Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Romans historiques , Littérature => Voyages et aventures
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Du vrai et du romanesque
En partant d'une citation Kipling, Mathias Enard nous fait suivre Michel Ange invité par le sultan Bayazid à Istanbul en 1506 pour y construire un pont.
Histoire dans l'histoire (vraie), on se régale de ces courts chapitres, écrits dans une langue choisie. Michel Ange apparait parfois, perdu (devant la ville, la langue, les habitudes, et surtout les habitants) parfois, plein de morgue, de suffisance (ses rapports avec le pape Jules II), parfois génial et fulgurant dans son art et surtout fuyant devant les affres de la création, l'amour (d'une danseuse dont où ne sait rien..., d'un poète morfondu) des puissants (le pape le ferait il chanter ?).
Un Michel Ange humain, avec une base historique et "pour le reste, on ne sait rien" quelle chance : un régal !
Les éditions
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Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants [Texte imprimé], roman Mathias Énard
de Enard, Mathias
Actes Sud / Domaine français (Arles).
ISBN : 9782742793624 ; 17,30 € ; 15/08/2010 ; 153 p. ; Broché -
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants [Texte imprimé], roman Mathias Énard
de Enard, Mathias
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782330015060 ; 7,00 € ; 06/02/2013 ; 160 p. ; Poche -
Parle-leur de batailles de rois et d'lphants: Livre audio 1 CD MP3 - 370 Mo - Suivi d'un entretien avec l'auteur (op)
de Enard, Mathias de Montalembert, Thibault (Autre)
Audiolib
ISBN : 9782356412881 ; 18,30 € ; 16/03/2011 ; 200 p. ; CD
Les livres liés
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Les critiques éclairs (35)
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J'en attendais plus
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 11 août 2024
Néanmoins je ne peux m'empêcher d'être déçu.
J'en attendais plus.
Je m'attendais à quelque chose de plus consistant, plus approfondi...
Une déception.
Tisser un lien entre l'Orient et l'Occident
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 27 septembre 2020
Mathias Enard connaît très bien le Moyen-Orient et cela se ressent dans sa façon de narrer. Les chapitres sont courts et séduisants. Le lecteur a vraiment l'impression de lire un nouveau conte des mille et une nuits tant la narration est exotique, agréable et poétique. L'auteur entrelace à son récit principal de véritables lettres de Michelangelo adressée à son frère, ainsi que des monologues de la danseuse qui ne sont pas loin de rappeler la figure de Shéhérazade à bien des égards. Ce roman est vraiment réussi et puise à la fois dans la réalité comme la note finale le signale et dans la fiction avec ce voyage qui n'est en rien une certitude. Ce pont que doit dessiner Michelangelo est une passerelle entre l'Orient et l'Occident, un lien qui relierait ces deux mondes que tout semble opposer aujourd'hui.
La Turquie de ce roman n'est pas celle d'aujourd'hui. Elle est plus ouverte et plus cultivée. Elle incarne ce dialogue possible dans ce contexte, dialogue qui s'est drôlement complexifié aujourd'hui. Mathias Enard ne propose pas une peinture naïve de cette ville. Il la peint avec justesse tout en faisant rêver le lecteur épris de voyages. Ce roman se lit rapidement, tant il sait captiver le lecteur qui suit avec plaisir cet artiste célèbre et cette époque si riche en bouleversements et en créations artistiques.
L'homme de l'occident et l'Orient
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 63 ans) - 18 juin 2020
Ed. Acte Sud
Bonjour les fous de lectures....
Livre lu dans le cadre de mon défi " Je lis tous les Goncourt"
Ce livre a reçu le Goncourt des lycéens 2010
1506
L’un des plus grands artistes du monde occidental débarque en terre d’islam, à Constantinople, sur invitation du sultan.
Michel-Ange n’a pas encore réalisé les fresques de la Chapelle Sixtine ni dessiné le dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome mais son David, qui depuis deux ans trône à Florence, en fait un artiste courtisé pour son talent.
Il fuit Rome et le pape Jules II, mauvais payeur, laissant ainsi en chantier le tombeau commandé par celui-ci.
Son travail: dessiner un pont majestueux devant enjamber la corne d'or.
Le sultan avait, auparavant, demandé les service de Léonard de Vinci mais le projet avait été refusé car jugé trop audacieux.
Michel-Ange, accompagné du poète Mesihi et d'une mystérieuse chanteuse andalouse, va s'imprégner de la vie de la ville, côtoyer ses habitants pour mener à bien son projet.
