Marseille, la ville où est mort Kennedy
de Maurice Gouiran

critiqué par Carmen, le 17 mai 2011
( - 78 ans)


La note:  étoiles
La pègre marseillaise et l'assassinat de JFK
Une jeune fille, Neïla, vient troubler la tranquillité de Clovis dans ses collines du Rove: ses deux amis, Albin et Assad, cinéastes amateurs, ont été assassinés alors qu'ils effectuaient un reportage sur la French Connection chez un vieux truand retiré des affaires.
Avec l'aide de son ami Raf, un flic, et d'un professeur, Clovis enquête sur ces meurtres et sur la disparition du vieux. C'est l'occasion pour Maurice Gouiran de rappeler un pan de l'Histoire de Marseille et de ses liens avec la pègre, les problèmes sociaux qui ont secoué la ville en 1947, les grèves des dockers, les prises de position des hommes politiques de l'époque, l'entrée en scène des Guérini, la mafia, le trafic de drogue et l'extension du grand banditisme.
La confidence d'une ancienne prostituée entraîne Clovis jusqu'à Dallas car le meurtre des deux garçons et la disparition du truand semblent liés à l'assassinat de Kennédy. Un journaliste américain, un ancien garde du corps du Président, un ancien flic et un scénariste vont l'aider dans cette enquête. Ici encore, Fiction et Histoire sont intimement mêlées.
L'Histoire, la vraie, l'authentique, celle qu'on trouve dans les livres sérieux, et une histoire, du suspens, des rebondissements, de l'humour, le soleil du Midi dans les mots : le parfait cocktail pour passer quelques heures!
engatse au rove 8 étoiles

L'intrigue de ce polar nous mène, du Rove à Dallas, itinéraire pour le moins surprenant, mais qui trouve sa justification dans la théorie développée par M.GOUIRAN des liens entretenus entre le milieu Marseillais, les services secrets Américains et la Pègre. et ma foi, cette théorie se tient après tout.
M.GOUIRAN a un style qui rappelle par certains côtés San antonio, mais un San Antonio Marseillais l'argot qui est employé étant plutôt notre argot du sud, ainsi, j'ai pu me remémorer avec plaisirs certains mots oubliés, tels que "pachole", "nervis"... mots qu'on n'emploie plus guère lorsque l'on s'expatrie dans nos contrées du nord. Mais au delà du style qui peut de temps à autres irriter, ce roman vaut surtout par les recherches de l'auteur et des faits historiques qui y sont relatés.
donc au final un Polar très intéressant qui nous renvoie à Izzo ou Carrese autres auteurs amoureux de notre ville.

Pytheas - Pontoise - Marseille - 59 ans - 24 juin 2013