Maurice à la poule
de Matthias Zschokke

critiqué par Ulrich, le 1 mai 2011
(avignon - 49 ans)


La note:  étoiles
Une rêverie éveillée !
Difficile de raconter l’histoire, disons qu’il s’agit d’une rêverie éveillée. Maurice nous emmène avec lui dans son Berlin. Il s’isole ; il a peu d’amis ; il n’en cherche pas non plus. Il trompe le temps mais pas son ennui dans la recherche énigmatique d’un violoncelliste, d’un pianiste.
Son travail, sa vie sociale sont réduits au minimum. Il réfléchit sur le temps qui passe, sur son rapport à l’autre, sur sa mère, sur la ville, sur l’isolement, sur la banlieue…En somme sur la vie, sur sa vie.
Ce livre est une lente musique, légèrement contemporaine, à la limite de la dissonance. Alors comme toujours dans ces cas là, le charme n’est pas immédiat. Il faut se laisser envoûter, écouter, lire en creux, entre les lignes. Finalement le rythme vous emporte. On ralentit et on rejoint Maurice, dans son rêve, dans sa nostalgie, sa mélancolie, son songe..A son rythme, à notre rythme.
Etonnant et charmant !