Le récit fait de courts paragraphes captive le lecteur et montre bien l'intensité des sentiments du grand Maître.
Nous assistons à ses réflexions, ses espoirs, ses déceptions, ses colères.
Tous cela raconté en quelques lignes pertinentes.
Très beau récit d'une rencontre entre un artiste occidental et l'orient.
L'artiste reviendra transformé par cette expérience.
"Il leur faudra parler longtemps de batailles perdues, de rois oubliés, d'animaux disparus. De ce qui fut, de ce qui aurait pu être pour que cela soit de nouveau." Cette phrase ne cessera de hanter le génie.
Bravo à Mathias Enard qui en quelque pages a réussi à nous captiver
Un bijou littéraire
Critique de Evanhirtum (, Inscrit le 22 août 2016, 37 ans) - 22 août 2016
C’est l’histoire d’un pont… entre deux rives, entre deux mondes - une continuité, un lien entre l’Occident et l’Orient. Un pont rêvé, un pont qui doit se dessiner, se construire en continu.
C’est le récit d’un (supposé) voyage du sculpteur florentin Michel-Ange à Constantinople. Méprisé par le Pape, il est convoité par le Sultan pour imaginer et dessiner un pont sur la Corne d’Or. L’auteur nous envoûte à travers cette cité cosmopolite, imprégnées des cultures latine, grecque, chrétienne, turque et musulmane – entre tensions et tolérances. Telle l’architecture, c’est un art de l’équilibre.
C’est un conte passionné et poétiquement engagé, qui relativise nos murs et nos ruptures : « cette frontière que tu traces en te retournant, comme une ligne avec un bâton dans le sable »
« Apparaitre, poindre, briller. Consteller, scintiller, s’éteindre. »
L'hypothétique voyage de Michelangelo
Critique de Fan de tuning (, Inscrit le 26 février 2016, 33 ans) - 26 février 2016
Dans son roman , Mathias Enard arrive à raconter l'histoire d'une manière poétique et sincère. Cette rencontre entre l'Orient et l'Occident est un incontournable pour les fans du genre. Bien qu'il ne soit pas historique, il est parsemé de références historiques très intéressantes. Le seul défaut de ce livre est la longueur: il est bien trop court!
PS :J'aime les jantes
Lorsque l’Istanbul se nommait Constantinople
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 26 septembre 2015
Le récit est court, agréable et bien mené.
Une bonne approche pour découvrir cet auteur.
Jolie histoire
Critique de Dirakkk (, Inscrit le 7 février 2011, 50 ans) - 10 juin 2015
Elle bénéficie bien sûr du pouvoir d'attraction du nom de Michel-Ange mais je la recommande.
Michel ange de Rome à Constantinople
Critique de Lalige (, Inscrit le 16 novembre 2008, 50 ans) - 5 novembre 2014
Si ce petit roman est très bien documenté et écrit sur la culture byzantine et ses jeux de cour, l'intrigue bien qu'alléchante a une chute soudaine. Je suis resté sur ma faim.
De l’art de la fiction recyclant du réel
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 18 septembre 2014
Le contexte s’y prête. Il est en « bisbilles » avec le Pape Jules II dont il attend des paiements et des commandes, qui, les uns après les autres ne viennent pas. Il s’esquive donc discrètement de l’Italie pour céder aux sirènes de l’Orient, au prestige de l’œuvre à venir et au pont d’or (financier celui-là) promis. Quant au prestige, Léonard de Vinci ayant échoué, le défi est stimulant.
Et voilà donc Michel-Ange à Constantinople. On lui fournit les conditions techniques requises pour mener à bien cette tâche, du personnel en nombre … Reste …, reste que Michel-Ange, peut-être séduit et perturbé par ce monde inconnu qu’il découvre, a beaucoup de mal à se mettre à l’ouvrage – du moins à la hauteur de son génie et de ce qui est attendu de lui. Mathias Enard en profite pour nous brosser des tableaux de Constantinople au XVIème siècle et de sa vie locale. C’est très bien fait, et l’on sent qu’il est un spécialiste de la « chose » orientale (spécialité persan et arabe). Il y a donc peu de risques que des invraisemblances se soient glissées dans tout ce qu’il met en jeu. Néanmoins je ne suis pas complètement rentré dans l’histoire globale.
