Les encombrants
de Marie-Sabine Roger

critiqué par Morduedelecture, le 9 mars 2011
( - 64 ans)


La note:  étoiles
Un petit bijou trop peu connu
Un des meilleurs livres que j'ai lus depuis 3 ans.
Ce recueil de nouvelles épingle férocement les sentiments peu charitables des gens "actifs" pour les vieux : ces inutiles, ces "encombrants".
On se révolte contre l'égoïsme, l'indifférence, la cupidité de l'entourage des vieux.
On jubile quand la situation se retourne à leur avantage.
A lire absolument.
En rire ou en pleurer 6 étoiles

Dans ce recueil de nouvelles sur la vieillesse, j’ai trouvé plus de tristesse que de sourires.
Des récits parfois durs où l’autrice ne prend pas de gants pour écrire ce qui terrifie chaque être humain (en tout cas, moi), l’angoisse de la mort, l’attente de l’inexorable.
"Parce que mourir, on a beau dire, c’est loin d’être le pire. Non, le plus déplaisant, c’est ce qu’elle voit avant. Cette longue et lente glissade, vers l’ultime délabrement."
Mais l’autrice n’oublie pas son humour malgré tout. Éclat de rire imprévu dans le récit de ce vieux couple d’Éliette et Édouard.
Et sourire avec la jolie pirouette de la dernière nouvelle "Comment fait-elle ?"
Un livre écrit en 2011, mais où bien sûr, rien n’a changé ; et malheureusement pas les conditions de fin de vie et les comportements comme ceux des hommes politiques glorifiant leurs centenaires.
Mauvais timing de lecture pour moi...

Marvic - Normandie - 66 ans - 28 août 2024


les vieux... 10 étoiles

Les encombrants, ce ne sont pas ces meubles et ustensiles ménagers hors d'usage que l'on met au rébut, ce sont... les vieux! Sept nouvelles, sept cas de personnes âgées plus ou moins "encombrantes", sept points de vue sur la vieillesse. Dans chacune de ces petites tranches de vie, Marie-Sabine Roger joue sur la surprise du lecteur, avec un magistral éclat de rire final ("On n'a pas tous les jours cent ans") ou un titre qui ne prend toute sa signification qu'à la dernière ligne ("Éliette et Léonard"). Au-delà de l'humour, toujours présent, c'est à une profonde réflexion sur la dernière partie de la vie que se livre cette spécialiste ("La tête en friche", Un simple viol"...) de l'analyse des sentiments et de la douleur d'exister.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 3 novembre 2012