Toute la poussière du chemin de Wander Antunes (Scénario), Jaime Martín (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Divers
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Un grand livre !!!
Ouvrir une bande dessinée de Jaime Martin c’est accepter de partir pour l’inconnu, d’être bouleversé, d’être déstabilisé et de revenir différent. Cela a été le cas avec « Ce que le vent apporte » et c’est de nouveau vrai avec « Toute la poussière du chemin » !
Tout d’abord, le sujet proposé par le scénariste brésilien Wander Antunes est d’actualité. Nous sommes en pleine crise économique, celle de 1929, aux Etats-Unis, au moment où ils sont des milliers à chercher du boulot, y compris en prenant la route, en quittant chez eux, en abandonnant tout pour tenter leur chance ailleurs.
On est donc alors plongé dans un monde cruel et violent. Personne ne se fait de cadeau, ceux qui possèdent, même peu, font tout pour le garder ; ceux qui n’ont rien, prennent des risques énormes pour conquérir le minimum vital. Jeunes, vieux, hommes et femmes… tous veulent survivre ! Même les enfants sont en quête des miettes qui pourraient les nourrir !
C’est là que nous faisons la connaissance d’un homme, Tom, notre héros en quelque sorte. Il est sur la route après avoir tout perdu. Il croise un enfant. Il n’en veut surtout pas mais n’a pas le courage de le garder à ses côtés. Il croise un père, mourant, plus tard, qui aurait voulu avoir son fils à ses côtés. Est-ce le même garçon ? Probablement ! Il part à sa recherche…
Pour Tom, c’est la quête du sens d’une vie. Ce qu’il trouvera au bout du chemin, c’est lui, c’est son avenir. Il s’ouvre de nouvelles espérances : « Je sais que je ne suis plus seul, Et que c’est bon de ne plus être seul. »
Il y a aussi dans cette histoire une force apportée par le dessinateur. Ce ne sont pas que des mots, des situations, des circonstances et des repères puisés dans Jack London, auteur très présent à travers une passion littéraire d’enfant. Il y a l’intensité du dessin, des visages, des corps, la violence de certaines scènes, les injustices trahies par un regard… Oui, cette bande dessinée illustre parfaitement la bonne complémentarité entre texte et dessin.
C’est aussi le moment de redire le bien que je pense, en tant que lecteur, de la collection Aire Libre. Tout d’abord, il s’agit de récits en un ou deux albums et donc jamais de processus long et interminable. Ici, les histoires sont à découvrir vite et en peu de volumes. Deuxièmement, les auteurs sont triés sur le volet et chaque parution est de qualité, dans le texte, dans le dessin, dans la finition de l’objet livre… Que du bonheur ! Il s’agit de ces espaces de qualité que la bande dessinée a fini par s’offrir : Aire libre, Signé, Mirage, Ecriture… sans vouloir être exhaustif !
Osez ouvrir cet album, cette histoire, ce témoignage profondément humain, signé Jaime Martin pour le dessin et Wander Antunes pour le scénario et vous devriez conquérir un profond bonheur de lecteur… Bonne chance !
Les éditions
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Toute la poussière du chemin [Texte imprimé] Jaime Martin, Wander Antunes traducteur, Jean-Louis Floc'h
de Martín, Jaime (Illustrateur) Antunes, Wander (Scénariste)
Dupuis / Aire libre (Bruxelles)
ISBN : 9782800146898 ; 10,32 € ; 05/03/2010 ; 80 p. ; Album
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Les critiques éclairs (5)
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Une demi-réussite
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 29 mars 2013
Du reste, je suis plus mitigé vis-à vis d’un scénario que je trouve assez ennuyeux. Si la mission du personnage principal, Tom, consistant à partir à la recherche d’un enfant à l’aide d’une photo peut constituer un bon pitch, le résultat n’est pas à la hauteur. J’ai trouvé que le récit manquait de relief, et certaines scènes m’ont paru peu vraisemblables (notamment celle de l’assaut final par les flics de la cabane où est réfugié le braqueur). Je n’ai pas été touché non plus par les personnages, assez peu nuancés. Il faut dire que le style graphique n’arrange rien : le trait est assez grossier, pas très agréable à regarder, la couleur insipide et le découpage digne d’un amateur, parfois même complètement raté (l’accident p.14).
Si je peux reconnaître la sincérité dans la démarche, je n’ai pas vraiment été emballé par cette histoire qui pour moi frise l’improvisation dans la forme. Cela n’en est que plus dommage, car le sujet mérite qu’on s’y attarde étant donné la résonance particulière qu’il trouve dans notre époque.
Notre futur ?
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 15 janvier 2013
J’ai beaucoup aimé cette incursion dans une période de déchéance sociale – peut-être exagérée – mais néanmoins valable. Qui sait si cela ne se reproduira pas ?
Pas un monument de subtilité
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 20 décembre 2012
Je vais faire tâche avec ma critique. Si j’ai trouvé que cette bande dessinée a été un moment de lecture passable, ça ne m’a pas touché.
Le sud des Etats-Unis dans les années 30. La Grande Dépression. 1/4 de la population au chômage. On suit un anti-héro (de façade seulement) au grand coeur dans un monde cruel.
Conte humaniste, les personnages étaient trop gros, trop clichés pour toucher une corde sensible. Pour moi, ça prend vraiment plus qu’un contexte social. On a de la cruauté, de la violence, de l’espoir et du désespoir, sans vraiment travailler la matière. Pas vraiment du Steinbeck. Ce n’est pas la pire bande dessinée que j’ai lue, mais je n’ai pas entré dedans du tout.
Un moment de lecture qui ne s'oublie pas
Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 16 décembre 2012
Notre héros Tom va croiser un enfant qu'il repousse d'abord puis après avoir fait la connaissance de son père mourant, le recherche.
Cet homme est-il si froid et si détaché?
Bonnes descriptions d'un pays où règne la violence, le racisme et le désespoir, tant à travers le scénario qu'à travers les dessins.
Il est impossible de fermer ce livre sans se sentir "changé" soi même.
Un super moment de lecture!
Un petit bijou
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 7 juillet 2012
Tom est sur les routes, il marche, il fuit, il doit trouver du travail. Il ne veut s'attacher à personne et pourtant il est régulièrement sollicité par des adultes et des enfants qui demandant son aide. Mais il continue son chemin, seul. Par humanité, il se doit de retrouver un enfant qu'un père voudrait voir avant de mourir.
Chômage, errance, racisme, suicide, violence sont le quotidien des ces américains du Sud. Enfants, femmes, hommes, jeunes, vieillards, tous luttent pour survivre dans un pays où l'injustice et la corruption règnent.
Une bande dessinée excellente, un scénario correctement mené malgré certaines facilités ( quelques coïncidences un peu étranges ), des personnages marqués et un contexte social peint avec justesse.
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