Dans des éléments factuels, des pages particulières, oui, j’ai senti le parfum de la vie telle qu’elle devait se dérouler dans cette ville magique qui allait s’appeler bien plus tard Istanbul. Mais globalement, presque je serai plutôt resté à l’écart.
Mais Michel-Ange me direz-vous ? Ca ne s’est pas trop bien fini. Le génie attire de la jalousie, des haines. Les promesses ne sont pas toujours tenues … Michel-Ange a fini par lancer le projet, des piles de pont monstrueuses ont commencé à prendre place dans le Bosphore mais un séisme les détruit et, inquiet pour sa sécurité, redoutant également la réaction du Pape Jules II, il décide de fuir à nouveau, cette fois-ci vers l’Italie.
L’Orient est décidément un univers compliqué et l’époque de la Renaissance ne devait pas apporter de simplifications à cet ensemble redoutable. Mathias Enard avait les connaissances historiques et techniques pour traiter de tout ceci mais la magie n’aura pas totalement opéré auprès de moi.
le petit singe est mort
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 20 janvier 2014
Au final, on découvre l'histoire d'un être frustre, bien loin du génie que j'avais imaginé, qui ne sait pas trop où il en est. Les chapitres sont trop courts pour m’immerger dans une autre culture, il y peu de réflexions sur l'art en tant que tel. J’ai toujours imaginé qu’artiste rimait avec sensations et sentiments, et « Michelagnollo », comme le surnomme son frère, parait un personnage qui semble bien loin de ces deux univers, coincé entre son envie de créer des œuvres immortelles, la radinerie de la papauté, son complexe vis à vis de Vinci, son refus de la sensualité et de l’amour.
Quant à l’écriture, ma foi… certains chapitres sont à mon avis complètement inutiles ou inintéressants (à mon avis hein, mais puisque je le donne…), comme ceux qui inventorient les possessions ou achats du grand homme :
« 19 mai : bougies, lampe, deux petites pièces ; brouet (herbes, épices, pain, huile) autant ; poissons en fritures, deux pigeons, un ducat et demi ; service, une petite pièce ; couverture de laine, un ducat. Eau fraiche et claire. »
Une page pour si peu…
Et puis il y a des passages certes poétiques, mais dont la métaphore m’échappe complètement :
« Je ne cherche pas l’amour. Je cherche la consolation. Le réconfort pour tous ces pays que nous perdons depuis le ventre de notre mère et que nous remplaçons par des histoires, comme des enfants avides, les yeux grands ouverts face au conteur. »
Au commencement était le verbe, parait-il, et du verbe naquit le monde. De cette image jolie et poétique ne nait qu’incompréhension et étonnement de ma part.
Enfin, je suppose qu’il y a une jolie métaphore concernant le pont, qui pourrait relier des cultures, des pays, des hommes, etc… mais c’est pareil, je suis passée à côté !
Bon, je rejoins complètement l'avis de Paofaia: le petit singe est mort, c’était mon personnage préféré avec Mesihi, le poète, qui en avait fait cadeau à l’Italien. Il y a aussi du bon dans ce prix Goncourt des lycéens 2010, du bon sur lequel je ne m’étendrais pas, les autres critiqueurs en parlent mieux que moi.
Je reste, au final, assez déçue de cette lecture, et suis étonnée que des lycéens aient choisi ce livre pour un titre aussi prestigieux.
Il a fait court, quand même...
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 31 octobre 2013
J'aimais beaucoup le titre. J'ai découvert dans la note de fin qu'il provenait de Kipling, Au hasard de la vie: : Puisque ce sont des enfants, parle-leur de batailles et de rois, de chevaux, de diables, d’éléphants et d’anges, mais n’omets pas de leur parler d’amour et de choses semblables.
C'est ciselé, travaillé, peut être trop..
Quant au côté métaphorique du pont, je l'ai enjambé sans doute un peu rapidement..
Bref. Michel- Ange m'énervait, j'aimais bien le singe mais il est mort trop vite .
Je suis tout à fait consciente d'avoir fait progresser l'art de la critique littéraire d'un grand pas, désolée :)
C'est pas le pont d'Avignon
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 30 octobre 2013
Le style est fluide et agréable et on en apprend beaucoup sur le contexte historique et surtout sur le personnage de Michel-Ange, dont j'étais loin de me douter qu'il était aussi lourdaud! L'image d'Epinal de cet artiste esthète et raffiné en prend un sérieux coup!
