Rencontre sous X de Didier Van Cauwelaert
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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« Un rêve qui se réalise, ce n’est pas un rêve de moins »
Lui, c’est Roy, joueur de foot paumé, elle, Talia, meilleur espoir féminin sous les caméras du X. Entraîné par un ami, il se retrouve sur le plateau de tournage et engagé pour pallier à la panne de la star du film (c’est du gros plan, on n'y verra que du feu). Et voilà, c’est la rencontre avec Talia, pour le moins incongrue.
Ils vont prendre un verre, font le chemin à l’envers, après avoir commencé par la fin. Se découvrent. Lui, Sud-Africain, blanc à son grand malheur, a été acheté par une grosse équipe française dont il n'a fait partie sur le terrain qu'une dizaine de minutes, histoire d’enflammer le stade de propos anti-racistes et de se faire éjecter pour en servir l'image. Elle, Ukrainienne, a voulu croire en une carrière de mannequin en France, mais lorsqu’il a bien fallu payer les factures, c’est tout de même son corps qui le lui aura permis .
Tous deux sont englués dans un commerce d’êtres humains, dégoûtés mais tentant tout de même de toucher leurs rêves du bout des doigts. A tout juste dix-neuf ans, ils vont s'aider à se retrouver, à redevenir ce qu'ils étaient, libres, dignes.
A nouveau, j’ai passé un très agréable moment avec l’écriture de Didier Van Cauwelaert. Ce n’est peut-être pas le meilleur de ses romans, mais on y retrouve cette chaleur, cette fantaisie et cette sensibilité qui le caractérisent.
Un roman doux-amer, réaliste mais mettant en scène des personnages inhabituels, attachants, drôles, émouvants, énergiques.
C’est vrai qu’on y reconnaît encore la même recette, l'auteur se répète un peu dans l’intention du roman : les phrases bien senties, les clins d'yeux aux détours des pages (pour ceux ayant lu « Corps étranger », on peut retrouver Bruno Pitoun, ce pompier qui assistait et parlait aux personnes dans le coma. Et on découvre qu’il est devenu un as du porno amateur.), quelques bourrades, ce qu’il faut d’humour et d’amour. Quoi qu'il en soit, une recette qui me fait plaisir !
Mais là où « le gentil » Van Cauwelaert nous surprend, c’est dans son cynisme lorsqu’il dépeint le monde du foot, marché à viande au même titre que la pornographie, dont il donne par contre une image ironique, sans réserve et amusante.
Un sujet qu’on ne s’attendait pas à retrouver dans ses romans qualifiés « tout public »…
Les éditions
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Rencontre sous X [Texte imprimé], roman Didier van Cauwelaert
de Van Cauwelaert, Didier
Albin Michel
ISBN : 9782226132949 ; 18,20 € ; 03/04/2002 ; 251 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Il ne m'a pas marquée
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 12 juin 2010
Deux mondes opposés, mais pas tant que ça
Critique de Leroymarko (Toronto, Inscrit le 19 septembre 2008, 51 ans) - 21 août 2009
On accroche dès la première phrase: «Le jour où j'ai rencontré Talia, on a fait l'amour devant quarante personnes. Ensuite, on est allés prendre un verre. Et on a fait connaissance». Y a pas à dire, on veut connaître la suite! Comment ces deux personnages vont-ils réussir à développer une relation saine, quand ils «ont pris l'amour à l'envers, [qu'ils] ont commencé leur relation par ce qui en est normalement l'aboutissement»? Voilà ce parcours bien sinueux que l'auteur nous invite à emprunter.
Chemin faisant, Didier van Cauwelaert jette un peu de lumière sur ces deux mondes que sont la porno et le foot. Les caprices des stars, les magouilles, la tricherie même. Descriptions intéressantes de professions que l'on ne connaît qu'en surface. Sans oublier les troubles intérieurs qui assaillent les deux personnages principaux.
Un ouvrage, donc, que j'ai aimé. Bien écrit, dans le style habituel de l'auteur.
bof bof
Critique de Valeriane (Seraing, Inscrite le 16 novembre 2005, 45 ans) - 4 juillet 2007
Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée, mais j'avais l'impression de déjà vu (par rapport à l'histoire de la Demi-pensionnaire). Deux personnes, un homme et une femme. Tous deux dans une situation psychologique délicate. Rien n'aurait pu les réunir, et pourtant...
Ils se rencontrèrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants... non j'exagère!
Le schéma reste le même, le décor change. Ici, on rencontre Roy, joueur de foot sud africain, qui n'a joué qu'un match dans son équipe française et est sur la touche depuis des mois. Puis il y a Talia, hardeuse, qui rêve d'une vie meilleure, mais prend son mal en patience le temps d'économiser. Vous ajoutez un peu de poivre et de sel et hop, l'histoire est lancée. Même si certains passages étaient chauds, pour moi il manquait un peu de piment.
