L'outlaw de Georges Simenon

L'outlaw de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Killeur.extreme, le 12 février 2011 (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 427ème position).
Visites : 3 883 

La faim justifie les moyens, vraiment?

Stan est polonais et en situation irrégulière en France, lui et sa compagne Nouchi, qui elle a des papiers en règles, n'ont pas d'argent, ils décident de se séparer pour augmenter leurs chances. Nouchi croise par hasard un ami de son père qui accepte de la prendre comme secrétaire et de lui fournir le logement et la nourriture. Pour Stan ça se passe moins bien, il tente de braquer un chauffeur de taxi, mais celui-ci a le dessus, à bout de ressources, il décide de faire appel à l'inspecteur Matzi qu'il connait car celui-ci l'a déjà raccompagné à la frontière, pour lui livrer contre une prime de cinq mille francs une bande de polonais qui a attaqué plusieurs fermes dans la région parisienne, Stan et Nouchi ayant été dans le même hôtel que la bande, il a surpris des conversations. L'inspecteur n'appartenant pas à la PJ refuse le marché, Stan retourne à son hôtel et tombe sur Frida la cheffe de la bande....

Bien que écrit par Simenon en 1941, ce roman doit se passer avant car la deuxième guerre mondiale n'est pas évoquée. Comme dans tout roman de Simenon c'est plus le côté psychologique des personnages qui est mis avant que l'enquête policière elle-même. on suit aussi une évolution des personnages frappante entre la première et la deuxième partie du roman. Stan qui au début est présenté comme quelqu'un incapable de commettre un crime, il braque le chauffeur de taxi sans conviction, semble avoir moins de scrupules au fur et à mesures que le récit passe, Nouchi qui est présentée comme une fille docile qui suit aveuglément Stan semble être moins naïve et docile à mesure que l'histoire avance.

Simenon comme à son habitude brosse bien ses personnages et il les rend réels. Il est l'un des rares auteurs qui, quand il écrit un roman policier, va plus loin que l'intrigue de départ et montre tout les tenants et les aboutissent.

Vous aimez Simenon? lisez-le! vous ne le connaissez pas? essayez avec celui-ci! Non pas que ce soit une pièce maîtresse de son oeuvre (il faudrait qu'il en ait pour que ça en soit une), mais on retrouve dans ce roman toutes les qualités de cet auteur.

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J'ai perdu le fil

6 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 4 août 2020

Une fois n’est pas coutume, j’avoue n’avoir pas été séduit par ce roman, être passé même à côté, au vu des deux critiques précédentes. Alors je n’insiste pas.

Sans pap's

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 19 juillet 2011

Mon amie Nouchi est hongroise. Son père est un médecin réputé dans son pays. Moi, c’est Stan ( Stanislas ), je suis polonais ( mais c’est plus compliqué que cela ! ) et mon père est un professeur réputé, là-bas. Mes ennuis ont commencé quand un mauvais camarade, avec qui je trainais, a tué un militaire qui était en train de faire ses besoins dans la nature. J’ai été à New York et maintenant je suis en France. Tout ce que je veux, ce sont des papiers en règle qui me permettraient de travailler, et cinq mille francs. J’ai un plan, dénoncer une bande de cinglés polonais qui tuent des fermiers, à la hache. J’en ai parlé à l’inspecteur Mizeri et même à son collègue, le commissaire Lognon. Ils ont écouté mes informations mais pas un franc et pas de papier non plus. Nouchi m’a hébergé dans sa chambre car la bande de polonais veulent me faire la peau. (… )
La fin de cet excellent roman de Simenon se termine par cette phrase : « On le condamna à mort lui aussi. Il fut exécuté le 11 janvier. « .

L’écrivain, Henry Miller, a déclaré à propos de tout cela : « Je ne pensais pas qu’il était possible d’être à la fois aussi populaire et aussi bon « .

Extraits :
- Ils le regardaient comme un étranger, non seulement étranger au pays, mais étranger à leur espèce d’homme.
- Mais il l’avait toujours dit à Nouchi : les Français sont avares ! Pourquoi n’y avait-il pas l’eau courante dans les chambres de bonnes, alors qu’elle était installée dans le reste de la maison ? Et pas de radiateurs !

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