Monsieur Ki : Rhapsodie parisienne à sourire pour caresser le temps de Koffi Kwahulé

Monsieur Ki : Rhapsodie parisienne à sourire pour caresser le temps de Koffi Kwahulé

Catégorie(s) : Littérature => Africaine , Littérature => Francophone

Critiqué par CC.RIDER, le 6 septembre 2010 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (56 259ème position).
Visites : 3 849 

Un roman fou

En s'installant dans une chambre de bonne d'un immeuble du XVIème arrondissement de Paris, un jeune étudiant africain découvre une cassette audio laissée là par le précédent locataire, lui-même originaire d'un petit village fort proche du sien. Là-bas, les gens frappent les équipes de foot-ball qu'ils reçoivent quel que soit le résultat. Ils règlent leur compte aux femmes enceintes à grands coups de pied dans le ventre, battent comme plâtre n'importe quel représentant de l'Etat, instituteur, percepteur, juge, médecin ou infirmier. Le village s'appelle Djimi, c'est un village de fous où il arrive mille histoires incroyables et fantasques. Mais la voix de la cassette s'adressait à un certain Monsieur Ki dont on se demande s'il n'a jamais existé que sous la forme d'un masque africain.
Un roman-mosaïque, une « rhapsodie parisienne à sourire pour caresser le temps » sur le thème de la folie et des croyances primitives de l'Afrique profonde. Le morceau de bravoure consiste en un couplet sur le racisme assez amusant : « Toujours est-il que je ne me sens à l'aise qu'avec les Blancs racistes ; avec eux je suis confiant, je sais à quoi m'en tenir, je sais où je mets les pieds. Tout de suite je me dis : « Voilà un Blanc». En revanche, je me méfie de ceux qui ont un ami sénégalais ou camerounais, les Monsieur-moi-je-connais-bien-les-Noirs, les Monsieur-moi-j'ai-passé-vingt-ans-en-Afrique, qui n'écoutent que Miles Davis ou Tiken Jah Fakoly, qui ne jurent que par la spontanéité et l'élégance naturelle des nègres ; ceux-là je m'en méfie. Ils me foutent mal à l'aise. » Quelques passages amusants, poétiques (la prose est entrelardée de poésies) voire fantastiques, mais l'ensemble souffre d'une grande lourdeur de style avec des phrases interminables, bourrées de répétitions et sur le registre du langage parlé. Cela gâche le plaisir du lecteur qui doit fournir un gros efforts pour recréer le rythme et la respiration d'un texte compacté sans autre raison qu'une mode idiote.

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Les éditions

  • Monsieur Ki [Texte imprimé], rhapsodie parisienne à sourire pour caresser le temps Koffi Kwahulé
    de Kwahulé, Koffi
    Gallimard / Continents noirs
    ISBN : 9782070128006 ; 15,48 € ; 28/01/2010 ; 145 p. ; Broché
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Un peu lourd oui

4 étoiles

Critique de Auster (, Inscrit le 30 janvier 2011, 49 ans) - 30 janvier 2011

Connu pour ses pièces de théâtres contemporains l'auteur n'aura pas réussi à m'emballer. Je pensais trouver un style proche de celui de Kourouma mais on en est loin.

Comme vous le dites CC Rider ... c'est lourd.

N'est pas romancier qui veut!

En revanche au théâtre ... c'est différent!

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