Le livre est très court, et pourtant ce n'est pas faute pour l'auteur d'avoir tenté de grapiller des pages de ci de là en centrant ses chapitres pour "remplir" la page ou en faisant terminer ses paragraphes en haut de la page suivante, et hop c'est toujours une page de gagnée! C'est limite puéril mais c'est vrai que vu le prix de base de l'ouvrage autour de 20 €, il fallait bien gonfler artificiellement le nombre de pages pour que le lecteur ait l'impression d'en avoir pour son argent (perso je l'ai acheté en poche - 7 € et c'est déjà très limite pour une grosse centaine de pages, pas plus! de toutes façons quand j'ai vu un aussi petit livre vendu 20 ou 22 €, hors de question pour moi de l'acheter).
Et pourtant, malgré le fait que le livre soit si court, je me suis par moment ennuyé, c'est dire!
Un autre point d'irritation, c'est le fait d'introduire des chapitres qui brisent la trame principale avec un narrateur différent dont on ne connait pas l'identité et dont on ne saisit pas bien ce qu'il raconte (heureusement cela devient clair à la fin du livre). Ce procédé est à la mode paraît-il... Mouais, c'est facile et ca n'apporte rien.
Heureusement le dénouement est assez surprenant et très enlevé ce qui relève un peu l'intérêt du livre qui commençait à s'essoufler!
Naissance d’un pont !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 20 mai 2013
Son roman "Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants" a reçu le prix Goncourt des Lycéens 2010 et le prix du Livre en Poitou-Charentes 2011.
Un roman qui traite d'un épisode peu connu de la vie de Michel-Ange. Celui de son séjour à Constantinople (Istanbul) à l'invitation du Sultan Bajazet qui lui propose de concevoir un pont sur la Corne d'Or.
Un pont au milieu du port d'Istanbul, un ouvrage de plus de 900 pieds de long. Un pont qui fabriquera une ville immense.
Un pont militaire, commercial, religieux, politique...un morceau d'urbanité !
Un pont loin des prouesses techniques de Vinci, des courbes régulières de l'ancien viaduc de Constantin.
Bref, donner au monde un monument sans pareil à l'égal de son David ou de la Pietà.
Un ouvrage qui nous promène dans le Constantinople du XVI ième siècle ou Michel-Ange se sent à l'aise.
Il aime s'y promener et engranger des images, des visages et des couleurs. Cette ville ressemble à la Sérénissime (Venise) mais dans des proportions fabuleuses.
Son regard sera à jamais transformé par cette ville. A y regarder de plus près, il y a quelque chose de Sainte-Sophie dans la basilique Saint-Marc.
Un court roman qui nous fait mieux comprendre les raisons pour lesquelles l'Art, la Beauté et le Génie sont associés à Michel-Ange.
Vous l'avez compris, j'ai pris un immense plaisir à la lecture de cette douce sucrerie.
De courts chapitres comme autant de contes, d'instants volés à la vie du Génie.
Un incroyable moment de lecture .
Ode à la tolérance
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 25 décembre 2012
Déjà célèbre et reconnu, il n’empêche que la vie d’artiste n’est pas toujours enviable face d’une part à l’omnipotence d’un Pape au sale caractère et d’autres part aux jalousies de ses confrères artistes.
Il est convié par le Sultan stambouliote, celui-ci voulant ériger un pont sur la Corne d’or. Michel-Ange, qui n'est pas architecte, un peu par défi, profite de cette opportunité, sans pourtant vraiment être conscient de l’issue de cette aventure.
Il y découvre une vie pleine de contrastes dans un ville cosmopolite qui a accueilli tous les peuples exclus du monde chrétien. La violence y côtoie le raffinement.
Ode à la tolérance, ceux qui connaissent Coelho ou Gaudé retrouveront dans ce roman la même atmosphère poétique tout en ayant à faire moins d’effort d’attention pour rester accroché à un bon récit.
A conseiller comme lecture de respiration entre d’autres romans plus ardus.
Une belle histoire comme il en existe tant...
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 5 décembre 2012
Une belle histoire pas forcément indispensable qui a reçu le Goncourt des lycéens... Je suis toutefois un peu dubitatif car même si le roman est agréable il ne semble pas être si extraordinaire que cela .
Un conte oriental sans style et sans vigueur
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 21 août 2012
La parenthèse de quelques semaines de la vie de Michel-Ange en mission chez le Grand Turc semble un événement mineur pour les historiens. Mathias Enard tente de nous le romancer dans une langue hélas fort terne.
