Et si on dansait ?
de Erik Orsenna

critiqué par Lalie2548, le 3 avril 2011
( - 39 ans)


La note:  étoiles
Ha la grammaire et la ponctuation!
Ici, on retrouve les héros de Erik Orsenna, Jeanne et Tom. Personnellement, je n'ai pas lu les premiers tomes, j'ai commencé par celui-ci qui est d'ailleurs le premier livre de cet auteur que je découvre.

Dans ce tome, Jeanne écrit, dans l'ombre, pour des personnages plus ou moins connus. C'est une passionnée des mots et elle nous explique ce que sont la ponctuation et le rythme d'un texte. Elle va notamment devoir venir en aide à des mots qui se sont échoués sur la plage. Ceux-ci ne sont plus dans leurs livres respectifs et sont tous mélangés, ce qui fait qu'il n'y a plus de cohérence entre eux.

J'ai bien aimé ce bouquin car il plonge le lecteur dans un monde de mélodies et de rythmes. L'histoire est bien écrite et originale pour faire découvrir la nécessité d'une bonne ponctuation. Cependant, par moments, j'ai eu un avis un peu mitigé sur certains passages. Ce n'est pas que je m'ennuyais mais je n'étais pas vraiment transportée par l'histoire et c'est un peu dommage. Je pense que ce livre manque d'un petit peu d'action. Enfin, pour ma part. Par contre, cette édition est très bien illustrée et cela apporte un plus à la lecture. C'est un beau livre avec notamment une couverture très sympathique qui donne envie de le découvrir!
De l'importance de la ponctuation 7 étoiles

L'héroïne de La grammaire est une chanson douce et des Chevaliers du subjonctif, Jeanne, déclare assumer son rôle d'écrivain-fantôme, pour les élèves en panne face à un devoir à rendre, mais aussi au politique, sous le regard mi-hagard mi-amusé de son frère Tom, musicien en herbe. Aussi un chef d'Etat lui demande une collaboration pour la rédaction de ses discours, comme pour séduire la reine d'un pays voisin. Et la pratique de ces exercices subtils fait entendre l'importance de la ponctuation, avec un appel à la sauvegarde du point-virgule et des hommages appuyés à La Fontaine, auquel l'auteur a consacré un livre, et à Léopold Sédar Senghor, lui aussi académicien, écrivain, et ... chef d'Etat.

Ce troisième opus d'un triptyque dressé en faveur de la langue française reste aimable, son objectif louable, son traitement restant en-deça de la verve et de l'emphase des deux premiers ouvrages, avec un quelque chose d'un tantinet niaiseux dans le ton employé. Mais il reste plaisant.

Veneziano - Paris - 47 ans - 19 septembre 2019


? ! . ; ... 6 étoiles

Poursuivant sa démarche d’explication de la langue aux enfants, Erik Orsenna s’attaque à la ponctuation. Et si la ponctuation était le rythme – au sens musical du terme – de la langue ?
Virgule et point virgule, points divers (de suspension, d’exclamation, d’interrogation) ne sont-ils pas comme silences et pauses, piano et forte, en musique... des indications du rythme dans la phrase ?
Bien sûr que la comparaison est pertinente !

Il reste néanmoins que ce quatrième volume en forme de conte sent un peu le réchauffé : autant « La grammaire est une chanson douce » et « Les chevaliers du subjonctif », les deux premiers ouvrages traitant respectivement des mots et de la phrase et des conjugaisons furent un régal pour moi, autant déjà « La révolte des accents » m’avait paru plus faible ; quant à « Et si on dansait ? »…

On retrouve Jeanne et son frère ; Jeanne qui rédige les devoirs des élèves de l’île, moyennant finance… Arrivée en première, elle ambitionne de devenir romancière et fait déjà commerce de sa plume dans le monde politique auprès d’un parlementaire … et pourquoi pas finalement écrire pour un chef d’état.

Un dernier « ouvrage grammairien » qui m’a un peu laissé sur ma faim, à part pour les magnifiques illustrations.

? ! . ; … Il ne manque que le « point d’ironie » en forme de parapluie renversé qu’on découvre dans « Plumons l’oiseau » d’Hervé Bazin…

Lecassin - Saint Médard en Jalles - 68 ans - 18 janvier 2013