La mort de Staline, tome 1 de Fabien Nury (Scénario), Thierry Robin (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Divers
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Quelle BD que celle-ci !
Après "La saga moscovite" d'Axionov et "La fête au bouc" de Vargas Llosa voici une BD qui s'attaque également avec force au régime politique qu'est la dictature.
La critique est totale et elle nous montre jusqu'à quelle aberration ce régime peut aboutir. La toute puissance de Staline et la crainte qu'il inspirait se retournent complètement contre lui. Toutes les hyènes sont là pour prendre sa succession et aucune ne versera l'ombre d'une larme sauf, éventuellement, de peur. Qui lui succédera, que deviendront ses enfants ? Quant au peuple il est évident que chacun s'en fout complètement. Qui parmi les hommes qui l'entouraient va être liquidé ? Ils sont tous là mais il est évident que c'est le sinistre Béria qui prend les choses en mains et se voit déjà comme le dictateur suivant, sûrement aussi cruel. J'allais dire "plus encore" mais j'ose croire que cela n'est pas possible !
J'ai bien aimé le dessin de Robin et le scénario de Nury est impeccable.
A défaut de lire "La saga moscovite" ou "La fête au bouc", ne ratez pas cette BD !
Les démocraties se voient aujourd'hui fréquemment critiquées, et elles sont loin d'être parfaites, mais attention à ce qui nous semble, parfois, pouvoir être une solution !
Les éditions
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Agonie [Texte imprimé] Fabien Nury, scénario Thierry Robin, dessin Lorien Aureyre, couleur
de Robin, Thierry (Illustrateur) Nury, Fabien (Scénariste)
Dargaud
ISBN : 9782205066760 ; 2,98 € ; 15/10/2010 ; 56 p. ; Cartonné
Les livres liés
- La mort de Staline, tome 1
- La mort de Staline, tome 2 : Funérailles
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Mort d'un dictateur
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 11 juin 2014
Commence alors le bal des prétendants Béria chef de la police se voit bien en nouveau père du peuple mais il faudra composer avec les autres membres du bureau exécutif du parti et savoir les manipuler pour atteindre son but
Comme évoqué par les autres critiques, cette BD est très noire, ces hommes qui gouvernent ne sont régis que par 2 sentiments, la peur de Staline et la soif du pouvoir
Le dessin, lui aussi noir et les dialogues dépouillés, participent aussi à cette ambiance tendue du début à la fin.
Un inquiétant totalitarisme
Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 34 ans) - 21 février 2014
L'atmosphère sombre faites de secrets et de machinations ressort de façon éclatante. Les personnages sont croqués de manière très brutale ce qui renforce l'impression de violence et de terreur du récit. Petit point négatif: j'ai parfois eu du mal à différencier ces personnages les uns des autres car leurs noms ne me sont pas familiers et leurs profils physiques reflet d'avidité et de laideur les rendent très semblables.
J'ai particulièrement aimé l'ironie tragique de la situation; tant de hiérarchie et tant de peur que personne ne veut se mouiller et que Staline n'est pas soigné immédiatement!
Le personnage de la servante m'a touchée; seule à pleurer et à regretter son maître sa fin n'est pas méritée. D'autant plus que le contraste avec les collaborateurs de Staline est frappant. Le personnage de la soliste du concerto est également extrêmement intéressant puisqu'on peut y voir au travers l'image d'une résistance et d'un peuple qui souffre . Ce peuple qui flamboie par son absence et dont on ressent toute l'oppression, toute la peur, tout le désespoir d'une vie surveillée et archétypale.
Une bonne bd qui fait réfléchir et qui cultive
La mort d'un dictateur
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 28 mars 2013
C’est un album très noir, je dirais même lugubre et d’une consternante morosité car les personnages qui l’habitent sont pour la plupart corrompus, immoraux et insatiables. Les couleurs ajoutent à la morosité du thème car elles sont très sombres. Les personnages sont dotés de visages durs et certains sont d’une affligeante laideur. Tout le côté noir de l’être humain est mis en valeur à travers les réactions des uns et des autres face à cet événement inattendu qui résonna comme un coup de tonnerre dans le ciel moscovite. Le fils de Staline est présenté comme un militaire buveur organisant des orgies. Il avait de nombreux amis dans le milieu du cinéma et couchait avec toutes les actrices de l’heure.
Le premier tome se termine alors que la nouvelle est annoncée aux médias.
Triste Russie
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 11 janvier 2013
Le lecteur suit avec précision le comportement des hommes politiques qui gravitent autour de cette figure tant crainte et si faible inconscient depuis son attaque. Nulle tristesse ! Uniquement la soif de pouvoir et des conversations qui soulignent les inquiétudes de ces hommes qui redoutent des assassinats mais qui veulent la plus grosse part du gâteau.
Le lecteur suit ces hommes durs et machiavéliques, cette Russie froide et extrême, ces "privilégiés" qui goûtent aux débauches sexuelles, à l'alcool et cèdent facilement à la violence.
Une bande dessinée intéressante, un bon scénario et des dessins qui permettent une immersion totale dans cet univers effrayant.
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