Les nouveaux mystères de Marseille : L'énigme de la Blancarde
de Jean Contrucci

critiqué par Jfp, le 7 mai 2011
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
marseille, quartier réservé
Dans ce premier opus de la série "Les nouveaux mystères de Marseille", créée par Jean Contrucci en 2002, on fait connaissance avec les principaux protagonistes de cette saga policière qui se situe dans le Marseille de la (dite) "Belle Epoque". Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, Cécile Jacquemet, qui deviendra plus tard Cécile Signoret, et son oncle, Eugène Baruteau, directeur de la Sûreté à Marseille. Notre trio va démêler les fils d'un crime pour lequel un innocent a été condamné. L'assassinat de Mme Magnan, une riche rentière, a été mis sur le dos de son fils adoptif, Louis Coulon, personnage renfermé, peu affable, dont le comportement assez bizarre au moment de la mort de sa mère et le témoignange accablant de la servante, Adèle Cayol, font un coupable idéal. Au terme d'un procès d'assises vite expédié, il échappe de justesse à la peine capitale mais pas au bagne à perpétuité. Heureusement, Raoul la fine mouche va mettre le doigt sur des faits troublants qui n'ont pas été versés au dossier, et il va se lancer, dans le "quartier réservé", à la poursuite des vrais coupables. Truands à la petite semaine (on dit "nervis" dans le parler marseillais), prostituées (les fameuses "cagoles") revivent sour la plume alerte de Jean Contrucci, avec son inénarrable sens de l'humour et de la répartie qui fait mouche. Du grand art...