Une enfance perdue de Yehuda Nir

Une enfance perdue de Yehuda Nir
(The lost childhood)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Nance, le 9 janvier 2011 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 7 étoiles
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Les mémoires d'un survivant

L’auteur polonais juif nous raconte sa dure enfance à l’époque de la deuxième guerre mondiale. Vers l’âge de 9 ans, son père sera exécuté et avec sa mère et sa soeur, il devra user de débrouillardise pour survivre, changer d’identités comme un caméléon.

J’ai lu ce livre pour un cours en classe, vers l’âge de 14-15 ans. À cette époque, où mon concept des alliés était flou et ne connaissant rien des jeux politiques, les tensions entre différentes cultures, j’avais été très surprise de ma lecture parce que j’avais toujours pensé que la deuxième guerre mondiale n’était que les juifs contre les nazis. Après la lecture de ce témoignage, je me suis rendu compte que c’était beaucoup plus complexe. Que plusieurs polonais catholiques, étant contre les nazis envahisseurs, étaient aussi antisémites. Que les russes soviétiques, anti-capitalistes, ne sont pas les héros libérateurs comme je me l’imaginais (dans le livre, on parle de vols et aussi de viols). Les allemands tyrannisent les juifs et les polonais catholiques qu’ils traitent (au mieux) en esclaves et, quand le vent tourne à leur désavantage, hypocritement ils n'ont tout d’un coup rien contre eux. Les juifs ne sont pas des anges non plus, laissés dans le plus grand dénuement, sans chefs, ni personne pour les surveiller, pouvaient eu aussi commettre des choses atroces et avoir des plans de vengeance qui sont loin d’être noble. « Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie » disait Saint-François de Sales...

Donc un livre loin d’être rose, sujet oblige et même si on raconte des événements ignobles, c’est loin d’être aussi sensationnaliste que ça aurait pu l’être. Mais en y repensant, je ne sais pas si ça reste un livre approprié pour les jeunes (les plus c’est que l’action est très rythmé et que les jeunes peuvent se sentir complice à cause de l’âge du personnage) ou si j’aurais plus suggéré le journal d’Anne Frank...

C’est sincère et si ce n’est pas l’oeuvre qui m’a le plus ému sur la deuxième guerre, elle m’a beaucoup appris, l’angle est intéressant. C’est un regard de plus sur cette terrifiante partie de notre Histoire.

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