Sans yeux et sans mains
de Jacques Lebreton

critiqué par Clubber14, le 31 août 2010
(Paris - 44 ans)


La note:  étoiles
Ouvrir les yeux....
Ce livre est l'autobiographie de Jacques Lebreton qui fût soldat au sein des Forces françaises libres lors de la 2nde Guerre Mondiale et qui devint grand invalide de guerre suite à l'explosion d'une grenade qui lui fit perdre ses 2 mains ainsi que l'usage de ses yeux lors d'une bataille en Libye.

Deux parties bien distinctes dans ce livre : une première partie où l'auteur nous parle de son engagement dans les forces françaises à Londres, aux côtés de de Gaulle puis son envoi en Libye et la manière dans il perdit l'usage de ses yeux puis de ses mains. La manière dont il a vécu cela, ses retrouvailles avec sa famille à l'issue de la guerre, en Bretagne puis la longue construction suite à ces handicaps difficiles. La 2nde partie est beaucoup plus politique et religieuse. Jacques devient fervent communiste, il se bat pour ses idées et pour la défense des invalides. Puis il comprend qu'il en dans le tort avec ce communisme qui ne répond plus à ses attentes mais par contre retrouve une bonne partie des réponses aux questions qu'il se pose dans le christianisme.....

J'ai lu un très beau roman, très touchant, une vie pleine de rebondissements, des sentiments très profonds de la part de l'auteur et Dieu sait que ça n'a pas du être facile d'être aveugle et sans mains dès l'âge de 21 ans. Il s'est battu pour faire quelque chose de sa vie et laisse derrière lui 5 enfants ainsi qu'une lutte âpre pour les droits des handicapés.

Le côté religieux du livre est très fort, dans tout le livre mais davantage dans la seconde partie, ce qui m'a personnellement un peu gêné mais puisqu'il s'agit d'une biographie, l'auteur est bien libre de narrer sa vie comme il l'a ressenti au fond de lui-même.....

Le message est un véritable message de paix, d'amour, de sacrifice. Il nous fait prendre conscience de ce qui est véritablement important dans la vie, à savoir l'amour de ses proches, dans notre société tellement vénale et superficielle.

Un livre qu'il faut avoir lu dans sa vie, je pense.