jamais de son chapelet comme une vraie madone. Et ils ont trois enfants : Arturo, August et Frederico. Ils habitent le Colorado, rêvent de la chaleur de la Californie et semblent bien peu intégrés à la société américaine. Toute la famille, sauf le père, baigne dans un climat hyper-catholique : les dérogations aux commandements, les forts sentiments de culpabilité et la crainte de l'enfer malmènent sans cesse leurs consciences. Comme le père est maçon et que les hivers sont froids dans la région, il est en chômage plus souvent qu’autrement. Du reste, son argent il le dépense au jeu. A cause de son incurie, la famille tire le diable par la queue et c'est peu dire.
Dans ce roman, le héros principal est Arturo, l'aîné de quatorze ans qui doit composer avec les multiples contradictions familiales. Il va à l'école et se sent étranger, lui qui est pourtant né en Amérique. Il aime et déteste ses père et mère, malgré le quatrième commandement; il est amoureux fou d'une jeune Italienne qui fréquente sa classe, ce qui pose un problème avec le septième commandement; il jure tant et tant qu'il n’arrive plus à tenir un décompte serré de ses péchés, véniels ou mortels, il ne le sait jamais trop comment interpréter le deuxième commandement.
Aussi le roman joue sur les contradictions du père avec beaucoup de finesse : il désire se fondre dans le « melting pot » américain sans renier ses origines italiennes, il désire profiter de la richesse ambiante mais se méfie de l'argent, il est tendre et cruel, fort et faible… Il est mauvais père, mauvais mari, se sent coupable (en mauvais catholique qu'il est) mais il a du bagout et tous le vénèrent.
Je n'ai jamais été déçu par Fante. Il a l'art de raconter une histoire, souvent avec humour. Son style est simple, à l'américaine, axé sur l’action plutôt que sur l’analyse.
Traduit de l'américain par Brice Matthieussent

Vigno - - - ans - 24 janvier 2003