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Le sablier critiqué par Jules, le 22 mars 2002 La note: 
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| Une intelligence qui vagabonde | |||||||||||||||||||
| Je constate qu’il n'y a pas encore de critique portant sur un livre de notre Prix Nobel. Le livre dont je vous parlerai ici peut s'appeler un essai ou un rassemblement de petits textes. Il aborde plusieurs sujets et les textes ne sont pas classés. Nous passons donc constamment de l’un à l'autre pour y revenir ensuite au gré des pages et des réflexions de l’auteur. Ce livre est à garder près d'un fauteuil dans lequel on a l’habitude de s’installer souvent. Il nous arrivera alors fréquemment de le prendre, de l’ouvrir, d’en parcourir quelques lignes puis de le refermer. Et il nous attendra fidèlement pour la lecture suivante. Maeterlinck n’aurait-il pas beaucoup apprécié les politiques ? Ecoutez-le : « Par suite de quels malentendus, de quelles aberrations, les peuples qui mènent le monde sont-ils, presque tous, dominés par les plus médiocres des hommes, par des minus habentes, par des dégénérés qui ne voient pas plus loin que le bout de leur mangeoire ? » Quant au inégalités des conditions : « Et voilà l’image d’une injustice aussi inexplicable que celles qui nous accablent et nous déconcertent. Il ne suffit pas d’être innocent, de se tenir immobile et de se taire pour y échapper. » Pourquoi nous est-il parfois difficile de choisir entre deux conseils ? « Malheureusement, les mauvais conseils ont plus d’assurance, font plus de bruit que les bons. » Et voici encore cette pensée : « Si dans tout ce qu'en tâtonnant, les hommes essayent d'expliquer, il n'y avait que de l’irréfutable, ils ne seraient plus des hommes, mais des dieux. » Sans être un grand chef-d'oeuvre, ce livre vaut la peine d'être lu. |
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