Ouragan de Laurent Gaudé
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Sur fond de Katrina
Nouvelle-Orléans, un ouragan est annoncé. ceux qui peuvent fuir le font, les autres, les laissés pour compte restent et doivent affronter ce cataclysme.
Laurent GAUDE met en valeur une dizaine de personnages dont le destin va se croiser et s'entrechoquer. une vieille dame noire de 100 ans qui, fière, ne veut pas quitter sa ville, un homme qui après avoir lâchement abandonné sa compagne et son bébé revient pour retrouver un sens à sa vie, un prêtre complétement disjoncté et des prisonniers qui réussissent à s'évader de la prison submergée par les eaux.
Au final, destin tragique pour tous ces hommes et ces femmes sur fond de catastrophe.
Roman réussi même si personnellement je préfère le soleil des scorta, eldorado et dans la nuit MOZAMBIQUE.
Les éditions
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Ouragan [Texte imprimé], roman Laurent Gaudé
de Gaudé, Laurent
Actes Sud / Domaine français (Arles)
ISBN : 9782742792979 ; 18,30 € ; 15/08/2010 ; 188 p. ; Broché -
Ouragan [Texte imprimé], roman Laurent Gaudé
de Gaudé, Laurent
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290072271 ; 5,50 € ; 27/08/2014 ; 156 p. ; Broché -
Ouragan
de Gaudé, Laurent
Actes Sud / Babel
ISBN : 9782330023218 ; 03/07/2013 ; 188 p. ; Format Kindle -
Ouragan
de Garel, Pierre-François (Acteur) Gaudé, Laurent
Éd. Thélème
ISBN : 9782878626797 ; 15,61 € ; 22/08/2011 ; MP3 CD -
Ouragan [Texte imprimé], roman Laurent Gaudé
de Gaudé, Laurent
Actes Sud / Babel
ISBN : 9782330010560 ; 7,00 € ; 18/08/2012 ; 188 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (19)
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Deux pour Katarina.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 13 mars 2016
Laurent Gaudé a une façon bien à lui de traiter ses sujets. Il multiplie les acteurs et leurs histoires et les entrelace. Cette façon de faire génère souvent l'intérêt, stimule le suspense, mais peut aussi provoquer l'effet inverse. C'est ce qui s'est passé en ce qui me concerne.
J'avais beaucoup aimé Zola Jackson de Gilles Leroy (qui abordait ce même sujet d'un tout autre angle), Ouragan, quant à lui me laissa de marbre.
Bien se mettre dans l'histoire
Critique de Sf-man (, Inscrit le 24 août 2015, 24 ans) - 24 août 2015
Suivre plusieurs personnages, ayant une vie, un rang social, une histoire différente peut être difficile si on ne prête pas attention au livre et aux histoires de chacun. Les histoires des personnages sont toutes différentes, ce qui rend le livre plus attrayant.
Le livre en lui-même se lit rapidement puisque c'est un petit livre. Laurent Gaudé utilise des phrases courtes et rapides qui permettent un bon enchaînement des actions et une compréhension du livre sur le texte.
Ouragan, de Laurent GAUDÉ
Critique de Miss Tigrette (, Inscrite le 18 novembre 2010, 81 ans) - 17 juin 2015
Roman paru en août 2010, 7 mois après celui de Gilles LEROY (Zola Jackson)
Bien que partant du même événement : l'ouragan Katrina en 2005 à la Nouvelle Orléans, on ne peut imaginer 2 romans plus dissemblables.
