Le monde de Lucie, tome 1 : Et pourquoi pas l'enfer...
de Kris (Scénario), Guillaume Martinez (Dessin)

critiqué par Dirlandaise, le 21 novembre 2010
(Québec - 69 ans)


La note:  étoiles
Qui est Lucie ?
Qui est Lucie ? D’où vient-elle et pourquoi est-elle sur cette terre ? Avec qui communique-t-elle par télépathie et dans quel but ?

Cet album regroupe les trois premiers tomes de la série intitulée « Le monde de Lucie » et nous plonge au cœur d’une étrange histoire. Une fillette prénommée Margaret, âgée d’une dizaine d’années, accompagne ses parents lors d’une séance de magasinage du temps des Fêtes lorsque le feu se déclare dans le centre commercial, probablement allumé par une bande de jeunes squatters. Tout est réduit en cendres et les victimes sont nombreuses dont les parents de Margaret. Étrangement, la fillette est retrouvée dans les décombres sans une seule égratignure mais plongée dans un coma profond. Elle se réveille par intermittences et semble être en communication avec une personne d’origine russe car elle s’exprime dans cette langue. Pourtant, Margaret n’a jamais appris le russe. D’autres personnages viennent se greffer à cette histoire dont entre autres la jeune squatter Soledad, le scientifique Sacha Iablokov et le docteur Emma Chapman, ancienne petite amie de Iablokov qui est chargée de soigner Margaret.

Le scénario de Kris est complexe et difficile à comprendre au début mais au fil de la lecture, tout se met en place comme un puzzle. Nous suivons les squatters et leurs déboires, les expériences tentées sur Margaret par les deux scientifiques et l’enquête du lieutenant Karakis à la recherche de sa fille fugueuse. Les dessins sont très soignés, les traits fins et précis mais ce sont surtout les couleurs de Nadine Thomas et Kness qui ressortent le plus, des teintes pastels où dominent le bleu, le vert et l’orangé. L’album est réussi visuellement et très agréable à regarder. Le récit est un peu obscur au début mais très vite, l’intérêt et la curiosité sont sollicités de toutes parts et il est bien difficile d’abandonner la lecture sans savoir qui est Lucie. Car les réponses à toutes les questions ne se trouvent pas dans ce volume car ce n’est que le début de la série qui doit en compter plusieurs autres, dix-huit je crois. À suivre donc… oh que oui !