Cloudstreet de Tim Winton
(Cloudsreet)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Couteau ment jamais !
Cloudstreet est le nom donné à la maison dans laquelle deux familles australiennes pauvres se retrouvent suite à des accidents de la vie .
Les " Pickles " , dont le père - Sam - joue (et perd) sa paye aux courses tous les samedi.Sam à la recherche de " l'ombre insaisissable de Dieu " (la chance)
Et dont la mère - Dolly - est toujours trop soûle.
Les " Lamb " , des paysans qui craignent le Seigneur ,infatigables travailleurs .
Cloudstreet est une grande et triste bâtisse à étage au milieu d'un jardin rempli d'arbres fruitiers ........ un " foutu château de cartes " ! C'est une maison vivante et respirante au sein de laquelle " navigue un équipage " .
Pickles et Lamb parviendront à créer une " maison à l'intérieur d'une maison " .
Mais surtout leurs enfants ; Fish, Quick ,Rose et les autres .
La guerre gronde dans la Pacifique , les " Japs " se montrent menaçants et pourtant les alliés finissent pas vaincre .
Cette saga tragi-comique aux personnages inoubliables laissera une trace indélébile quand vous refermerez ce livre.
Impossible ici de tout résumer tant les personnages sont simples , sensibles et écorchés vifs.
Leurs histoires individuelles se mêlent à celle de leur " tribu " ....; la famille, sans laquelle ils ne sont plus rien.
Ces familles qui forment des rêves à peine un peu plus grands qu'eux .
Cloudstreet est leur navire et l'équipage se serre les coudes pour le faire avancer sans trop d'avaries.
J'ai découvert ce roman sur le conseil d'Aria et ce fut un coup de maître.
J'ai peine à déposer une critique tant l'émotion est intense.
Les 10 dernières pages balayent tout et vous arrachent les larmes.
Le style est limpide , l'auteur est dans l'émotion pure.
Les relations hommes/femmes; parents/enfants , frères/soeurs sont poignantes et magnifiques .
Je ne sais quoi vous dire de plus pour vous inciter à lire de toute urgence ce roman qui ne pourra pas vous laisser indifférent .
Une GRANDE oeuvre assurément .
Les éditions
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Cloudstreet [Texte imprimé], roman Tim Winton traduit de l'anglais (Australie) par Nadine Gassie
de Winton, Tim Gassie, Nadine (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages poche. Bibliothèque étrangère
ISBN : 9782743617103 ; 4,59 € ; 29/08/2007 ; 532 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Tim Winton toujours plaisant
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 6 mai 2012
Pour moi, Tim Winton est avant tout un écrivain dans tout ce qu'il y a de plus pur : une écriture vive, sans artifice, sincère, savamment dosée, qui sait apporter sa touche délicate et poétique quand il le faut ; un attachement aux grand espaces, à l'océan ou aux terres tantôt arides, tantôt verdoyantes, mais qui appellent toujours à l'émerveillement ; une description parfaite des sentiments de solitude, d'amitié et d'amour, de leurs aspects positifs comme négatifs.
Et Tim Winton ne déroge pas ici à la représentation que j'ai pu m'en faire.
Pourtant, j'ai trouvé ce roman différent. L'attrait qu'il exerce est plus fort au début ; il démarre au quart de tour, avec les descriptions de ces 2 familles issus des classes sociales les plus basses et confrontées toutes les 2 à un drame. Ces 2 familles emménagent ensemble dans une grande maison, et c'est ensuite leur vie quotidienne qui nous est contée. Malgré de nombreux rebondissements et des personnages particuliers aux caractères bien trempés, l'histoire traîne un peu en longueur.
Mais il faut toujours compter sur le talent de Tim Winton pour nous tenir en haleine jusqu'au bout et nous faire passer tout de même un excellent moment de lecture.
Une aventure collective
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 10 novembre 2011
Dans cette grande maison, 2 familles venant d’horizons différents : les Lamb et les Pickle : 13 personnes en tout. Ces familles qui s’opposent dans plusieurs domaines : le rapport au travail, le rapport à l’argent, les relations parents-enfants, ont en commun la modestie de leur situation sociale, et aussi, en leur sein, la présence d’un handicapé. Dans la famille Lamb, c’est le père Sam, qui a perdu un bras ds un accident de pêche, dans la famille Pickle, c’est l’un des 3 fils, Fish, rescapé d’une noyade occasionnée par l’inattention de son frère Quick , rescapé grâce aux efforts désespérés de sa mère pour le ramener à la vie par le bouche à bouche, mais qui reste diminué « il n’est pas revenu tout entier du monde de la mort"
Peu à peu, insensiblement, les deux familles qui cohabitent d’abord chacune de leur côté du couloir central , qui ne se fréquentent pas, apprennent se rencontrer, s’entraider, se mêler . Ils forment ce que l’auteur appelle « une tribu, un équipage », et la maison, un navire battu par les tempêtes de la vie, qui ne manqueront pas au cours des 20 années sur lesquelles se déroule le roman. La maison apparaît alors comme un cocon protecteur, un nid hors duquel personne ne peut être heureux : les enfants, qui, adultes, l’ont quittée, y reviennent pour s’y installer et y retrouver le bonheur.
CLOUDSTREET, c’est le roman d’une aventure collective où alternent tendresse, haine, mais toujours beaucoup d’émotion. Les personnages ne sont ni entièrement exemplaires, ni toujours entièrement sympathiques. Pas de manichéisme, non plus.
On y voit vivre des personnages poignants: les deux personnages de mère, mais aussi, en particulier pour moi, l’un des enfants Lamb : Fish, celui « qui n’est pas revenu tout entier du monde de la mort ». Fish lié par un rapport fusionnel à son frère Quick, pourtant responsable de la noyade qui l’ a diminué, un enfant qui hurle la nuit et fait frémir toute la maisonnée, mais trouve l’apaisement en jouant du piano ou plutôt en cognant sans trêve ni harmonie sur l’instrument. C’est sur ce personnage que se termine le roman, une fin douce mais bouleversante .
Lire ce livre, c’est entrer dans l’intimité de 13 personnages , découvrir la part d’ombre que chacun d’eux porte en lui, assister à des moments de crise, mais aussi de renaissance , vibrer en empathie avec eux , c’est devenir soi-même témoin de leur vie . Comme l’écrit le narrateur au début du roman « tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter pour eux, de les aimer, de les désirer, ceux qui continuent à défiler dans les fétides galeries confinées du temps et de l’espace, sans toi » J’ajouterai : tu ne peux t’empêcher de conserver leur souvenir.
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Tim Winton | 18 | Aria | 9 mai 2012 @ 23:10 |