Alors que G. Leroy centre l'action sur un même personnage, Gaudé multiplie les points de vue :
- le personnage haut en couleurs de « Josephine Linc. Steelson, négresse depuis plus de cent ans » (c'est elle qui parle.), qui va résister de toutes ses forces à la nature et aux hommes (« je mourrai libre, sur ma terrasse, toujours négresse, à l'instant que j'aurai choisi ») ouvre et ferme le roman (phrases citées)
- Keanu, au Texas, hanté par l'incendie qui a provoqué la mort de son ami, sur la plate-forme pétrolière où ils travaillaient, et qui, volontairement part du Texas pour retrouver Rose, femme qu'il a quittée il y a 7 ans, et qui vit à la N.O. Il va à contre-courant de tous ceux qui fuient l'ouragan.
- Rose, cette femme, et son fils de 5 ans, qu'elle peine à aimer, car il est le fruit de la violence et de l'humiliation.
- Un prêtre, aumônier de la prison.
- Les prisonniers eux-mêmes, un groupe d'hommes que la panne électrique libère, et qui va se scinder en 2 petits groupes, l'un profitant du fléau pour céder à une violence vengeresse, alors que 3 d'entre eux s'en désolidarisent.
Donc, au moins 7 points de vue différents qui alternent, sans transition quelquefois au sein du même paragraphe ; le résultat pour le lecteur est un sentiment de désordre, de confusion, bien propre à rendre un effet essentiel de l'ouragan, et qui s'oppose à l'enfermement de Zola J.
Sans se connaître, les personnages vont parfois se croiser, rencontre qui peut être fatale.
L'action est donc multiple, voire chaotique, et donne une grande impression de violence et de cruauté, car elle n'est jamais tempérée, comme dans « Zola Jackson, par l'humour, fût-il macabre, de la narration.
Les prisonniers pillent une armurerie et tuent ; les alligators, ici, n'ont rien de symbolique ; ils dévorent les animaux échappés du zoo, sans doute aussi quelques humains, avant de périr eux-mêmes dans une rue sèche,
Le prêtre, témoin de ces horreurs, se persuade que Dieu veut à nouveau, comme dans le Déluge biblique, la mort de l'humanité corrompue et se sent appelé lui-même au meurtre, pour aider à ce châtiment...
Joséphine, elle,'y voit seulement la colère d'une nature qui ne fait, dit-elle, que nous tolérer, et qui n'en peut plus « de sentir qu'on la perce, la fouille et la salit sans cesse ». L'auteur lui prête alors des accents pascaliens pour exprimer la faiblesse de l'homme face à sa toute-puissance.
Mais, contrairement à ce que l'on pourrait croire, le sentiment qui se dégage du roman n'est pas un message de pessimisme : Joséphine nous donne un exemple de lucidité et de combativité.et, même si Rose et Keanu, qui viennent juste de se retrouver, sont séparés par le geste d'un fanatique aveuglé, Keanu a le temps, avant de mourir, de lui ramener son fils égaré, comme il est revenu à elle après s'être lui-même égaré. Et il adopte en quelque sorte cet enfant (« Tu t'es trompée. C'est mon fils »), balayant ainsi tous les mauvais souvenirs liés à la conception de celui-ci, et permettant ainsi à Rose de l'aimer pleinement. Et tous deux seront sauvés ; Keanu lui-même mourra en paix;
Sans qu'il nous soit donné explicitement de leçon de morale, par l'intermédiaire de ces personnages, et en dépit de la violence et de la férocité de certains êtres et de la nature même, le roman affirme une fidélité à des valeurs humaines fondamentales : amour et résistance à l'adversité.
Terrifiant
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 16 janvier 2015
Les nouvelles et des romans de Laurent Gaudé ont un point en commun : ils nous tétanisent, nous terrifient, nous laissent groggys. Avez-vous essayé aussi : « Le bâtard du bout du monde « la nouvelle qui se trouve dans le bouquin « Les oliviers du Négus »? Terrrrrrrrifiant !
Extrait :
Je sais que la nature va parler. Je vais être minuscule, mais j’ai hâte, car il y a de la noblesse à éprouver son insignifiance, de la noblesse à savoir qu’un coup de vent peut balayer nos vies et ne rien laisser derrière nous, pas même le vague souvenir d’une petite existence.
