La Cour des Dames, Tome 2 : Les fils de France
de Franck Ferrand

critiqué par CC.RIDER, le 3 mai 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une Renaissance raffinée, violente et cruelle
La seconde partie du règne de François Ier va s'avérer aussi troublée que la première. La rivalité et les conflits avec l'empereur Charles Quint ne font que croître et embellir même si les alliances commencent à fluctuer (Princes allemands, Grand Turc). A la cour, deux femmes à la tête de deux clans ennemis, sont entrées dans une compétition sans merci pour la suprématie. D'un côté, Anne de Pisseleu, la jeune maîtresse du vieux roi et de l'autre Diane de Poitiers, la vieille gouvernante et future maîtresse d'Henri, le cadet des trois fils de François Ier. Avec la mort étrange de ses deux frères (sans doute empoisonnés), il se retrouve dauphin alors qu'il n'est que le cadet. Le roi le marie avec Catherine de Médicis, laide nièce d'un pape défunt, qui a bien de la peine à enfanter... Toute la fin du règne sera d'ailleurs marquée par de tristes perspectives pour la suite de l'histoire...
Ce deuxième tome de « La cour des dames » est parfaitement dans la lignée du précédent, encore plus chronique historique fidèle à la vérité des faits que roman historique comme on l'entend en général. Simon et Gautier, les deux écuyers déjà présents dans « La régente noire » apparaissent de ci de là, à titre de témoins, mais sans réelle importance pour le déroulement de l'intrigue. Ferrand cite toujours ses sources en annexe et signale ses (minimes) entorses. Il se veut dans la lignée des célèbres « Rois maudits » de Maurice Druon et multiplie allusions et clins d'oeil. Il est exact en effet que les deux sagas se répondent. Après la malédiction des Valois côté hommes, voici leur décadence orchestrée par les femmes. Le livre est aussi passionnant pour sa description de cette période de la Renaissance à la fois raffinée (arts, lettres, architecture) mais aussi violente et cruelle. On assiste à l'écartèlement d'un « traitre » innocent avec un grand luxe de détails ou au fameux « Coup de Jarnac » tout en croisant des personnages comme Clément Marot, Jean Goujon, Jacques Cartier et autres Ambroise Paré.
Digne suite 8 étoiles

Dans le second tome de cette saga, Ferrand continue dignement ce qu'il a commencé dans le tome 1. Il est toujours fidèle à l'histoire et explique dans les notes tous les détails historiques et les parties plus romancées.
Ce tome est axé sur les femmes, qui décidément, aiment contrôler le royaume sans en avoir l'air. Les 2 clans de femmes s'opposent et soutiennent chacun leur favori. Cette opposition va en partie donner lieu aux guerres de religion. Cette période marque également l'apparition de Catherine de Médicis en France.
Aussi intéressant et bien écrit que le premier, je conseille vivement ce second tome.

PA57 - - 41 ans - 18 mai 2013