Jarmila
de Ernst Weiss

critiqué par Carmen, le 19 mai 2011
( - 78 ans)


La note:  étoiles
Une histoire d'amour liée à celle d'une montre de pacotille
Une montre de pacotille, qui avance ou retarde selon son humeur, est liée d'une façon indissociable à la vie du narrateur, un marchand de pommes parisien et à celle d'un horloger tchèque, vendeur de jouets à la sauvette.
Dans un café, à Prague, le marchand de pommes fit la connaissance de l'horloger qui, tout en essayant de réparer la montre défectueuse, lui raconta sa vie, son amour pour la belle Jarmila mariée à l'affreux Bombardon. Les deux amants profitaient des absences du mari pour se rencontrer, mais la vie devenait de plus en plus difficile pour l'horloger. Les villageois, connaissant la vérité, lui menaient la vie dure, les commerçants refusaient de le servir. L'idée d'une existence bien meilleure en Amérique avec Jarmila et leur fils, finit par s'imposer à lui. Il organisa donc ce voyage, mais le drame qui survint mit fin à ce beau projet;
Le marchand rentra chez lui. L'horloger garda la montre pour achever la réparation et la lui expédia quelques jours plus tard, avant de faire lui aussi le voyage jusqu'à Paris pour le retrouver.
Comme le narrateur, on se laisse émouvoir par ce personnage attachant, par cet amour immense qu'il porte à Jarmila et à leur fils, par ses malheurs. On aimerait bien que s'achève pour lui le temps des épreuves difficiles et qu'il connaisse enfin un bonheur tranquille, mais on comprend vite que sa destinée ne s'inscrit pas dans ce registre-là.