Bidochon (Les), tome 17 : Les Bidochon usent le forfait
de Christian Binet

critiqué par CC.RIDER, le 1 décembre 2010
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Ce damné portable !
La thématique de ce 17 ème album des Bidochon est la révolution du téléphone portable. Mais comme les Bidochon sont des beaufs qui en sont restés à leur vieil engin en bakélite noire, il ne leur est pas particulièrement facile de faire le grand saut technologique que cela représente. Robert est assez enthousiaste sans absolument comprendre l'utilité de l'engin. Comme il n'a qu'un seul ami, René, il en est réduit à appeler n'importe qui ou lui-même ou sa femme pour « user » son forfait, sinon il pense perdre de l'argent. Mais Raymonde, très pragmatique, ne trouve que des inconvénients à cet engin et se retrouve accusée d'anti-modernisme par son mari.
Des situations désopilantes, cocasses, mais toujours bien vues. On se découvre même un peu « Bidochon » parfois. Un regard satirique mais aussi tendre et intelligent sur les aberrations de nos « conquêtes » technologiques. D'ailleurs Binet annonce clairement la couleur à la fin : « Cet album est dédicacé aux conversations téléphoniques de haute tenue, aux merveilles de la technologie, à l'échange et à la communication entre les hommes. Cet album n'est pas dédicacé aux inepties débitées à longueur de forfait, aux phrases « Devine où je suis ? » et « T'es où ? », aux sonneries au milieu d'un spectacle, d'un film ou d'un repas, aux useurs de forfait qui imposent leur vomi téléphonique. » Tout est dit. Graphie sommaire, tout en noir et blanc.
Les Bidochon et le progrès 8 étoiles

Quel homme ce Robert! A la pointe de la technologie, il vient de s'acheter son premier portable. Alors, il l'utilise.
Bien sûr, un seul numéro à appeler ne suffisant pas, il va créer son propre répertoire.
Il va aussi le tester... dans une cabine téléphonique!
Et puis, quand on a un forfait, il faut l'utiliser sinon, on gaspille son argent!
L'arrivée de ce portable sera l'occasion de vignettes hilarantes mais fera une victime « collatérale », un certain M. Grapovski... qui n'avait qu'à pas être à la lettre « G »!
Un album toujours aussi drôle, offrant une vision assez juste de certaines aberrations du portable!

Marvic - Normandie - 66 ans - 2 septembre 2012