Emouvant et terrifiant
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 10 novembre 2013
Cinq personnes dans la tourmente
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 23 janvier 2012
Cinq personnages que nous allons suivre avant l'arrivée de l'ouragan Katrina, puis pendant le déferlement du cataclysme jusqu'à l'inondation de la ville.
Cinq vies qui vont s'effleurer, se rencontrer, dans des événement heureux quelquefois, ou dramatiques.
Les narrations entremêlées peuvent être déstabilisantes mais nous plongent complètement dans l'ouragan, sans nous laisser reprendre notre souffle, sans nous laisser de temps de pause.
Le personnage de Joséphine Linc. Steelson m'a rappelé la Zola Jackson de Gilles Leroy, vieille dame, fière, courageuse, dans le souvenir de ses malheurs et celui de son peuple.
Troisième livre de Laurent Gaudé, celui -ci est de loin mon préféré et toujours le même plaisir de lire un roman édité chez ACTES SUD pour sa pagination et la qualité de son papier.
Moi, Joséphine Linc. Steelson...
Critique de Widjet (, Inscrit le 18 juillet 2011, 52 ans) - 2 août 2011
Seuls les Noirs ont essuyé la tempête …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 7 juin 2011
Dans un effrayant récit apocalyptique, l’auteur nous présente une ville quasi désertée par les Blancs en fuite. Des pluies torrentielles projetées par des vents violents, une montée des eaux du fait de la rupture des digues, une ville dans laquelle seuls subsistent une population noire de pauvres hères, des prisonniers en fuite, et jusqu’à des alligators qui, dans des rues inondées et polluées, fondent sur des cadavres flottants et ce qui reste de vivants sans-abris …
Si j’avais eu quelques doutes sur l’authenticité de certaines situations, ils seraient infirmés par des témoignages donnés par Google, telle l’apparition de sauriens dans la cité, par exemple.
Au jour le jour, le lecteur vit le cataclysme s’abattant sur la ville et, tout au long de courts paragraphes alternés, il suit quelques personnages épars dont les chemins finiront par s’entrecroiser : une fille mère solitaire et son jeune garçon, un ancien amant à sa recherche, une très vieille mamma fière de sa négritude, un pasteur devenu fou, quelques ex-détenus dangereux et armés.
Tout en tournant la dernière page de ce bon roman relativement court, et dont l’intensité ne faiblit jamais, l’on se surprend à souffler enfin, un peu comme à la sortie d’un film dont le bruit et les images obsédantes n’auraient cessé de nous envelopper jusqu’à la dernière minute …
Livre fabriqué, souffle inexistant, dommage pour un ouragan!
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 19 mars 2011
Le prétexte: la tragédie de l'ouragan Katarina. Tout est dévasté, et l'homme se sent libre de commettre n'importe quoi puisqu'il n'y a plus de société, de lois, d'ordre et de limites. Et le lecteur pourra se gorger d'horreur et frissonner à l'aise dans son fauteuil. Jouer à "fais-moi peur" et à "regarde comme c'est affreux!"
Est-ce une raison pour l'auteur de se sentir libre de se lâcher comme un sauvage de nous infliger n'importe quoi?
Le procédé d'inversement des valeurs (les bons sont méchants et les mauvais sont valeureux) est sa première prise de pouvoir.
La deuxième est un drôle de style où se mélangent chaotiquement tous les personnages qui se disent à la première personnedu singulier. Cela finit au bout de quelques pages par énerver et à la longue, par lasser. On se demande quelle est la motivation de l'auteur. Dire que la notion de " l'autre" a totalement disparu de la conscience humaine? C'est en tous cas un procédé qui ne recouvre pas un besoin interne au 'roman'. Cette sorte de cubisme forcé n'apporte rien, ni de poétique, ni de stylistique, ni de profond.