Nous y apprenons néanmoins que le grand artiste appelé par Bajazet II pour établir les plans d’un pont réunissant les deux rives de la Corne d’Or à Constantinople avait dû s’absenter de Florence pour ce court voyage de Mai 1506, au grand dam de son commanditaire despotique, le pape Jules II, soucieux de vouloir le garder auprès de lui.
Sont opportunément rappelés ici l’inimitié affectant les relations entre Michel-Ange et Léonard de Vinci ainsi que l’incertitude financière dans laquelle a évolué le peintre-sculpteur, aux prises avec les caprices de ses illustres maîtres.
Un roman d’époque, informatif sans plus …
L'intellectuel face à l'histoire
Critique de Herbet Moon (, Inscrit le 14 août 2011, 29 ans) - 14 août 2011
Et là, grosse déception. Ce roman, ou conte pour certains, très court, est écrit d'une manière peu habituelle pour moi, alternant passages à la deuxième et à la troisième personne. Déroutant à première vue, mais je m'accroche et vais jusqu'au bout.
Certes, l'histoire en elle même, cette anecdote est très intéressante, mais c'est bien l'écriture qui m'a rebuté. C'est très rare pour moi que je n'apprécie pas du tout un roman, mais "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" restera pour moi une énigme, un récit où je n'aurai vu aucune lumière, aucune chose de positive. Après tout, peut être était-ce la volonté de l'auteur...
Une belle et courte histoire
Critique de Philippe (, Inscrit le 15 avril 2011, 45 ans) - 27 juillet 2011
Ce récit est une esquisse, l'esquisse d'un génie à un moment clef de sa vie, l'esquisse d'une ville qui finit de changer d'univers, l'esquisse de relations amoureuses qui auraient pu être ou du être mais ne furent point.
Cette esquisse est aussi celle d'un pont qui ne fut jamais, et je ressens ce récit comme celui d'une parenthèse dans la vie d'un génie et dans celle de l'auteur, une petite histoire que l'on se veut partager.
Un beau moment de lecture en tout cas, que j'ai dévoré en deux heures chrono
Court mais agréable
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 27 mars 2011
J'abandonne
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 9 mars 2011
Un livre presque parfait ...
Critique de Mister-H (, Inscrit le 31 octobre 2010, 28 ans) - 6 mars 2011
L'ECRITURE ??
pour moi ce livre est un brouillon, une ébauche, il n'est pas totalement abouti, je trouve.
Le choix de la troisième personne, "Il" est un mauvais choix, et on a du mal à s'attacher aux personnages, malgré tout, ce livre est bien documenté, (et encore) et permet d'apprendre des choses.
Bref, ce livre avait une bonne idée de départ, tout pour plaire, mais au final, on est content qu'il ne dure que 153 pages, car le style n'est pas trop au rendez-vous...
un livre élégant
Critique de 123soleil (, Inscrit le 3 mars 2011, 57 ans) - 3 mars 2011
Une attente bien récompensée
Critique de Saperlipop (, Inscrite le 8 mars 2006, 42 ans) - 27 février 2011
Un petit livre, simple, rapidement lu et très beau. Pas besoin de se torturer l'esprit, il suffit de se laisser bercer par cette histoire.
Comme dans un rêve
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 8 février 2011
Mais l'inspiration manque et Michel Ange, ombrageux, délaisse l’atelier et les ingénieurs mis à sa disposition. Quand il ne reste pas dans sa chambre, à dessiner. l’artiste va se perdre dans la ville en compagnie du poète Mesihi qui l’entraîne dans les différents quartiers de cette métropole cosmopolite. Michel Ange rencontre une fascinante danseuse, s’imprègne des cultures mêlées. La sensualité et l’art oriental se distillent dans l’alambic de son esprit et l’inspiration vient enfin. Michel Ange dessine un pont fort, élégant et majestueux.
Mais il s’est fait des ennemis et doit fuir. Un tremblement de terre détruit les piles qui commençaient à s’élever sur la mer…
Ce n’est pas un grand roman mais c’est un petit livre agréable et facile à lire, avec des chapitres courts rédigés au présent dans un style précis, plein de finesse et de délicatesse.
J’ai aussi apprécié les notes finales dans lesquelles Mathias Enard donne les clés pour nous aider à distinguer la fiction des bribes de réalité historique autour desquelles il a construit son roman
Évocation fine
Critique de Angreval (Brossard, Inscrit le 11 août 2010, 78 ans) - 3 février 2011
Enard déroule son récit dans une langue riche, faite de touches délicates, impressionnistes, une langue qui se laisse goûter comme une oeuvre de son héros, Michel-Ange.
