Contes de la liberté
de Ben Okri

critiqué par Septularisen, le 12 février 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
PERPLEXE!...
Dans ce court livre (un peu plus de 160 pages), le grand écrivain anglophone Ben OKRI, combinant ses talents de poète et de romancier a créé une nouvelle forme littéraire, un amalgame qu’il a appelé le «Stoku» (de l’Anglais Short Story et haïku) en français cela donne plutôt des «Nouku» (de nouvelle et haïku).
On trouvera donc ici une courte nouvelle intitulée «Destinée cosmique», et treize «Stoku» tous plus étrange les uns des autres.

Destinée cosmique ressemble de façon étonnante à «En attendant Godot» de Samuel BECKETT, comme la pièce de théâtre de l’Irlandais, on se retrouve ici hors du temps, dans un décor dépouillé, une forêt, en présence de trois personnages, le Vieil homme, la Vieille femme et Pimprop, qui est l’esclave des deux premiers. Ces trois personnages se parlent sans se parler, s’écoutent sans s’entendre et fuient on ne sait quoi exactement…

Suivent donc ensuite ces fameux "stokus" de quelques pages chacun, dont malheureusement on ne comprend généralement pas grand-chose. J’ai beaucoup aimé celui intitulé «Le royaume invisible» qui raconte les pérégrinations d’un écrivain (l’auteur lui-même ?) dans le Sud de la France alors qu’il est invité à un salon du livre…

Sur le fond je n’ai pas grand-chose à dire sur ce livre, l’écriture de Ben OKRI étant toujours aussi belle, et aussi raffinée. Qu’en en juge p.ex. avec cet extrait tiré justement du texte «Le royaume invisible» : «…Car ici, dans cette foire, la seule chose qui compte c’est la condition enchantée des livres qui durent. Il est impossible, à long terme, de faire entrer frauduleusement un livre dans cette condition magique, ou de lui faire répandre une lumière dont il est dépourvu.»
Sur la forme par contre je n’ai pas du tout accroché à ces textes sans queue ni tête, sans début ni fin, sans véritable histoire et dans lesquels on s’égare très vite plus qu’autre chose.

En conclusion, je pense sincèrement que plus qu’autre chose l’Anglais gâche surtout son talent avec ses expériences littéraires, je pense qu’avec son talent il devrait surtout écrire des romans et ne pas chercher à égarer son public…