Le pape terrible, tome 2 : Jules II
de Alejandro Jodorowsky, Theo Caneschi (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 18 avril 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
LE PAPE LE PLUS BELLIQUEUX DE TOUTE L’HISTOIRE…
Au début de ce deuxième volume de la série «Le Pape terrible» nous retrouvons Giuliano Della ROVERE désormais pape sous le nom de Jules II qui à décidé de faire élire Aldosi, son mignon en tant que «Papesse» sous le nom de Julienne première.

Sa famille mise dans la confidence craignant de voir l’héritage du Pape spolié, trame alors l’assassinat d’Aldosi et de Josaphat l’écuyer du Saint-Père, mais aussi amant d’Aldosi dans des circonstances scabreuses. Malheureusement pour eux, Micaiah le fils caché de Josaphat à assisté à toute la scène… Trahi par ses proches Jules II devient encore plus cruel, et non content de les avoir tous faits empoisonner, il livre leur cadavres à des chats affamés.

Sur le chemin de la puissance et de la gloire rien ne semble pouvoir arrêter la détermination belliqueuse du Pape Jules II. Malgré sa toute petite armée de 5OO gardes suisses, il n’hésite pas à s’attaquer à Giovanni BENTIVOGLIO le tyran de Bologne et son armée de 10.000 soldats, qui s’est emparé d’une partie des états de l’Église. Une fois celui-ci vaincu il s’attaque immédiatement à l’autre envahisseur des terres pontificales Gianpaolo BAGLIONI, tyran de Pérouse, qu’il ne tarde pas à soumettre non plus…

Il rencontre alors le sculpteur et peintre Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit Michel-Ange…

JODOROWSKY nous gratifie enfin (prévu pour novembre 2010, ce deuxième opus est sorti en avril… 2011!) de la suite de son «Pape terrible» et est toujours à son meilleur, cela ne fait aucun doute.
Si le scénario semble parfois ici friser l’exagération, avec toujours de grandes libertés avec la vérité historique, les caractères et la psychologie des personnages sont encore une fois remarquablement bien travaillés.
Toutefois, ici comme dans le tome I de cette série, c’est la beauté des planches de l’Italien THEO d’un réalisme étonnant qui on retenu toute mon attention.
Toujours aussi beaux, détaillés, d’un esthétisme parfait au fil des pages, et qui dégage finalement un impression de perfection absolument superbe.
Seul bémol, la mise en couleurs de Florent BOSSARD que je trouve nettement moins belle que celle de Sébastien GERARD sur le tome I, (il est vrai que celui-ci excellait dans le rendu des rouges, presque absent ici…), avec des couleurs plus fades, tendant trop vers le pastel, comme «aplaties» par le coloriste…

J’avoue que j’attends avec une impatience non dissimulée la suite des manigances de Jules II...