Napoléon, tome 3 : L'empereur des rois
de Max Gallo

critiqué par Clubber14, le 30 mars 2011
(Paris - 44 ans)


La note:  étoiles
L'épopée continue....
Tome 3 de cette magnifique tétralogie, chef d'oeuvre de Max Gallo, l'Académicien nous offre ici l'apogée des conquêtes napoléoniennes. Napoléon est devenu l'Empereur des français, roi d'Italie et chef de la confédération des pays allemands et hollandais. Il n'a pas 40 ans quand il est le chef de l'Europe. Mais voila, à force d'être jalousé et victime de complot, il finit par devenir mégalomane et paranoïaque. Personne ne peut l'égaler, diriger des hommes et des campagnes de la même manière que lui seul peut faire. Il maîtrise en génie les aspects politiques, militaires, juridiques, civiques de ses empires. Il est l'unique et rien ne peut contrecarrer ses plans.

Dans ce tome, nous voyons Napoléon en grande difficulté à maintenir en ordre toutes les parcelles son empire : rébellions contre les militaires français en Espagne, Alexandre 1er, tsar de Russie revient sur ses promesses de non agression signées en 1807, l'Angleterre continue de régner sur les océans et ça ne lui plait pas du tout à Napo. Elles sont loin les victoires d'Iéna en Prusse, de Friedland et d'Eylau en Russie ou encore de Wagram contre les autrichiens. Napoléon veut lancer un assaut immense et final pour en finir avec la Russie et reclure l'Angleterre sur son île, lui faire un blocus qui la forcera à capituler. Nous voyons un Napoléon à la fois comblé par le fait d'être enfin devenu père, après avoir répudié Joséphine de Beauharnais et un Napoléon de plus en plus malade qui se plaint de son ventre et qui est un peu moins à l'aise sur les champs de bataille.

Le tome 4 et final en promet fortement. Max Gallo nous régale comme personne d'autre ne le peut.
L'apogée 8 étoiles

Déjà le troisième tome des aventures de Napoléon. Je dis les aventures tant il est vrai que la biographie écrite par Max Gallo se lit comme un roman.

Après le triomphe d'Austerlitz, Napoléon se rend compte qu'il est l'empereur des rois. Car il a fait de ses frères, de ses proches, des rois.

Napoléon va s'attacher à mettre en œuvre un pouvoir centralisé et autoritaire avec la volonté de propager le Code Civil à travers l'Europe. Et fonder une dynastie. Mais pour cela, il lui faut un fils. Joséphine de Beauharnais étant trop âgée, il se tournera finalement vers Marie-Louise d'Autriche.

Mais on a aussi un Napoléon empêtré dans ses propres contradictions. A vouloir chercher à tout prix la paix, il ne cessera de déclarer la guerre. Les batailles de Friedland et Essling où il affronte les autrichiens et les russes sont décrites de manière épique en plus d'être des boucheries sans nom. Napoléon est même blessé au pied lors de la bataille de Ratisbonne. Les pertes sont telles que ses troupes ne peuvent poursuivre les Autrichiens en déroute.

A Essling, il perd un de ses meilleurs bras droit, le maréchal Lannes. Napoléon fend l'armure. Il pleure la mort de cet officier, est marqué par la mort du jeune Napoléon-Charles du croup, mais aussi par la naissance de son fils Napoléon II, futur roi de Rome.

Il doit également faire face à l'insurrection en Espagne, Joseph, son frère, se révélant incapable à assumer son statut de souverain.

Gallo conclut par le début de la campagne de Russie. Napoléon, un temps allié avec le tsar Alexandre 1er pour tenter de faire plier la Grande-Bretagne, décide finalement d'attaquer la Russie en franchissant le Niémen avec 600 000 hommes.

Incertitudes - - 40 ans - 28 novembre 2014