Maigret de Georges Simenon
Maigret de Georges Simenon
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Policiers et thrillers
Critiqué par Fa, le 23 février 2011
(La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans)
Critiqué par Fa, le 23 février 2011
(La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (14 511ème position).
Visites : 3 681
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (14 511ème position).
Visites : 3 681
Maigret règle ses comptes
Voici Maigret tiré de sa retraite pour une affaire impliquant son neveu, embourbé bien malgré lui dans une enquête de meurtre.
On aurait pu l'appeler "Maigret règle ses comptes", avec un ancien de la "Maison" versé dans le milieu, mais aussi, d'une certaine façon, avec son passé.
Un Maigret dans le ton des nombreux autres, dépeignant le personnage au soir de sa vie.
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Les éditions
-
Maigret [Texte imprimé] Georges Simenon
de Simenon, Georges
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253120599 ; 6,20 € ; 19/09/2007 ; 156 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Maigret à cran.
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 27 avril 2018
Ici l’intérêt de cette enquête repose sur trois faits . Maigret à la retraire est embarqué dans une histoire de meurtre à cause de son neveu… Deuxio il doit faire face à l’hostilité de son remplaçant. Troisièmement, il doit affronter une bande de gangsters particulièrement retors. Maigret impassible s’imposant par sa détermination, notamment lors d’une partie de carte mémorable dans un café face à ses adversaires.
Pas le premier ni le dernier Maigret
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 2 octobre 2014
Sans le savoir, Philippe, le neveu du commissaire Maigret, qui est « de la Maison » lui aussi, est témoin d’un meurtre et de surcroît - comme le dit souvent Simenon- a laissé ses empreintes sur le révolver. Il supplie son oncle de le sortir d’affaire. Maigret est à la retraite et sa présence est plutôt mal vue auprès de ses ex- collègues. Mais peut lui chaut, il va donner un bon coup de pieds dans le panier de crabes qui ont des tas de petites (ou grandes) choses à se reprocher. Ces truands de Montmartre se foutent de la tronche de notre commissaire préféré mais rira bien celui qui rira le dernier…
Publié en 1934, ce dix-neuvième Maigret devait initialement être le dernier : c’est pourquoi Simenon, souhaitant dire au revoir au commissaire, l’avait imaginé à la retraite. Il n’en fut rien, heureusement pour nous.
Extraits :
- « -Qu’est-ce que vous croyez ? »
« - Je ne crois rien ! »
C’était une des expressions favorites de Maigret.
- Il arriva ainsi devant les locaux de l’anthropométrie dont il poussa la porte. La visite des femmes était terminée. Une cinquantaine d’homme, arrêtés au cours de la nuit, se déshabillaient dans une pièce peinte en gris et entassaient leurs vêtements sur des bancs. Une fois nus, ils pénétraient tour à tour dans la pièce voisine où des employés en blouse noire prenaient leurs empreintes, installaient les individus sur la chaise anthropométrique et criaient leurs mensurations comme des vendeurs de grands magasins annoncent un débit à la caisse. Cela sentait la sueur et la crasse. La plupart des hommes, ahuris, plus ou moins empêtrés de leur nudité, se laissaient pousser d’un coin à un autre, esquissant d’autant plus gauchement les gestes qu’on leur commandait que beaucoup ignoraient le français.
Publié en 1934, ce dix-neuvième Maigret devait initialement être le dernier : c’est pourquoi Simenon, souhaitant dire au revoir au commissaire, l’avait imaginé à la retraite. Il n’en fut rien, heureusement pour nous.
Extraits :
- « -Qu’est-ce que vous croyez ? »
« - Je ne crois rien ! »
C’était une des expressions favorites de Maigret.
- Il arriva ainsi devant les locaux de l’anthropométrie dont il poussa la porte. La visite des femmes était terminée. Une cinquantaine d’homme, arrêtés au cours de la nuit, se déshabillaient dans une pièce peinte en gris et entassaient leurs vêtements sur des bancs. Une fois nus, ils pénétraient tour à tour dans la pièce voisine où des employés en blouse noire prenaient leurs empreintes, installaient les individus sur la chaise anthropométrique et criaient leurs mensurations comme des vendeurs de grands magasins annoncent un débit à la caisse. Cela sentait la sueur et la crasse. La plupart des hommes, ahuris, plus ou moins empêtrés de leur nudité, se laissaient pousser d’un coin à un autre, esquissant d’autant plus gauchement les gestes qu’on leur commandait que beaucoup ignoraient le français.
Tonton, au secours, c’est pas moi !
Critique de Noir de Polars (PARIS, Inscrit le 28 mai 2011, 56 ans) - 1 avril 2012
Résumé de l’éditeur
Avant d’ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s’il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : »Mon oncle ! » Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu’il ne rêvait pas, qu’il se passait quelque chose puisque sa main n’avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu’en bas quelqu’un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. « Mon oncle ! C’est moi «
Les élucubrations du bertrand
Déjà, une enquête, c’est pas toujours facile. Une enquête quand on n’est plus enquêteur, ça l’est encore beaucoup moins.
