A la feuille de rose, maison turque
de Marie Bashkirtseff, Gisèle d'Estoc, Alexandre Grenier, Guy de Maupassant

critiqué par Catinus, le 11 octobre 2010
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Foutreciel !
Maupassant a écrit cette pochade avec quelques amis tout aussi délirants que lui. On ne peut pas dire qu’il s’agit d’une pièce érotique, ni pornographique mais plutôt d’une grande farce qui fait la nique à l’amour physique . Tout est permis y compris le vulgaire scénique, les dialogues crus à souhait, au ras des pâquerettes. De ces stupidités que certains adolescents raffolent quand ils sont encore puceaux, leurs performances sexuelles imaginaires, le côté bestial et vulgo à tout crin. Ici, chacun est un objet sexuel qu’il convient d’utiliser à cru …
Les premières représentations furent données devant un parterre de choix : Gustave Flaubert, Emile Zola ; Ivan Tourgueniev, Joris Karl Huysmans, Edmond Goncourt, etc… L’on s’y amusa beaucoup. Ainsi Flaubert s’esclaffa de son rire « hénaurme « légendaire : « Oui, c’est très frais ! Frais pour cette salauderie, c’est vraiment une trouvaille ! « . Cette œuvre magistrale ne fut interprétée que quelques fois. Perso, je donnerais cher, très cher pour y assister pour autant qu’elle soit jouée avec la fougue et l’ardeur qu’il lui convient. Ne manquez pas de me signaler si on la joue ici ou là, dans votre pays. Merci d’avance !
L’œuvre est suivie de la correspondance, très intéressante, de l’auteur avec Gisèle d’Estoc et Marie Bashkirtseff et de quelques poèmes libres.

Extraits :
( pour vous donner un aperçu, voici un extrait d’un des dialogues. Tout est du même tonneau )
« Et bien, et moi, et bibi, dans un incendie un jour je monte au quatrième étage d’une maison qui était en feu. Il y avait quatre personnes à sauver. Je mets le mari sur mon dos, je prends le père de la main droite, la mère de la main gauche, restait la femme, comment faire ? Je te la fous à cheval sur mon vit, et en descendant l’escalier, sans m’arrêter, je la baise quatre fois, une fois à chaque étage. «

( et le début d’un de ses poèmes. Tant pis pour les âmes prudes …)
« Salut, grosse Putain, dont les larges gargouilles
Ont fait éjaculer trois générations !
Et dont la vieille main tripota plus de couilles
Qu’il n’est d’étoiles aux constellations «
( … )