Une phrase que je retiens: «La beauté vient de l'abandon du refuge des formes anciennes pour l'incertitude du présent» p. 57
dépaysement
Critique de Zclemz (, Inscrit le 24 janvier 2011, 35 ans) - 26 janvier 2011
Un pont un peu court
Critique de Phug (, Inscrit le 14 janvier 2011, 74 ans) - 16 janvier 2011
Prose musicale
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 9 janvier 2011
Pour venir à Constantinople, Il a fui l’Italie et le pape Jules II, a qui il a promis la conception d’un mausolée. Il a fait le voyage car le sultan lui a promis une rémunération astronomique, mais les semaines passent sans que rien ne lui soit versé. Alors l’inquiétude de l’artiste grandit. Il craint la colère du Pape et ses représailles sur lui et sa famille.
Loin de l’univers de son précédent roman, le mémorable Zone, Mathias Enard nous entraîne ici dans un bien beau voyage. Se basant sur un fait réel peu connu, il construit une œuvre fictionnelle incluant beaucoup d’éléments biographiques de Michel-Ange. Il en résulte un roman sensuel, à plusieurs voix, à l’écriture éminemment poétique. On prend plaisir à lire et à relire ces phrases très musicales, et même à les lire à haute voix.
Les chapitres où la danseuse prend la parole, alors qu’elle se trouve aux côtés de l’artiste endormi, sont peut-être les plus beaux, les plus sensibles. Et ceux dans lesquels s’exprime le poète Mesihi, amoureux de Michel-Ange, sont sans doute les plus touchants. Mêlant romance et poésie de manière brillante, l’auteur signe ici un roman qui a bien mérité son prix Goncourt des lycéens. Et qui procure un grand plaisir de lecture.
Oh non encore un prix...
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 8 janvier 2011
Un dépaysement d'Etat
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 25 décembre 2010
L'ensemble est intrigant, mais quelque peu décousu, les anecdotes et épisodes n'étant pas toujours approfondis. Le style est alerte et les rebondissements nombreux, ce qui donne un ensemble dynamique et riche en saveurs.
un style peu agréable
Critique de Marthe (, Inscrite le 19 novembre 2010, 54 ans) - 8 décembre 2010
parenthèse
Critique de Cafeine (, Inscrite le 12 juin 2007, 50 ans) - 30 novembre 2010
Une parenthèse, voilà ce qu'il devait être, en fait c'est devenu un petit voyage hors temps, hors lieu connu, je me suis laissée guider dans les rues de Constantinople.
ça m'étonne moi-même, une sorte de musique accompagne ma lecture, les mots sont doux, ensoleillés, j'ai l'impression d'apercevoir quelque chose de fragile.
Vie oblige, je quitte le récit, lorsque je le reprends, la magie réopère !
Bref, certes c'est un livre rapidement lu, fallait-il comme c'est écrit dans les autres critiques nécessairement y trouver une réflexion sur l'art de la création, je n'en sais rien, je ne lis pas les quatrièmes de couverture, j'y ai pris un grand plaisir et c'est là l'essentiel.
parle-leur ...
Critique de Printemps (, Inscrite le 30 avril 2005, 66 ans) - 11 novembre 2010
Un joli prix
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 11 novembre 2010
La poésie et l'écriture sont superbes.
Les descriptions sont si élégantes, si précises tout en restant légères, qu'on se promène avec plaisir parmi les odeurs, les couleurs d'Istanbul.
Je n'irai pas jusqu'à partager cette phrase de la quatrième de couverture: "Une fascinante réflexion sur l'acte de créer et sur le symbole d'un geste inachevé vers l'autre rive de la civilisation."
Le roman est trop court pour inciter vraiment à cette réflexion, la création du pont ne m'a pas paru occuper une place prépondérante dans l'histoire.
Et peut-être la représentation peu sympathique de Michel-Ange a ajouté au fait que j'ai juste bien aimé ce roman.
Un récit bien mince...
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 29 septembre 2010
Un des mérites principaux de cet ouvrage est d'être court : 153 pages dont certaines, nombreuses, sont incomplètes se lisent rapidement. Soyons justes, on y prend parfois plaisir comme dans l'évocation d'Istamboul au XVIème, mais tout ceci est-il crédible ?
Si on vous donne ce livre en cadeau, lisez-le, vous n'y passerez pas trop de temps.
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