Kador, tome 4
de Christian Binet

critiqué par Jean Loup, le 30 avril 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Chien d'imbécile
Tout le monde connaît les Bidochon, le plus célèbre couple de beaufs de la bande dessinée. Mais savez-vous qu'ils ont un chien nommé Kador, amateur de philosophie et de calme ? Les Bidochon, ne pouvant avoir d'enfants, ont décidé de reporter ce qui aurait pu être de l'affection sur ce compagnon canin. En fait, Kador reçoit essentiellement des engueulades et des coups de pied, toute la bêtise de son maître se déversant quotidiennement sur le malheureux toutou. Cela pourrait être tragique, mais c'est surtout drôle : on s'amuse des vexations innombrables et ridicules subies par Kador, dont la sagesse surpasse mille fois celle de ses tourmenteurs.
Comme dans la série des Bidochon, c'est donc à la bêtise ordinaire que s'attaque Binet. Ce quatrième tome vous fera passer un bon moment grâce à l'un des auteurs-phares de Fluide Glacial.
Kador écologiste 8 étoiles

Robert Bidochon lance une baballe à Kador pour qu'il la lui ramène et c'est Raymonde qui le fait à sa place car elle ne veut pas qu'on salisse son lino. Rien à faire pour dresser le chien surdoué qui ne trouve rien d'amusant à mâcher une vieille pantoufle ou un os en plastique couineur. Les pâtées de Raymonde sont toujours aussi immondes. Robert participe à un concours qui devrait lui permettre de gagner le poids de son chien en croquettes. Il entreprend de gaver son malheureux animal, mais cale sur la question : « Combien faut-il de croquettes pour remplir le gouffre de Padirac ? » Pour se consoler, il veut emmener Kador à la chasse. Il découvre, à son grand désespoir, que son chien est un protecteur des animaux et qu'il fait tout ce qu'il peut pour que les petits lapins soient épargnés.
Sept histoires pour ce quatrième tome des aventures du chien philosophe, écologiste et souffre-douleur des affreux Bidochon. Binet étoffe et développe de plus en plus ses saynètes. On est loin d'une histoire pour une ou deux pages comme aux débuts. Autre nouveauté : plus de titres dans un coin, mais une énorme onomatopée ou un cri qui remplit une page entière. L'ami Binet serait-il un peu moins inspiré et tirerait-il un peu à la ligne ? Pourtant la vacherie, l'esprit caustique et le trait vif et caricatural sont encore bien présents. Résultat : on rit toujours autant de la bêtise, de l'inculture et la méchanceté de notre beauf emblématique...

CC.RIDER - - 66 ans - 29 octobre 2011