Le guérisseur de cathédrales de Philip K. Dick, Marcel Thaon (Traduction)

Le guérisseur de cathédrales de Philip K. Dick, Marcel Thaon (Traduction)
(Galactic Pot-Healer)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Lovebouquine, le 24 octobre 2010 (Inscrite le 15 octobre 2010, 39 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 612ème position).
Visites : 5 097 

Une histoire d’extraterrestres mais pas que…

Résumé :

Joe Fernwright est le meilleur guérisseur de céramique, mais dans l’ère du plastique il est au chômage, sa femme despotique le quitte, et il sombre doucement dans la dépression, n’ayant que pour seule activité « le jeu », et que pour seul rapport humain « dialoguer » avec un robot…
Mais un message va venir de l’espace, un message qui va peut-être le sauver, une expédition sur une autre planète…

Mon avis :

Lisez K Dick ! et Accrochez-vous !

L’histoire se déroule dans un monde futuriste, surpopulation, et régime totalitaire sont légions. Un univers dur et disons-le insupportable. Un homme Joe Farnwright qui soigne les objets, les poteries… un Artisan, mais dans cette nouvelle réalité plus personne n’a besoin de lui, au bord du suicide, un extraterrestre le Glimmung (quasi un dieu) va le contacter et lui confier une mission : restaurer une Cathédrale Heldscalla sur la planète Sirius (dite la planète du Laboureur).

Ce n’est pas une épopée spatiale où l'on voyage entre les mondes, mais bien une histoire d’hommes dans ce livre, une histoire intimiste ! Nous allons donc suivre Joe dans ses doutes et sa reconstruction.

Joe ressemble beaucoup à K Dick lui-même, empreint à de multiples interrogations, la restauration de cette Cathédrale avec d’autres membres et espaces extraterrestres est très intéressante, c’est riche d’idées, sombres et dures mais aussi plein d’humour dans les rapports entre les espèces E.T.

L’auteur se focalise sur la psychologie des personnages, leurs doutes, leurs réussites, leurs êtres... avec une imagination infinie, il crée un monde qui devient réel, où les personnages sont en vie, je crie bravo !

C’est un livre pessimiste et noir, mais les inventions sont brillantes, une réussite du genre.
Attachez vos ceintures, c’est un roman déroutant, un chef-d'œuvre de K Dick !!

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Pas le meilleur du maître

6 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 12 mai 2022

Joe Fernwright propose à de lointains IA des définitions de mots croisés bizarres ou des phrases sibyllines du genre « le persil perspicace se suce le pouce » ou « l’interjection n’a pas d’expérience ». L’interlocuteur n’a droit qu’à cinq petites minutes pour proposer une réponse ce qui arrive rarement. Bien que Joe soit l’un des meilleurs compétiteurs, il songe à quitter le Jeu. Il dispose d’une cagnotte de 65 pièces, soit 10 millions de dollars en timbres-primes qu’il distribue à des inconnus. Un jour, il reçoit un message anonyme : « Guérisseur de poteries, j’ai besoin de toi et je suis prêt à bien te payer. » Joe accepte la proposition. Et le voilà parti dans un vaisseau spatial vers la lointaine planète du Laboureur avec quelques autres recrutés comme lui par un certain Glimmung. Ils ont tous pour mission de renflouer la cathédrale Heldscalla puis de la reconstruire sur la terre ferme. Mais les « Kalendes », un livre saint et prophétique qui peut dévoiler le passé, le présent et le futur, leur prédit que l’œuvre échouera et que la plus grande partie des employés de Glimmung seront détruits…
« Le guérisseur de cathédrales » est un roman de science-fiction un peu particulier. Il parut sous différents titres et traductions. L’intrigue en est sombre et quasi désespérée. Il faut préciser que l’auteur traversait une période difficile quand il l’écrivit. Sa femme l’avait quitté et il souffrait de la prises de diverses substances peu licites. Le texte s’en ressent. Sans être abscons, il semble moins fluide et moins abouti que d’autres titres plus connus. Rien ne fonctionne dans cette mission de bras cassés. Glimmung se révèle une sorte de monstre doublé d’un second, un Glimmung noir qui n’est peut-être que la face cachée du personnage. De même, la cathédrale a son double maléfique. Et quand Joe, qui n’arrive à rien et sent que l’affaire tourne au vinaigre, veut quitter le groupe et revenir à ce qu’il sait le mieux faire, il ne produit plus rien de valable. Allégorie de la propre vie de Dick ? Sans doute. Cette histoire, qui peut aussi se lire comme un conte philosophique noir et désabusé, pose les thématiques de la vie, de l’amour, du sacrifice, de la réussite et de l’échec d’une existence entre autres. On peut aussi y voir un roman à clé. Intéressant donc, mais pas le meilleur opus du maître.

Un bon petit Dick

8 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 12 avril 2014

Roman assez court (200 pages ; il y en a 215 dans le livre, mais on a droit à une dizaine de pages d'avant-propos par le traducteur avant, alors...), ce qui n'est pas rare chez Philip K. Dick, même si, la plupart du temps, ses romans font quand même un peu plus de pages que ça.
Un roman assez peu connu et même estimé, mais c'est vraiment très bon, bien qu'il faille s'accrocher, comme quasiment à chaque fois avec cet auteur très particulier et parano dans l'âme.
On notera le titre français, plus poétique et intéressant que le titre original qui, traduit, signifie 'le guérisseur de pots galactique'.

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