Enfin, Le nombre d' invraisemblances et de partis pris est effarant et cela finit par tuer toute crédibilité. Ce qui revient finalement à faire de ce récit, une espèce de cauchemar illogique et continu, voulant dépeindre la dérive, la dislocation et l'apocalypse. Il y a dans ce registre, un très beau chapitre dans la Bible, qui lui au moins, a le don de faire méditer.
Vouloir dire que l'on voit ici une humanité qui malgré tout arrive à se tenir debout, est un compliment fort politically correct mais fort inapproprié. Car pour moi, il s'agit simplement d'un leurre d'auteur qui sait ce que son public attend. En revanche, l'empathie, elle, sans tomber dans le misérabilisme, est totalement absente du récit. Qui peut s'en réjouir? C'est même choquant.
Je me demande donc comment on peut ainsi instrumentaliser le malheur,juste à des fins d'édition...
L'ensemble est tellement rempli d'artifices,et le soufle littéraire tellement absent, que rien n'est arrivé à me toucher et je me suis dépêchée d'arriver au bout de la lecture pour rejeter ce livre et passer à autre chose.
Qui sait, je suis peut-être trop sous le coup de la catastrophe du tsunami au Japon et c'est la raison de ma révolte. Néanmoins, c'est l'impression que me laisse cet écrit.
Pour ceux qui croient en la force extraordinaire de la prière, let us join in true prayers.
Emportés par l'ouragan, que reste t-il de nous-mêmes ?
Critique de PPG (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans) - 13 mars 2011
A travers un récit à plusieurs voix, qui progressivement se confondent dans le chaos enfanté par l'ouragan, nous sommes tenaillés avec ces personnages par des questions de fond, intimes. En effet, qui est-on encore quand on n'a plus rien ? Quelle humanité nous reste t-il quand plus aucune autorité morale, barrière, frontière ne semblent exister ?
Chacun se dépatouille comme il peut, avec ce qu'il pense encore être, et ce qu'il pense encore avoir à faire.
Mais, dans cette tragédie, est-ce que les forces de la nature, aussi cruelles soient-elles, ne peuvent pas non plus avoir des aspects salvateurs ?
Comme toujours chez l'auteur, l'écriture est fine et précise. Le rythme est enjoué, de par le découpage en de courts chapitres ne laissant pas de répit. Un grand moment de lecture, aux réflexions finalement très profondes, peut-être parce que l'ouvrage est dense, car court.
Super
Critique de Saperlipop (, Inscrite le 8 mars 2006, 42 ans) - 5 mars 2011
un ouragan qui balaie les esprits
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 20 février 2011
Dès les premières lignes, le lecteur glisse dans une atmosphère plombée, faite d’angoisse et de misère avec une menace qui étreint les antagonistes : l’arrivée prochaine d’un terrible ouragan. Il y a ceux qui ont eu l’occasion de s’enfuir, mais les autres, les laissés-pour-compte, sont là face à l’intempérie. La noire Joséphine Linc. Stealson, revoit sa vie de misère nostalgique des rares moments de bonheur avec son mari, battu à mort et délaissé dans les bayous du Mississipi. Rose, mère malheureuse retrouve auprès de Keanu un bonheur éphémère suivi d’une dramatique fugue de son fils. Le forçat Buckeley se sent embarqué dans une impossible évasion avec ses compagnons de captivité pas nécessairement copains. Le pasteur est déboussolé dans ce cataclysme : volonté de Dieu pour punir les hommes ? chargé de mission divine ? sauver ou tuer ? Le tout se déroule au sein d’une nature déchaînée qui pousse les alligators à sortir des bayous et suivre la montée des eaux…
Le découpage du roman est totalement particulier : chaque nouveau paragraphe fait apparaître un des personnages et ce puzzle prend forme petit à petit : les personnages s’interfèrent, se rejoignent. Il s’agit là d’une pirouette osée mais parfaitement réussie.
