Je n'ai pas établi de contact

Une petite fille a peur de parler, hésite à se confier de peur d’être séparée des loups (ses parents ?) chez qui elle habite et qu’elle aime malgré ce qu’ils lui font vivre...

« Son silence inquiète la maîtresse. Alors le matin, parfois, on l'assoit devant une dame qui sent bon la banane et le pain grillé. Elle plonge son regard dans les yeux bleus de la dame et se dandine d'une cuisse sur l'autre. La femme voudrait que l'enfant parle, mais l'enfant ne voit pas ce qu'elle pourrait lui dire. »

Un album sur la maltraitance parentale narré en symboles pour ne pas heurter, mais je crois que c’est trop mystérieux pour être compris par les enfants. Justement, si les textes sont trop obscurs pour être vraiment accessibles aux enfants et que ce sont les adultes qui sont capable de les lire entre les lignes, pourquoi autant détourner le texte, est-ce que c’est un album pour les enfants ou non ? J’ai trouvé le livre un peu prétentieux, même avec de la bonne volonté et le délicat sujet. Je ne sais pas, c’est une impression que j’avais. Trop de symboles, ça noyait le message, beaucoup de questions sans réponse. Le livre n’explique pas pourquoi la fille accepte de se confier (qu’est-ce qui la pousse à le faire là et pas avant ?), j’ai trouvé qu’il manquait des éléments pour rendre l’histoire complète, quelques pages de plus auraient peut-être comblé des vides. Les dessins sont beaux (est-ce que Benjamin Lacombe s’inspire de Nicoletta Ceccoli ?), adéquats au propos relaté (suggèrent la solitude, le repli sur soi, l’emprisonnement), bien que comme je l’ai dit, j’ai eu une écoeurantite de symbolisme. Ça se veut subtil, mais je me demande si les enfants peuvent vraiment comprendre.

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  L'enfant silence [Texte imprimé] Cécile Roumiguière [illustrations de] Benjamin Lacombe

  de Lacombe, Benjamin Roumiguière, Cécile
  Seuil jeunesse / CREA.JEUNESS
  ISBN : 9782020973205 ; 13,90 € ; 02/03/2008 ; 24 p. ; Cartonné

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