Petit guide pour orgueilleuse (légèrement) repentante
de Annie L'Italien

critiqué par Gabri, le 3 janvier 2011
( - 38 ans)


La note:  étoiles
Légèrement cliché
Anne, 35 ans, célibataire au bord du burn-out, s’accorde une pause bien méritée avec trois petites semaines de vacances. La première pour se reposer, la deuxième pour s’amuser et la troisième pour réfléchir sur son avenir professionnel. Ses quatre meilleures amies lui réservent toutefois une surprise de taille pour sa semaine de fête; un voyage dans le sud formule "tout inclus" à l’intérieur duquel elles ont organisé une super chasse au trésor. À son insu, elles envoient aussi à Anne un chaperon célibataire supposé l’aider dans ses recherches et grâce auquel elles pourront suivre l’évolution de la chasse à distance. Évidemment, l’amour est au rendez-vous et le tout donne lieu à ce petit roman rose, qui est le premier de cette auteure québécoise.

Généralement, j’aime la chick-lit, j’ai l’habitude d’en lire et je ne suis jamais en mode critique lorsque j’embarque dans ces histoires drôles à l’eau de rose. Mais cette fois, la magie de la lecture n’a pas opéré de la même façon. Peut-être est-ce parce que les personnages étaient trop réalistes pour vivre une histoire aussi invraisemblable? Peut-être que, pour embarquer vraiment dans une histoire rocambolesque, clichée, voire un peu quétaine, il me faut un personnage éclaté, original, drôle, qui n’existerait pas dans la vie réelle et qui fait ainsi oublier le caractère incroyable de ce qui lui arrive. Par contre, j’ai aimé l’écriture de l’auteure, j’ai aimé les quelques passages plus introspectifs et je suis tout de même venue sans mal à bout de l’histoire… Mais j’en ressors un peu déçue au bout du compte.
La Donzelle à gougounes 3 étoiles

Avant que la mode du chick lit ne s'estompe, d'aucunes se pressent au clavier de leur ordinateur pour proposer leur vision de la gent féminine. Même au cinéma, on y succombe, tel le film Caramel. Pourtant, depuis Les Précieuses ridicules et Les Femmes savantes de Molière, la thématique a moult fois été traitée, mieux qu'on le fait actuellement. On profite du succès du genre pour inonder les rayons d'œuvres primaires et écrites sans art.

Petit guide de l'orgueilleuse d'Annie L'Italien en est un exemple parfait avec sa couverture aguicheuse. Il s’agit d’un repas entre amies qui invite le lecteur à suivre les aventures d’Anne. Pour ses 35 ans, on offre à cette célibataire indépendante des vacances dans un Club Med situé dans une île paradisiaque. Le voyage est organisé sous forme de chasse au trésor pour qu'elle se guérisse de son orgueil, un péché capital qui l’éloigne des prétendants. Le forfait ne précise pas qu'il inclut les services d'un séduisant accompagnateur, dont il faut se méfier. Va-t-il conquérir l’adipeuse donzelle à gougounes (tongs) du branché Plateau Mont-Royal de Montréal ? C'est le dilemme que la trame sous-tend.

Réduit à des capacités intellectuelles limitées, le roman insiste pour que l'on corrige les défauts qui rendent les relations humaines difficiles, voire impossibles. Pour attirer le beau Brummell, il faut s'impliquer avec humilité et confiance. Le message est louable, mais l'œuvre est d'une grande pauvreté. La plume paresseuse de l'auteure amplifie les faiblesses du roman. Et l'humour peu relevé condamne définitivement l'ouvrage aux oubliettes. Bref, ça manque de classe. Dans la même veine, il faut plutôt lire Bonne nuit, bons rêves, pas de puces, pas de punaises de Sylvie Desrosiers, commenté sur ce site.

Libris québécis - Montréal - 82 ans - 14 mai 2014


sympathique et reposant 10 étoiles

C'est vrais qu'il est cliché ce livre mais on passe un bon moment de détente c'est le principal ! Pari gagné !

Cary - - 40 ans - 9 janvier 2011