L'autoroute du massacre
de Joël Houssin

critiqué par Kalie, le 6 février 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Chasse à l'homme
« L’autoroute du massacre » est le numéro 2 de la collection Gore et le premier des deux romans gore de l’écrivain Joël HOUSSIN (auteur notamment de la série « Le Dobermann » dans la collection Spécial-Police). C’est surtout le premier Gore français (le numéro 1 étant la novélisation US du film « La nuit des morts-vivants » de John RUSSO).

Le livre pose déjà les bases de la collection, notamment, avec la couverture réussie, très série B des années 60, réalisée par DUGEVOY. Il signera quasiment toutes les couvertures de la collection sauf les dernières qui seront réalisées par d’autres illustrateurs, dont TOPOR (couvertures moches selon moi, mais chacun ses goûts).

Au début du récit, nous sommes en présence de créatures, L’Ainé et Le Cadet qui se découvrent un appétit dévorant pour « les choses vivantes » malgré l’interdiction du Père (qui vient de mourir). Elles dévorent d’abord des vers puis des rats qu’elles trouvent encore meilleurs avant de passer aux « meilleures choses vivantes de la terre », nous ! Ces êtres abandonnent la Mère (qui continue à manger des racines) pour trouver leur nouvelle nourriture. Elles traversent les marécages et rejoignent les bois en lisière d’autoroute, autoroute bondée de touristes en pleine saison estivale…

C’est seulement au tiers du livre que l’on a une première description (impressionnante) des créatures.

La vision de ces monstres sur notre espèce n’est pas très glorieuse :

« Et, finalement, malgré leur taille plus importante, ces choses paraissaient infiniment plus faciles à chasser que les rats. Elles étaient moins rapides, moins méfiantes, moins intelligentes. Contrairement aux rats qui flairaient et fuyaient le danger, les bonnes choses vivantes s’en approchaient. Cette chose vivante, un mâle, était venue directement vers l’Aîné. Le Cadet, qui se contentait d’observer la scène, ne s’attendait pas à ce que ce fût si facile. La bêtise des choses vivantes ne gâtait cependant pas la saveur de leur viande. »

Le récit est bien écrit et une fois commencé, il est impossible de le lâcher. Les scènes d’action alternent avec les scènes d’horreur et petit à petit, on découvre la morphologie étonnante des créatures. En cherchant bien, le seul défaut de ce Gore est peut-être le manque d’originalité des victimes. Victimes que l’on a tous vu dans les films d’horreur de série B : le van rempli de jeunes hippies, le couple au bord du divorce. Le sujet est assez classique mais d’autres auteurs vont élargir par la suite l’horizon de cette collection.

Le but de ce premier roman est atteint : faire le lien entre la collection Gore et les films d’horreur. Un bon Gore, prenant et divertissant.
miam miam 8 étoiles

ce livre est très court mais il y a le strict nécessaire pour ce qui est de la dose de "gore". Il m'a fait tordre le ventre de page en page mais l'envie de savoir la suite est encore plus intense !
cette collection me plait beaucoup et je continuerai à en lire.

Floreflo1 - - 29 ans - 16 juillet 2012