Ils étaient dix, Tome 2 : Novgora
de Delf (Dessin), Éric Stalner (Scénario et dessin)

critiqué par Dirlandaise, le 19 mai 2011
(Québec - 69 ans)


La note:  étoiles
Bien court moment d'émotion...
L’histoire se poursuit dans ce deuxième tome. Le petit groupe de Français a affronté bien des dangers et il ne reste plus que six personnes. Jean-Baptiste n’accepte pas la mort de son ami d’enfance le capitaine Philippe de Marcy. Le groupe avance dans le froid et la neige épaisse de la forêt. Il réalise toute l’horreur de la guerre et surtout sont témoins des résultats de la cruauté de l’armée française envers ses ennemis russes. Un homme les suit discrètement, résolu à venger toute sa famille massacrée par les Français.

Les deux premières pages de cet album sont géniales. L'un des personnages s’est éloigné en forêt afin de jouir d’un peu de paix et de calme. Il contemple le paysage et s’extasie devant la beauté de la nature sauvage. Tout est calme, pas un bruit. Un oiseau noir s’envole à son approche et l’homme y voit un mauvais présage. Il scelle son destin et le silence reprend possession des bois. Très belle scène, très émouvante. Enfin un peu d’émotion ! Dans le premier tome, tout m’a laissée froide et je n’ai éprouvé de compassion pour aucun des personnages mais là, j’ai trouvé la scène géniale et fort poétique.

Les scènes d’hiver et la neige qui tombe sont toujours au rendez-vous pour mon plus grand plaisir. Malheureusement, après ce court moment d’émotion, je suis retombée assez vite dans ma morne indifférence. Pourtant, l’action ne manque pas mais ce que je craignais commence à se réaliser : l’auteur tombe dans le récit d’aventure classique. Certains aimeront mais pour ma part, je préfère un peu plus d’originalité pour accrocher vraiment. De plus, le scénariste en fait trop et cela enlève une bonne part de crédibilité à l’histoire. Un personnage en particulier risque de faire basculer le tout dans le récit d’aventure à la « Angélique ». J’espère que ce sera corrigé dans le troisième mais j’en doute fort. Enfin, vivons d’espoir…