Douze hommes en colère de Reginald Rose
(Twelve angry men)
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre
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Seul contre tous
Adapté au cinéma avec Henry Fonda et dernièrement ( 2010) en France au théâtre avec Michel Leeb.
Un procès vient d'avoir lieu et les jurés se retrouvent pour délibérer. Le verdict doit être à l'unanimité mais ici la culpabilité ne fait pas de doute, le fils, enfant maltraité, a poignardé et tué son père. Seulement voilà il y a 11 voix dans ce sens et 1 voix contre. Douze portraits d'hommes, un bel échantillon de la nature humaine.
La pièce c'est comment face à la pression des autres jurés pressés de retourner à leurs occupations, un homme réussira à insérer le doute dans l'esprit de certains, ou à fendiller les certitudes, les préjugés, les rancunes des autres jusqu'à obtenir l'acquittement.
Une merveille
Les éditions
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Douze hommes en colère [Texte imprimé] Reginald Rose adaptation d'Attica Guedj et Stephan Meldegg
de Rose, Reginald Meldegg, Stephan (Traducteur) Guedj, Attica (Traducteur)
Avant-scène théâtre / L'Avant-scène théâtre poche
ISBN : 9782749810096 ; 10,20 € ; 01/11/2006 ; 100 p. ; Broché
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Un coupable à tout prix
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 4 décembre 2012
Les délibérations s’annoncent rapides, mais elles changent soudain d’allure quand un juré met en doute le témoignage des prétendus témoins oculaires. Comment auraient-ils reconnu l’accusé de la fenêtre de leur appartement alors que le métro aérien gênait la vue à l’heure où le meurtre a été commis ? Ce même juré conteste également l’arme du crime. Le coup mortel n’aurait pu être causé par un couteau à cran d’arrêt selon les connaissances d’un juré expert en la matière. Beau dilemme pour douze hommes décidés d’en finir au plus vite avec cette cause !
La pièce de Reginald Rose, jouée présentement à Montréal, met en relief les valeurs, mais, surtout, les préjugés des jurés. Pour certains, un délinquant est nécessairement un tueur, d’autant plus que l’accusé n’aime pas son père. Ce dernier est condamné à priori à la chaise électrique. D’ailleurs, les faits semblent soutenir leur thèse même s’ils n’ont pas subi en Cour l’épreuve d’une démonstration exhaustive. Il faut un coupable à tout prix. Le choix du fils révolté est des plus plausible. Sa condamnation soulagerait la conscience des bien-pensants.
Cette œuvre est d’une grande actualité au Québec à l’heure de la Commission Charbonneau sur la corruption. La population se révolte à bon droit de la déprédation, mais elle condamne souvent sans appel. Il faut de la circonspection avant de porter un jugement définitif. C’est la qualité qui a manqué gravement aux jurés de la pièce de Reginald Rose.
C’est dans un décor fastueux et approprié qu’évoluent les comédiens choisis pour incarner les jurés. Leur huis clos est exigeant pour les spectateurs, qui n’ont à regarder qu’une scène occupée par les mêmes personnages, presque tous rivés à leur chaise. À mon avis, le traitement du sujet se prête mieux à l’art du cinéma qui permet de faire des plans de chacun des acteurs. D’ailleurs de nombreux films américains à petit budget exploitent le procès, mais rarement les délibérations des jurés, ce qui fait l’originalité de cette pièce.
Quoi qu’il en soit, c’est une œuvre pertinente, qui suscite la réflexion sur la pertinence de nos jugements précoces.
A quoi tient la vie d’un homme ?
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 10 avril 2011
Merci, Yeaker, de m’avoir permis de découvrir ce texte.
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