Dans ce microcosme Cannois où le gris souris prédomine malgré le soleil, la mise à nu sociale du travail des papillons de nuit que décrit Simenon ne prête évidemment pas trop à sourire, car si certains clients ne vont au Monico que pour se rincer l’œil, d’autres y vont aussi pour se rincer la dalle et passer du bon temps.
L’auteur dépeint très bien ce que devait être l’atmosphère de la boite de nuit des années 50 où des femmes sans joie sont « obligées » pour survivre de se parer chaque soir d’un loup parfait pour satisfaire la clientèle et le patron. La honte, la mesquinerie, la jalousie se taillent la part du lion là, où l’homme prédateur très peu reluisant prédomine dans ce bas-fond.
Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 29 septembre 2014 |