Le Grand Duc, tome 3 : Wulf & Lilya
de Yann (Scénario), Romain Hugault (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 7 décembre 2010
( - - ans)


La note:  étoiles
EN QUEUE DE POISSON
Hiver 1944-Printemps 1945, le front de l’Est s’écroule de toute part et le territoire du «Reich des Mille ans» se réduit comme peau de chagrin…
La Luftwaffe est aux abois, sans avions, sans carburant, sans munitions et surtout sans pilotes, avec face à eux un ennemi vingt fois supérieur, implacable et avec une détermination sans faille!..

Notre héros Wulf, brisé par la mort de sa fille unique Romy dans le bombardement de la ville de Dresde (le 14 février 1945), libère sa rage et sa soif de vengeance dans une succession de combats sans merci, il enchaîne désormais les missions avec une frénésie paroxystique et suicidaire…

De l’autre côté du front la belle Lilya Litvasky se bat toujours avec autant de détermination contre l’envahisseur Nazi, mais abattue par la flack Allemande elle tombe aux mains du Major Testhoff le Kommodore de l’escadrille de Wulf. Elle est alors transférée à Berlin, dans le même avion que Wulf, qui se rend à Berlin pour aller chercher le chasseur Focke-Wulf TA 152, le nouvel avion en dotation de la Luftwaffe…

Alors que leur avion est abattu par la chasse Russe, Wolf sauve une nouvelle fois la vie de Lilya… Entre eux naît alors une histoire d’amour…

Malheureusement pour le lecteur, ce troisième tome est loin, très loin de la qualité des deux premiers…
Si les dessins de Romain HUGAULT sont toujours aussi splendides, surtout lorsqu'il représente les avions en vol, il laissent cette fois un peu à désirer lorsqu'ils représentent les visages des personnages, mention spéciale toutefois à ses représentations des corps féminin nus, qui dégagent un érotisme fin et subtil…

Non, si cette BD n’arrive pas pas à la hauteur des précédentes c’est à cause du scénario, un peu trop classique et convenu de YANN. On se doute un peu trop bien, et trop vite ce qui va arriver aux bons (un peu trop «bons» gentils et ingénus), aux méchants (très «méchants» d’ailleurs…) et aux autres…
On voit où l’histoire va aller et se finir et franchement les ficelles utilisées par le scénariste sont un peu grosses…

Sans compter quelques erreurs dans les descriptions des caractéristiques des avions (un comble pour deux auteurs amoureux fous et grands spécialistes des avions), et dans le déroulement chronologique de la guerre, qui ont achevé de me gâcher la lecture…

A la fin cette BD se termine un peu en queue de poisson et c’est bien dommage, on aurait en savoir beaucoup plus sur le futur des nos deux héros…