Néanmoins, le style de l'auteur est assez agréable à lire. Il n'est pas barbant, n'embarque pas le lecteur dans des phrases à rallonge, ne nous berne pas avec des mots sortis de nulle-part.
Il écrit, il décrit, il raconte, et assez joliment. Bon c'est déjà ça, même si je n'ai pas adhéré au récit.
Reste sur ma PAL "attirances" et "l'evangile selon Jimmy" (lot acheté d'occas).
une rencontre qui n'est pas anodine
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 12 juillet 2006
L'histoire sort des sentiers battus et c'est tant mieux. Pour une fois avec un auteur contemporain, je n'ai pas eu l'impression de lire quelque chose de "déjà vu ailleurs"!
La fin est certes surprenante mais finalement correspond bien au style de l'histoire. J'ai adoré !
En plus, pour ne rien gâcher, j'ai acheté mon bouquin à la Fête du livre en novembre dernier et il m'a été dédicacé par l'auteur lui-même. Un bon souvenir !
cheeseburger
Critique de Jeq (, Inscrit le 23 mars 2006, 59 ans) - 10 avril 2006
Très belle image/résumé, cette notion MacDo :)
Je viens de le finir, en deux heures, vite fait bien fait comme un cheese. Quelques phrases à garder, des lignes d'humour réelle, mais aussi quelques invraisemblances scénaristiques (le texte en russe, euh, la...), et une fin à mon gout bâclée ou alors j'ai rien compris.
Il y a sur je ne sais plus quelle chaine en ce moment un téléfilm débile, femme de footballeur, je crois. Navrant, sans réelle histoire, une sorte de dallas mais avec des actrices toutes au dessus du 95c. Il faut quand même souligner que le scénario de rencontre sous X n'est pas très loin de la sitcom, sauf que la sitcom passe à minuit et sera oubliée dans le méandre des sornettes cathodiques, alors que le livre perdurera des dizaines d'années dans les librairies. Grat grat, no comprendo.
Pourquoi, alors qu'il y a des pages entières de scènes porno, qui ne m'ont pas fait vibrer le moindre neurone euh, on va dire "sensitif", Cauvelaert n'a pas décrit plus en finesse la scène du musée Rodin ? Car là; il y avait peut-être de quoi faire palpiter, en sentant le corps de rêve redevenir corps de femme.
Bref, un autre cheese, s'il vous plait, mais gaffe à l'indigestion.
JC
Triste comédie
Critique de Elvire (Wavre, Inscrite le 19 novembre 2001, 80 ans) - 27 juillet 2005
Pauvres enfants que Talia et Roy. Heureusement ils se sont trouvés. C'est le début de l'espoir!
Bonne lecture en vue
Critique de Delfina (, Inscrite le 2 juin 2005, 43 ans) - 2 juin 2005
On reconnaît toutefois l'ironie dans l'écriture, les jeux de mots. Mais c'est un Cauwelaert plus agressif, plus critique. Il dépeint deux mondes où le business et l'argent sont maîtres: le porno et le foot.
On se laisse vite emporter dans l'histoire des ces deux êtres qui rêvent à un avenir meilleur.
Comédie dramatique
Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 10 janvier 2005
Très sympa
Attention aux yeux sensibles
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 13 décembre 2004
Mais le langage cru du narrateur peut choquer car une partie de l’histoire se situe lors d’un tournage de film pornographique.
Néanmoins l’histoire d’amour est très agréable à lire.
Tout le monde connaît la recette.
Critique de Popol (Uccle, Inscrit le 14 février 2001, 67 ans) - 13 novembre 2002
Et oui, avec un rien, Van Cauwelaert tient son lecteur. Celui-ci ne sait pas s'en détacher ! Ce fut mon cas. Mais comme en sortant du Quick ou de chez Mac Do, je reste sur ma fin. (ou faim ?). J’ai ressenti le plaisir immédiat, celui qu’on reçoit sans effort.
Et oui, il y a l'exploitation de l'autre par l'autre. Mais je me demande si cette fois ci, je ne me suis pas laissé avoir ! (Je n’ose pas dire de gros mots. Il est
vrai que je ne suis pas Van Cauwelaert.) Et oui, comme les autres, parlons sexe. Avec Houellebecq, Millet et les autres formons un nouveau club. Celui où l'on parle des interdits qui rapportent ! Non, ce n'est pas le Van cauwelaert que je connaissais. Celui de « un aller simple » (prix Goncourt 1994) et du magnifique « corps étranger » critiqué par Bluewitch (pas facile ce pseudonyme). Quand un vin réputé bon est mauvais, je suis terriblement déçu. C'est la même frustration que j'ai ressentie à la fin de « rencontre sous X ».
Un auteur aux mutliples facettes...
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 15 mai 2002
Une belle critique de Bluewitch
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 14 mai 2002
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