Le livre retraçant la vie de John Lennon de sa naissance à sa mort m'a laissé un peu sur ma faim.

J'ai lu avec appétit ces chapitres mais à chaque fois me venait la même interrogation : "Est ce que c'est vraiment ce que John Lennon pensait ? ". Bien sur les recherches de Foenkinos se rapprochent sûrement de la vérité mais tout cela n'est pas certain. Pour vraiment savoir le vrai du faux, je me suis tout de même renseigné après. Cela dit, beaucoup de passages ont l'air de s'être vraiment passé, excepté que personne n'a su les véritables pensées de John Lennon. Dans le cas de ces biopic, retracer les fait d'une personne et laisser le lecteur juger peut être aussi une meilleure option.

Le livre est tout de même très bon et l'effort de l'auteur à souhaiter comprendre l'origine et l'état d'esprit de cette légende est louable et très bien retranscrite. Le ton décontracté est aussi très bien utilisé. On rentre directement dans le livre sans effort et on se laisse bercer par le je-m'en-foutisme et les pensées de John Lennon.

Pour ceux qui souhaitent en apprendre plus sur les légendaires Beatles, je le conseille largement tout en essayant de prendre du recul entre les faits et les propres pensées imaginée par David Foenkinos.

En 1975, à l’âge de 35 ans, John Lennon décide de mettre un terme à sa carrière afin de s’occuper de son jeune fils Sean. Pendant cinq années, il s’est retiré de la vie médiatique et n’a sorti aucun album. C’est dans ce laps de temps que David Foenkinos prend le parti pris d’installer John Lennon dans le divan d’un psychologue, peu de temps avant son assassinat par Marc Chapman devant le Dakota Building de New-York. Au fil des dix-huit séances et autant de chapitres, ce garçon dans le vent retrace sa vie, de son enfance difficile balloté entre des parents déchirés, son amour pour la musique, mais aussi pour Yoko Ono. Il ne cache rien de la naissance de ce groupe qui deviendra ce que l’on sait. Des caves de Liverpool aux clubs de Hambourg, le groupe fait ses premiers pas, sur fond de drogues avant de connaître le succès démesuré.
Car dans ce roman biographique, on est loin de l’image de gendres idéaux véhiculés bien souvent par les Beatles. On est loin de l’image mythifiée d’icône pacifiste de l’auteur d’ »Imagine »Eux-aussi ont brûlé la vie par les deux bouts. Et John Lennon, personnage égocentrique, avait un caractère des plus torturés.
David Foenkinos condense cette vie incroyable de rock star et nous livre une foule d’anecdotes toutes plus intéressantes les unes que les autres. J’ai particulièrement apprécié les passages sur ses difficultés à être père, notamment avec son premier fils Julian.
L’originalité de ce livre est aussi, à mon sens, son principal défaut. En faisant se livrer John Lennon à un psychologue, L’auteur évite tout jugement, tout point de vue personnel. C’est la rock star qui s’exprime, point barre. Même si l’on sait que David Foenkinos tire les ficelles en coulisses, il me reste toutefois, au final, un certain sentiment de légèreté Ce roman est donc une première approche idéale du personnage Lennon, mais donne vraiment envie d’en savoir beaucoup plus, mais aussi et surtout de réécouter l’œuvre magique de Lennon et des Fab Four.