« Le forgeron d'Eden »
roman de Didier Cornaille
Editions De Borée
juillet 2011
7,50 €
Sauve qui peut...ils viennent jusqu'ici
Ils sont tous là ou presque dans le café du hameau, ce haut lieu de la convivialité.
Depuis de nombreuses années , la mine étant fermée, plus personne ne passe ici.
Le café est le premier espace social et souvent le seul disponible . Quand des menaces pèsent, les habitués font tout pour défendre leur outil de vie.
L'auteur s'arrête sur les différents personnages.
La sociologie rurale permet de mieux appréhender les liens tissés par les personnages entre eux et avec leur espace de vie.
Mais que se passe t-il tout là haut ? Que font ces camions dans cette mine désaffectée ?
Il ne s'agit pas pour les habitants de refuser l'autre, l'étranger et d'ailleurs Juliette, la tenancière n'est-elle pas venue d'ailleurs il y plusieurs d'années ? !
Il s'agit de s'inquiéter pour l'avenir collectif.
Des bêtes meurent à proximité de l'ancienne mine et les hommes partis en observation sont revenus malades.
Quand un camion arrive et ne repart plus, des villageois décident d'en savoir plus et de questionner le châtelain, propriétaire de cette mine.
Quand l'Eden est menacé, tout le monde se met en marche et comme Juliette, les habitants du hameau refusent le renoncement.
« ...l'existence, dans ce petit bout de campagne oublié de tous gardait un sens, une raison d'être qui valait qu'on s'y arrête. »
Gare à ceux qui viennent jusqu'ici pour perturber l'équilibre existant au nom du profit !
Jean-François Chalot
CHALOT - Vaux le Pénil - 77 ans - 13 août 2011 |