Le poids des secrets, Tome 4 : Wasurenagusa
de Aki Shimazaki

critiqué par Dudule, le 23 mars 2011
(Orléans - - ans)


La note:  étoiles
Tragédie familiale pentalogie tome 4
« Wasurenagusa » qui signifie myosotis en japonais, cette fois c’est Kenji Takahashi, qui nous raconte son histoire, son destin d’héritier qui n’est pas rien au Japon. On le connait déjà à travers l’histoire de Mariko. Il est divorcé d’une femme qu’il aimait mais ne lui a jamais donné d’enfant, ce n’est pas elle qui est stérile c’est lui, d’où le drame de sa vie.
Dès la première rencontre à l’orphelinat avec Mariko, il a le coup de foudre pour elle, il veut l’épouser et adopter Yukio, une seule condition pour le prêtre c’est de la laisser tranquille qu’elle ne soit plus jamais blessée.
Toujours dans une douce écriture, les personnages sont malmenés par la vie mais trouvent un certain apaisement une fois le secret découvert.
ne m'oublie jamais 10 étoiles

Comme dans les autres tomes de la série du "Poids des secrets", deux époques se complètent, deux époques de la vie, dont un des personnages est à tour de rôle le narrateur. Kenji Takahashi, le mari de Mariko, nous parle de sa rencontre avec cette jeune mère célibataire, dont il est tombé follement amoureux au grand dam de sa famille et, de longues années après, sa vie auprès d’elle dans le foyer de leur fils. Le destin les a réunis après une longue séparation au cours des années de guerre en Mandchourie, et un long internement dans les camps sibériens qui l’a laissé définitivement affaibli. Une très belle histoire d’amour, où l’émotion affleure à toutes les pages, évoquant la lutte incessante entre le poids du hasard et la volonté de vivre à tout prix, thème central de cette passionnante saga retraçant près d’un siècle de l’histoire du Japon contemporain.

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 11 décembre 2022


MYOSOTIS 9 étoiles

Dans Wasurenagusa, c’est au tour de Kenji Takahashi, le mari de Mariko Kanazawa et le père adoptif de Yukio de nous conter son histoire, et donc de nous révéler une pièce de plus du puzzle qui constitue les secrets de cette famille.

Encore une fois, inutile d’en dire plus sur l’histoire, celle-ci est tout d’abord à lire et à découvrir, au fur et à mesure de la lecture des cinq volumes qui composent cette saga.

On peut par contre sans problèmes, parler une fois de plus de la très belle et très poétique écriture de Mme. Aki SHIMAZAKI, toujours toute en retenue, en subtilité, en silences. L’écriture se compose toujours de petites phrases courtes, contenues dans des chapitres tout aussi courts. Elle est toujours aussi aérée et dépouillée, je dirais même que ce phénomène est poussé à son paroxysme ici, et atteint même la description des lieux.
Il faut bien reconnaître que ne figure dans ce livre que ce qui doit y être, ni plus ni moins, et pourtant malgré tout cela, l’auteur canadien arrive toujours aussi bien à nous faire passer les sentiments de la société japonaise, comme p. ex. : la soumission, la place de la femme, la violence, le poids des origines, les non-dits et bien sûr les secrets !

Je dois avouer qu’il m’est vraiment très difficile de parler de cette écriture, tant son style est particulier. Disons qu’un extrait peut peut-être en expliquer autant que toutes mes phrases : « Nous nous assoyons sur un banc de bois et regardons la rivière.
Mariko reste silencieuse. Son regard flotte en l’air, distrait. Je ne sais pas à quoi elle pense, mais je sais qu’elle a beaucoup de souvenirs de sa vie avant moi dont elle ne veut parler à personne. Ses yeux sont légèrement mouillés. Je lui tiens les épaules doucement. Elle se serre contre moi. Je caresse son bras. Nos genoux sont collés. (…) Je sens la chaleur de sa peau se propager en moi.
Je ferme les yeux. »...

Ce volume est sans doute le volume qui m’a le plus impressionné tant par la description psychologique des personnages (notamment Kenji Takahashi), que par la maîtrise et la subtilité de son écriture, et celui que j’ai le plus aimé des quatre que j’ai lus.

En 2004 ce livre à été récompensé par le Prix littéraire Canada-Japon.

Septularisen - - - ans - 26 février 2015


Très beaux romans japonais que ces 5 tomes "Le poids des secrets" 10 étoiles

Cinq tomes "Le poids des secrets"
TSUBAKI
HAMAGURI
TSUBAME
WASURENAGUSA
HOTARU

L'histoire d'une famille japonaise décrite dans chaque tome par un membre différent de cette famille. On traverse le siècle à travers les tragédies, les secrets de ses divers membres. Ces courts romans peuvent se lire dans le désordre. Chaque tome nous éclaire sur l'histoire des différents personnages. Ces livres sont pleins de poésie et se lisent très vite. Je les ai beaucoup appréciés.

Kikounette - Nîmes - 52 ans - 19 octobre 2011