C'est pas du pet de nonne
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 17 février 2011
louisiana story
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 1 janvier 2011
Triste
Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 24 décembre 2010
Un roman qui a du souffle
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 28 novembre 2010
Laurent Gaudé concentre , dans un suspense haletant , le destin des laissés pour compte de la ville, leur donnant, par des retours sur leur passé, un poids romanesque . Il jette un double regard sur ses personnages , présentant la négresse Joséphine et le pasteur d’un point de vue interne par un monologue qui nous fait partager le cours de leur pensées et de leurs angoisses , et le couple Rose et Keanu , d’un point de vue externe , par un récit à la 3 personne, comme s’ils étaient filmés par une caméra qui observe leurs gestes et leurs regards .
Deux personnages m’ont particulièrement marquée : Joséphine à laquelle il donne une dimension mythique . Par son discours qui ponctue régulièrement le récit , elle m’est apparue comme la voix du chœur dans le théâtre grec, celle qui présente et commente l’action ; et par son chant final comme la voix du « deep South », celle des négro spirituals , qui rappelle avec puissance et dignité les tourments endurés par ceux de sa race . » Moi, Joséphine……je suis la Louisiane, les flots et l’ouragan ……..la mère de tous les nègres…..la négresse des bayous » . Quant au pasteur qui déclare « je suis un fauve et un chasseur », j’ai revu en lui un avatar du trouble et inquiétant pasteur du film « la nuit du chasseur » qu’incarnait Robert Mitchum .
Un roman où la dimension fantastique croît constamment , par l’apparition progressive des alligators , par l’avancée du pasteur , deux prédateurs de cauchemar ; où la mort sans cesse menaçante et redoutée , se présente à la fin dans deux scènes particulièrement émouvantes mais sans pathos , comme inattendue, absurde , apportant rupture, séparation mais aussi paix et réconciliation .
Un roman puissant, riche, et dont certaines scènes n’ont pas fini de m’ obséder
Destins croisés
Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 5 novembre 2010
Même si ce livre, nous donne une bonne analyse de chacun des personnages, je préfère "Le Tigre bleu de l'Euphrate" et "Eldorado".
Sursauts de vie
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 1 novembre 2010
Cette histoire se déroule sur fond de nombreuses tensions et notamment raciales. Les personnages s’alternent pour prendre la parole, se croisent et se décroisent. L’ouragan a lâché la bête qui sommeillait chez certains et révélé le bon qui se trouvait chez d’autres. Laurent Gaudé traduit très finement les sentiments de chacun.
Un livre poignant... Un bon roman.
Critique de Nina2010 (Bordeaux, Inscrite le 12 septembre 2010, 47 ans) - 25 octobre 2010
C'est l'histoire de ceux qui n'ont d'autres choix que rester. Des laissés pour compte, des oubliés de l'Histoire et des hommes...
Chaque personnage a une vie particulière, mais toujours liée au malheur, à la tristesse, la pauvreté, au racisme...
C'est l'histoire d'hommes et de femmes qui vont devoir affronter les éléments avec leurs pauvres moyens, et, qui malgré tout, se révèlent dans le meilleur comme dans le pire.
j'ai trouvé le personnage de Joséphine Linc. Steelson absolument fascinant, et incroyablement attachant... elle est le symbole du courage et de la force.
Le roman est originalement construit, passant d'un destin à un autre. Parfois, l'auteur mêle tout les personnages dans le même sous chapitre, ce qui crée une dynamique tourbillonnante. L'ensemble ne souffre d'aucune longueur, le ton est juste (ni larmoyant, ni inutilement tragique). Le style littéraire est fluide et assez bien maîtrisé.
J'ai pris du plaisir à lire ce livre car j'ai découvert une face obscure de l'Amérique contemporaine, qui, même ayant élu un président Noir, reste, visiblement, encore profondément raciste et hantée par le fantôme de l'esclavage.
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