Maigret, désormais à la retraite, est réveillé potron-minet dans sa maison de campagne par son neveu, qui arrive de Paris. Paniqué, le neveu ! Au secours tonton Jules, on m’accuse d’avoir flingué le malfrat que j’étais chargé de surveiller ! On t’as vu ? Ben oui, un type. T’as touché à rien au moins ? Ben si…
Direction Paris, en duo. Qui c’est le supérieur hiérarchique du neveu ? Amadieu ! Amadieu qui a remplacé Maigret à la tête de la Criminelle. S’aiment pas ces deux là. Idiot, l’Amadieu. Mauvais poulet, mais du bon côté du manche. Pas le cas de Maigret qui n’a plus pour lui l’appareil policier.
Mais il enquête quand même, Maigret. Avec rage, car il s’agit de sauver le neveu. Il se rend vite compte que le témoin miracle, Audiat, passe son temps entre le bar de la rue Fontaine et les champs de courses. Apprend que la boite de nuit où a eu lieu le crime appartient, comme d’autres, à un nommé Cageot, malfrat mais aussi indic, un monsieur bien vu dans la Grande Maison.
Une –longue- scène extraordinaire, simenonienne pur calva de ce bouquin nous montre un Maigret, volontairement placide, chat pelotonné au fond du bar de la rue Fontaine, qui, assis, subissant sans broncher le mépris du personnel, regarde venir à lui, un à un, les protagonistes de ce qu’il n’est pas convenu d’appeler une bande. Ils viennent parce que le téléphone est en dérangement. Providentiel, le dérangement… Un poulet sait aussi bien couper les fils que n’importe qui….
Cerné par des truands qui le savent hors circuit, surveillé de près par son remplaçant inquiet de son retour, Maigret fait face. Très vite, il comprend. Le tout est de réunir des preuves : il les obtiendra, au mépris de toutes les règles.
Publié en 1934, ce dix-neuvième Maigret devait initialement être le dernier : c’est pourquoi Simenon, souhaitant dire au revoir au commissaire, l’avait imaginé à la retraite. Il n’en fut rien, heureusement pour nous.
Il s’agit d’un Maigret assez lent, et certains pourront le regretter. Bien au contraire, les fidèles encenseront la force tranquille de Maigret dans ce rôle là. Car en réalité, il écume de fureur. Une fureur qui ne s’extériorise pas. Elle n’en est peut-être que plus dangereuse.
Avant d’ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s’il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : »Mon oncle ! » Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu’il ne rêvait pas, qu’il se passait quelque chose puisque sa main n’avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu’en bas quelqu’un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. « Mon oncle ! C’est moi «
Les élucubrations du bertrand
Déjà, une enquête, c’est pas toujours facile. Une enquête quand on n’est plus enquêteur, ça l’est encore beaucoup moins.
Maigret, désormais à la retraite, est réveillé potron-minet dans sa maison de campagne par son neveu, qui arrive de Paris. Paniqué, le neveu ! Au secours tonton Jules, on m’accuse d’avoir flingué le malfrat que j’étais chargé de surveiller ! On t’as vu ? Ben oui, un type. T’as touché à rien au moins ? Ben si…
Direction Paris, en duo. Qui c’est le supérieur hiérarchique du neveu ? Amadieu ! Amadieu qui a remplacé Maigret à la tête de la Criminelle. S’aiment pas ces deux là. Idiot, l’Amadieu. Mauvais poulet, mais du bon côté du manche. Pas le cas de Maigret qui n’a plus pour lui l’appareil policier.
Mais il enquête quand même, Maigret. Avec rage, car il s’agit de sauver le neveu. Il se rend vite compte que le témoin miracle, Audiat, passe son temps entre le bar de la rue Fontaine et les champs de courses. Apprend que la boite de nuit où a eu lieu le crime appartient, comme d’autres, à un nommé Cageot, malfrat mais aussi indic, un monsieur bien vu dans la Grande Maison.
Une –longue- scène extraordinaire, simenonienne pur calva de ce bouquin nous montre un Maigret, volontairement placide, chat pelotonné au fond du bar de la rue Fontaine, qui, assis, subissant sans broncher le mépris du personnel, regarde venir à lui, un à un, les protagonistes de ce qu’il n’est pas convenu d’appeler une bande. Ils viennent parce que le téléphone est en dérangement. Providentiel, le dérangement… Un poulet sait aussi bien couper les fils que n’importe qui….
Cerné par des truands qui le savent hors circuit, surveillé de près par son remplaçant inquiet de son retour, Maigret fait face. Très vite, il comprend. Le tout est de réunir des preuves : il les obtiendra, au mépris de toutes les règles.
Publié en 1934, ce dix-neuvième Maigret devait initialement être le dernier : c’est pourquoi Simenon, souhaitant dire au revoir au commissaire, l’avait imaginé à la retraite. Il n’en fut rien, heureusement pour nous.
Il s’agit d’un Maigret assez lent, et certains pourront le regretter. Bien au contraire, les fidèles encenseront la force tranquille de Maigret dans ce rôle là. Car en réalité, il écume de fureur. Une fureur qui ne s’extériorise pas. Elle n’en est peut-être que plus dangereuse.
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