Les années douces, tome 1
de Kawakami Hiromi (Scénario), Jirō Taniguchi (Dessin)

critiqué par Neovir, le 3 mars 2011
(Lyon - 47 ans)


La note:  étoiles
Oui et non
Ce manga est l’adaptation d’un roman dont l’histoire suit les souvenirs, fragmentés en petits chapitres, d’une trentenaire solitaire amenée par le hasard des rencontres à fréquenter son ancien professeur de Japonais, affable et gourmand (critique du roman ici : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/14827).

Je connais maintenant assez bien le travail de Jiro Taniguchi, puisque j’ai lu, et apprécié, presque tous les albums parus en France sous son nom. Je ne suis donc pas allé sur un terrain inconnu en lisant ses deux derniers mangas. En fait, j’admire depuis longtemps son style graphique si particulier, capable de restituer l’ambiance intimiste qui sied à cette histoire malgré les nombreuses scènes où les personnages discutent dans des lieux publics bondés d’inconnus (cette fameuse aptitude qu’ont les japonais à s’isoler dans la masse, et qui parfois les amène à se sentir seuls dans la foule). J’ai donc voulu me faire plaisir.
D’un point de vue purement visuel, je trouve qu’on retrouve dans ce manga un peu de ce qui faisait le charme du « gourmet solitaire », « l’homme qui marche » et « le journal de mon père », avec une dimension plus nostalgique. Cette histoire est très clairement destinée à un public adulte (eh oui, les mangas s’adressent à tous les publics), ce qui n’est pas pour me déplaire. Je n’ai rien à redire ; les dessins sont d’une grande beauté.

Ceci dit, l’histoire est … moins heureuse. Intéressante, mais dotée d’une héroïne agaçante. Cette femme est infantile, indécise à l’excès, et la relation père/fille qui s’établit entre elle et son ancien professeur m’a vraiment déplu. C’est dommage, l'atmosphère globale me plaisait bien.
envoûtant et paisible 10 étoiles

j'ai beaucoup apprécié le calme qui règne dans ce livre. les personnages sont paisibles, ils vivent leur vie posément, même si des ravages intérieurs les malmènent. Ils mangent des plats japonais qui nous donnent faim, ils se promènent dans des paysages apaisants qui nous donnent envie d'aller prendre l'air, ils essaient d'assumer leurs sentiments, de vivre une belle vie, de ne pas renier leurs états d'âme. Ils nous font partager leur quotidien et l'on a envie de les suivre, de savoir ce qui va faire leur chemin de vie. Je trouve que c'est aussi une BD pleine d'espoir et de bons sentiments. Le noir et blanc nous permet d’être très concentrés sur l'histoire et on n'en perd pas une miette...

Magda - - 59 ans - 23 juillet 2011